J'ai toujours aimé les histoires de civilisation perdue, dont les descendants trouvent des traces, gardent des mythes, j'aime les ruines et les légendes.....
Alors évidemment cet album partait bien, qui nous invite sur les traces d'un citoyen d'un empire voisin, arrivé sur les lieux des suites d'un incident d'aéronef et qui attend au milieu d'une civilisation de pêcheurs le moment où un transport lui permettra de rentrer chez lui... Et par ses yeux, nous explorons les restes d'une civilisation mystérieuse et les rites étranges qui y sont liés.
Il ne faut évidemment pas en dire trop, on ne va pas déflorer l'intrigue, mais j'ai beaucoup aimé, même si je trouve la fin trop ouverte, mais c'est souvent le cas dans ce genre d'histoire, c'est difficile de bâtir une chute à la hauteur du mystère.
Signalons le dessin, que je trouve vraiment génial
Commenter  J’apprécie         40
L'ambiance est un peu froide, le graphisme offre une certaine raideur, le trait est régulier, le style épuré, il utilise une gamme limitée de couleurs, en aplat ou en discrets dégradés, il règne une silence dans ces illustrations.
Pavil vient de l'Empire, il tombe en panne avec son aéroplane et s'échoue à Lapyoza, bien au sud de l'Empire, Lapyoza n'appartient pas à l'Empire, un village indépendant qui vie en quasi autarcie. Il se retrouve coincé pour un moment dans cette communauté. et sympathise alors avec Yüni et va tenter de comprendre cette société, les secrets du lieu. Est-il un simple naufragé, un archéologue ou encore un espion.
C'est un récit de genre science-fiction, mais on ne saura pas grand chose sur l'évolution du monde, c'est proche du post-apocalyptique mais on ne peut savoir si le monde a un rapport avec le nôtre ou pas.
J'ai aimé cette aspect archéologique, on découvre des artefacts technologiques d'une civilisation ancienne, plus avancée. Jeremy Perrodeau nous entraîne dans cette recherche, qui se transforme en introspection, nous laissant sur une fin ouverte, sans doute un peu trop, au risque d'en décontenancer plus d'un, mais pour moi, c'est la bonne fin, recentrant sur une réflexion aussi plus vaste, sur le rôle de l'humain, des traditions, des croyances. Ça m'a fait penser aux univers d'Ursula K le Guin, et croyez-moi, c'est un beau compliment.
Commenter  J’apprécie         200
Pavil est citoyen de l'empire, un scribe. Un jour, il s'écrase avec son aeronef qui a connu une avarie, sur Lapyoza, petite ile perdue dans l'océan. Sans moyens de transports vers l'empire avant deux mois, il doit patienter en attendant de trouver un moyen de retourner chez lui, en échange du gite, Pavil doit aider les habitants dans leurs différentes fonctions. Ce petit village est bati autour d'un lac qui honore un dieu appelé Hoda. Des artefacts d'un ancien temps sont récupérés dans le lac et transformés pour pouvoir être réutilisés. Cela interpelle Pavil qui pose des questions, beaucoup de questions. Il veut savoir à quoi sert l'ile au milieu du lac et se lie avec une des plongeuses qui ramènent les artefacts.
Ces artefacts qui semblent être les témoins d'une ancienne civilisation plus avancée...
Maladroit et aimable, il fait face à la circonspection des habitants voire à leur rejet, et en plus son enquête dérange, au point que se pose la question sa savoir si Pavil est un espion de l'empire. Est il arrivé chez eux par hasard?
Mais il est tétu et veut comprendre la raison de la mise en place de la statue d'Hoda, et ce qui se trouve dans l'ile au milieu du lac.
Une histoire singulière, celle d'un étranger qui s'interroge de façon ethnographique sur l'endroit où il a atterri, beaucoup de choses le surprennent mais il cherche à s'intégrer même si son but n'est pas de rester. On découvre avec lui cette communauté attachante et on a envie d'en savoir plus sur les origines de leur coutumes.
Une belle histoire.
Commenter  J’apprécie         20
Pavil perd le contrôle de son avion au dessus de Lapyoza où il est obligé d’atterrir en urgence.
La bas les mœurs sont bien différents des siens, des croyances anciennes en des dieu inconnus, des traditions manuelles et une communauté aux préceptes incongrus pour qui vient de l’empire.
Le seul bateau pouvant ramener Pavil chez lui part dans plusieurs semaines obligeant celui ci à se plonger dans cette culture et en adopter les coutumes qu’on adopte en même temps que lui.
La curiosité de Pavil nous emmènera plus loin qu’aucun Autochtone n’aura jamais été, mais ses intentions sont elles vraiment bonne ?
Commenter  J’apprécie         10