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Citations de Jennifer Worth (45)


Au sujet d'un père d'une famille de vingt-trois enfants dans les années cinquante, la même attendant son vingt-quatrième accouchement :

"Moi je reste ici pour m'occuper de Conchita et des gosses".

Et c'est ce qu'il a fait, à ma grande stupéfaction.
A l'époque, aucun citoyen de l'East End digne de ce nomne se serait abaissé à faire ce qu'il aurait appelé "un travail de bonne femme". La plupart des hommes n'auraient pas ôté de la table une assiette ou une tasse sales ni même ramassé des chaussettes sales par terre. Mais Len s'occupait de tout. Conchita faisait la grasse matinée ou restait confortablement assise dans la cuisine. Parfaois elle jouait avec les tout-petits, mais Len veillait toujours et s'il devenaient trop remuants, il les expédiait avec fermeté et les amusait ailleurs.
Sally, l'adolescente de quinze ans qui avait quitté l'école mais n'allait pas encore travailler dehors régulièrement, était là pour l'aider. Moyennant quoi, Len savait tout faire : le ménage, les courses, la cuisine ; il changeait les couches, nourrissait les petits et s'acquittait de l'éternelle corvée de la lessive et du repassage.Il s'affairait en chantant ou en sifflant, sans jamais se départir de sa bonne humeur. Soit dit en passant, il était le seul à ma connaissance, capable de se rouler une cigarette d'une main en donnant le biberon de l'autre.
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Soeur Evangélina avait ce type d'humour robuste. Avant un lavement, elle lançait : "Bon, on va vous mettre un pétard dans le cul, Papa, alors remuez-vous un peu les tripes. Le jules est prêt, maman, et les pinces à linge pour vous boucher le nez aussi ?
Pour les désordres intestinaux, elle avait tout un éventail d'expressions - la chiasse, la foirade, la cliche, la courante, et la philanthropie pour la tripe en folie - qui étaient accueillies avec des hurlements de rire. Elle comprenait à l'évidence une grande partie de l'argot rythmé des cockneys, même si elle ne l'utilisait guère.
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On constate qu'une naissance se vit toujours sur le fil,dont l'équilibre est fragile,et qu'il suffit de peu pour que tout bascule.L'arrivee d'une nouvelle vie parmi nous est toujours un petit miracle.
Cela est encore vrai aujourd'hui .
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Malheureusement ,dans le métier d'infirmière -surtout en milieu hospitalier-, on côtoie des gens pendant les moments les plus intenses de leur vie , et puis on ne les revoit plus jamais.
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Avec l'apparition de la pilule au début des années soixante,la femme moderne est né. Désormais,les femmes n'auraient plus à subir le cycle sans fin des bébés en série ; elle seraient elles - mêmes .La pilule à ouvert la voie à ce que nous appelons aujourd'hui la révolution sexuelle .
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Les cueillettes de houblon des vacances avaient sauvé la vie de nombreux enfants de l'East End, car ils étaient ainsi exposés au soleil, ce qui les protégeait du rachitisme.
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Les sages-femmes de St. Raymond travaillaient dans les taudis du quartier des docks de Londres, parmi les plus pauvres des pauvres et, pendant la seconde moitié du XIXe siècle environ, elles étaient les seules sages-femmes compétentes exerçant dans le secteur. Elles ont travaillé inlassablement pendant les épidémies de choléra, de typhoïde, de polio et de tuberculose. Au cours de la première moitié du XXe siècle, elles ont exercé leur activité pendant deux guerres mondiales. Dans les années quarante, elles sont restées à Londres, ont affronté le Blitz, avec ses bombardements intensifs des docks. Elles ont accouché des femmes dans des abris antiaériens, des abris souterrains, des cryptes d'église et des stations de métro. C'est à ce labeur inlassable et généreux qu'elles avaient consacré leur vie, et elles étaient connues, respectées et admirées par tous les habitants du quartier. Tout le monde parlait d'elles avec une affection sincère.
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Au sujet d'un père d'une famille de vingt-trois enfants dans les années cinquante, la même attendant son vingt-quatrième accouchement :

"Moi je reste ici pour m'occuper de Conchita et des gosses".

Et c'est ce qu'il a fait, à ma grande stupéfaction.
A l'époque, aucun citoyen de l'East End digne de ce nomne se serait abaissé à faire ce qu'il aurait appelé "un travail de bonne femme". La plupart des hommes n'auraient pas ôté de la table une assiette ou une tasse sales ni même ramassé des chaussettes sales par terre. Mais Len s'occupait de tout. Conchita faisait la grasse matinée ou restait confortablement assise dans la cuisine. Parfaois elle jouait avec les tout-petits, mais Len veillait toujours et s'il devenaient trop remuants, il les expédiait avec fermeté et les amusait ailleurs.
Sally, l'adolescente de quinze ans qui avait quitté l'école mais n'allait pas encore travailler dehors régulièrement, était là pour l'aider. Moyennant quoi, Len savait tout faire : le ménage, les courses, la cuisine ; il changeait les couches, nourrissait les petits et s'acquittait de l'éternelle corvée de la lessive et du repassage.Il s'affairait en chantant ou en sifflant, sans jamais se départir de sa bonne humeur. Soit dit en passant, il était le seul à ma connaissance, capable de se rouler une cigarette d'une main en donnant le biberon de l'autre.
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" Pas du tout, à - t- elle répondu,ce n'est pas une erreur.Conchita Warren a vraiment eu vingt -trois enfants , et elle attend ,son vingt-cinquième .
Je suis restée sidèrérée.Toute cette histoire etait si incroyable que personne ne pouvais l'avoir inventé.
Quand je suis retournée chez les Warren,la porte était ouverte et je suis entrée .
La maison grouillait littéralement de partout de jeunes et d'enfants.Le matin ,je n'avais vu qu'une adolescente et des petits.Maintenant , tous les écoliers etaient là,ainsi que les adolescents plus âgés , qui etaient sans doute rentres du travail.On aurait dit une fête tant ils semblaient tous heureux.
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On avait toujours néglige totalement de surveiller les femmes pendant la grossesse et l'accouchement .Dans beaucoup de sociétés primitives, elles étaient considérées comme impures quand elles avaient leurs règles , accouchaient ou allaitaient .Enceinte , la femme etait isolée et ,souvent , ne pouvait être touchée , même par une autre femme .Elle devait traverser l'épreuve seule.
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La mère supérieure a soupiré .Elle était assise,le dos parfaitement droit,sans s'appuyer contre le dossier de sa chaise,les mains jointes sous son scapulaire.Elle paraissait hors du temps ,sans age et sans pitié .seule la croix sur sa poitrine bougeait au rythme de sa respiration. Elle dit d'un ton uni:
" le bébé est en cours d'adoption par une bonne famille de catholiques avec un enfant.la mère a été malade Et ne peut plus avoir d'enfants.Le bébé de Mary aura une bonne éducation et une bonne instruction.
Elle aura tous les avantages d'un foyer chrétien.
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...dans les années cinquante ces logements étaient considérés comme des habitations insalubres. Les loyers étaient bien meilleur marché que ceux des maisons ouvrières et, par conséquent, seules les familles les plus pauvres, celles qui avaient le plus de mal à joindre les deux bouts, allaient y vivre. Les statistiques semblent indiquer que les familles les plus pauvres sont celles qui se reproduisent le plus, et les tènements grouillaient d'enfants. Les maladies infectieuses se répandaient dans les bâtiments comme une trainée de poudre. Les parasites aussi : puces, poux, tiques, gale, morpions, souris, rats et cafards.
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Peu de femmes travaillaient à l'extérieur. Sauf les jeunes filles, évidemment. Après le mariage, la chose aurait été mal vue et, après l'arrivée de bébés, impossible. Il n'y avait désormais plus de place dans la vie d'une femme que d'élever des enfants, faire le ménage, la lessive et la cuisine, tâches sans cesse renouvelées. Je me suis souvent demandé comment elles se débrouillaient, ces mères , avec une famille qui pouvait compter jusqu'à treize ou quatorze enfants dans une petite maison ne comportant que deux ou trois chambres.
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Parfois, dans la vie, l'amour vous prend au dépourvu, rayonne jusque dans les recoins sombres de votre âme et les emplit de lumière. Il arrive que vous vous trouviez confronté à une beauté, à une joie qui prend votre âme d'assaut alors qu'elle ne s'y attendait pas du tout.
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Quite honestly, a baby covered in blood, still slightly blue, eyes screwed up, in the first few minutes after birth, is not an object of beauty. But the mother never sees him that way. To her, he is all perfection.
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La maison faisait visiblement partie d'un alignement de belles bâtisses du début du XIXè siècle, aujourd'hui au dernier stade du délabrement. Elles avaient été déclarées vingt ans auparavant "impropres à l'habitation", mais des gens y vivaient encore clandestinement, au milieu des rats.
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Les vieux habitants des docks étaient habitués à rencontrer de charitables bénévoles des classes moyennes qui daignaient prodiguer leurs bienfaits à leurs inférieurs. Les cockneys méprisaient ces gens-là, prenaient ce qu'ils pouvaient en tirer et se moquaient d'eux derrière leur dos...
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Sœur Evangelina avait ce type d'humour robuste. Avant un lavement, elle lançait : " Bon, on va vous mettre un pétard dans le cul, Papa, alors remuez-vous un peu les tripes. Le jules est prêt, Maman, et les pinces à linge pour nous boucher le nez aussi ? " On continuait à rire sur le fait qu'il n'y était pas "allé" depuis quinze jours, et qu'il devait y avoir là-dedans une bouse grosse comme celle d'un éléphant. Et personne n'était gêné le moins du monde, à commencer par le patient.
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Plus tard, il m'a dit "Je suis heureux d'avoir eu la chance de la connaître. Si nous ne nous étions pas rencontrés ou si nous étions passés l'un à côté de l'autre, toute la grande littérature mondiale, tous les grands poètes, toutes les grandes histoires d'amour, seraient restés pour moi lettre morte. On ne peut pas comprendre ce dont on n'a pas l'expérience".
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"Ce qu'il nous faut, c'est un tisonnier chauffé au rouge pour le lui mettre dans le cul. C"est ce qu'ils font aux chameaux dans le désert quand ils veulent pas traverser un pont. Les chameaux veulent pas aller sur l'eau.
_ Mettez-lui un tisonnier rougi dans le cul, et je vous en fourre un dans le vôtre, mon vieux", a menacé le fermier, poussant toujours.
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