Un soir, le chat de minuit bondit sur le rebord de la fenêtre et frotta son dos contre la vitre. Ses yeux étincelaient comme des lampes, et sa fourrure brillait dans le ciel moucheté.
Une nuit, très tard, sans raison aucune, quelque chose bougea dans la boue noire au fond du ruisseau.
Les poissons s'éloignèrent, effrayés.
Et, dans les arbres, les oiseaux de nuit cachèrent leurs têtes sous leurs ailes.
Quand ils se risquèrent à regarder de nouveau, une chose très grande et couverte de boue était assise au bord du ruisseau.
Le bunyip attendit un long moment, puis il posa sa question lentement et clairement :
- Pourriez-vous s'il vous plait, me dire à ressemblent les bunyips ?
- Oui; dit l'homme sans lever les yeux vers lui, les bunyips ne ressemblent à rien.
- A rien ? demanda le bunyips.
- A rien du tout, répondit l'homme.
- Vous êtes sûr ? insista le bunyup.
- Absolument certain, dit l'homme en le regardant sans le voir.
Les Bunyips n'existent pas.
Le bunyip marcha toute la journée et, alors que le soleil se couchait, il arriva à une mare isolée. – Je serai bien ici, se dit-il à lui-même. Personne ne me verra et ainsi je pourrai me sentir aussi beau que je le voudrai.
L'hiver, il la regardait s'assoupir près du feu.
Tout au long de l'année, il lui tenait compagnie.
"Nous sommes bien, John Brown, disait Rose, ensemble, rien que nous deux."