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Citations de Jennifer Worth (45)


Celles d'entre nous qui ont mis des enfants au monde peuvent remercier Dieu que cette époque soit révolue.
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Pourquoi ai-je choisi ce métier? Est-ce que je regrette ? Non, non, mille fois non. Je n'en changerais pour rien au monde.
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APPELEZ LA SAGE-FEMME fait partie de ces livres qui lèvent le voile sur ce que l'on ne connaît pas et que l'on ne se serait jamais autorisé à imaginer . En cela , il est passionnant . On y découvre la vie d'une jeune infirmière anglaise apprenant le métier de sage-femme aux côtés des sœurs du couvent de Nonnatus House dans le quartier des docks londoniens des années 50 .
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Alors, Mr Thomas, il est prêt, votre petit flacon ? Dépêchez-vous, il faut que je l'analyse et je n'ai pas que ça à faire, moi. Voilà, ne bougez pas pendant la piqûre. Ne bougez pas, je vous ai dit. Bon, je file. Si vous vous mettez à sucer des bonbons, ça vous tuera. Moi, ça me dérange pas, notez bien, et je suppose que ça serait bon débarras pour votre femme ; mais le chien vous regretterait.
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Tiens, le tonnerre approche- ah, non, ce n'est que vous, chère sœur. Le temps est un peu incertain, n'est-ce pas ?
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De jeunes enfants se sont rassemblés autour de moi. La trousse d'accouchement de la sage-femme était l'objet de leur intérêt le plus vif : ils croyaient que je transportais le bébé dedans.
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La maison faisait visiblement partie d'un alignement de belles bâtisses du début du XIXè siècle, aujourd'hui au dernier stade du délabrement. Elles avaient été déclarées vingt ans auparavant "impropres à l'habitation", mais des gens y vivaient encore clandestinement, au milieu des rats.
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Les cueillettes de houblon des vacances avaient sauvé la vie de nombreux enfants de l'East End, car ils étaient ainsi exposés au soleil, ce qui les protégeait du rachitisme.
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Les vieux habitants des docks étaient habitués à rencontrer de charitables bénévoles des classes moyennes qui daignaient prodiguer leurs bienfaits à leurs inférieurs. Les cockneys méprisaient ces gens-là, prenaient ce qu'ils pouvaient en tirer et se moquaient d'eux derrière leur dos...
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Plus tard, il m'a dit "Je suis heureux d'avoir eu la chance de la connaître. Si nous ne nous étions pas rencontrés ou si nous étions passés l'un à côté de l'autre, toute la grande littérature mondiale, tous les grands poètes, toutes les grandes histoires d'amour, seraient restés pour moi lettre morte. On ne peut pas comprendre ce dont on n'a pas l'expérience".
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Un don anonyme de 1000 livres sterling a permis la création, en 1901, du tout premier lit de médecine prénatale (...)
C'était le premier lit de ce type dans le monde civilisé. On a peine à le croire. La médecine se développait rapidement. Le staphylocoque venait d'être isolé. Le bacille de la tuberculose aussi. On comprenait le rôle du cœur dans la circulation. La fonction du foie, des reins et des poumons avait été établies. L'anesthésie et la chirurgie avançaient à pas de géants. Mais personne semble-t-il n'avait songé qu'une surveillance prénatale pouvait être nécessaire pour préserver la vie et la santé de la femme enceinte et de son enfant.
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...dans les années cinquante ces logements étaient considérés comme des habitations insalubres. Les loyers étaient bien meilleur marché que ceux des maisons ouvrières et, par conséquent, seules les familles les plus pauvres, celles qui avaient le plus de mal à joindre les deux bouts, allaient y vivre. Les statistiques semblent indiquer que les familles les plus pauvres sont celles qui se reproduisent le plus, et les tènements grouillaient d'enfants. Les maladies infectieuses se répandaient dans les bâtiments comme une trainée de poudre. Les parasites aussi : puces, poux, tiques, gale, morpions, souris, rats et cafards.
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...si vous songez au fait que pour sortir le bébé, il fallait descendre, vaille que vaille le landau dans les escaliers, marche par marche, pour le remonter et le ranger au retour, souvent chargé de courses, sans compter le poids du bébé, vous commencez à mesurer la résistance dont ces femmes devaient faire preuve.
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L'installation de W.C dans chaque appartement a représenté un grand progrès en matière d'hygiène public, en améliorant celle de la cour. Elle a aussi débarrassé les appartements des indispensables pots de chambre qui devaient être vidés chaque jour. Les femmes les descendaient et en versaient le contenu dans les caniveaux à cet effet. A ce qu'on m'a dit, il y avait de quoi être dégouté quand on voyait la quantité d'immondices dans les cours.
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Non seulement ces accoucheuses n'avaient aucune formation, mais il n'existait aucun contrôle sur leur nombres et leurs pratiques. Les religieuse de St Raymond avaient compris que pour porter remède à ce fléau social il fallait que les sages-femmes reçoivent une formation sérieuse et qu'une législation soit mise en place pour contrôler leur travail.
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Peu de femmes travaillaient à l'extérieur. Sauf les jeunes filles, évidemment. Après le mariage, la chose aurait été mal vue et, après l'arrivée de bébés, impossible. Il n'y avait désormais plus de place dans la vie d'une femme que d'élever des enfants, faire le ménage, la lessive et la cuisine, tâches sans cesse renouvelées. Je me suis souvent demandé comment elles se débrouillaient, ces mères , avec une famille qui pouvait compter jusqu'à treize ou quatorze enfants dans une petite maison ne comportant que deux ou trois chambres.
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C'était l'hiver, il faisait très froid et il y avait du verglas. De lourds nuages de neige recouvraient la ville, retenant les fumées de tous les feux de charbon, des trains et moteurs à vapeur, l'abondante fumée des transatlantiques et surtout celles des usines qui étaient en grande majorité alimentées au charbon. Un épais smog est apparu à Londres. Aujourd'hui, on a du mal à imaginer ce type de pollution. L'air était lourd, nauséabond et d'une couleur gris-jaune, très dense. On n'y voyait pas à plus d'un mètre, même à midi. La circulation était virtuellement paralysée. Un véhicule n'aurait pu avancer que si un homme l'avait précédé en portant deux torches puissantes, l'une pour y voir lui-même, et trouver son chemin, l'autre à tenir derrière lui afin que le véhicule suive. Ces épisodes de smog se sont produits à Londres pendant de nombreux hivers, et ils duraient jusqu'à ce que la pression atmosphérique s'élève, permettant aux fumées emprisonnées de s'échapper.
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Aujourd'hui, il est difficile d'imaginer que jusqu'au siècle dernier, aucune femme ne recevait de soins obstétricaux spécifiques durant la grossesse. La première fois qu'elle voyait un médecin ou une sage-femme, c'était lorsque le travail commençait. Aussi la mort et le désastre pour la mère ou l'enfant, souvent pour les deux, étaient-ils banals. Ces tragédies étaient considérées comme l'effet de la volonté de Dieu alors qu'en fait, elles étaient l'inévitable résultat de la négligence et de l'ignorance.
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Les sages-femmes de St. Raymond travaillaient dans les taudis du quartier des docks de Londres, parmi les plus pauvres des pauvres et, pendant la seconde moitié du XIXe siècle environ, elles étaient les seules sages-femmes compétentes exerçant dans le secteur. Elles ont travaillé inlassablement pendant les épidémies de choléra, de typhoïde, de polio et de tuberculose. Au cours de la première moitié du XXe siècle, elles ont exercé leur activité pendant deux guerres mondiales. Dans les années quarante, elles sont restées à Londres, ont affronté le Blitz, avec ses bombardements intensifs des docks. Elles ont accouché des femmes dans des abris antiaériens, des abris souterrains, des cryptes d'église et des stations de métro. C'est à ce labeur inlassable et généreux qu'elles avaient consacré leur vie, et elles étaient connues, respectées et admirées par tous les habitants du quartier. Tout le monde parlait d'elles avec une affection sincère.
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Soeur Evangélina avait ce type d'humour robuste. Avant un lavement, elle lançait : "Bon, on va vous mettre un pétard dans le cul, Papa, alors remuez-vous un peu les tripes. Le jules est prêt, maman, et les pinces à linge pour vous boucher le nez aussi ?
Pour les désordres intestinaux, elle avait tout un éventail d'expressions - la chiasse, la foirade, la cliche, la courante, et la philanthropie pour la tripe en folie - qui étaient accueillies avec des hurlements de rire. Elle comprenait à l'évidence une grande partie de l'argot rythmé des cockneys, même si elle ne l'utilisait guère.
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