Citations de Jérôme Bonaldi (86)
Ainsi, lorsque le pétrole brut se situait à 60 dollars le baril, l'équivalent gaz était à 20 euros, votre chauffage et eau chaude s'élevait à 725 euros, abonnement compris.
A380 dollars le baril, la facture cette année se monte à 3905 euros, abonnement toujours compris.
Et c'est sans compter l'électricité qui elle aussi a fortement augmenté.
En quelques années, le budget énergie du foyer a été multiplié par cinq.
C'était sans compter qu'en Europe, le prix du gaz est indexé sur le prix du fioul. Un petit détail qui, aujourd'hui, vous coute cher.
Où la laine devient le principal mode chauffage : pull-over pour nous et laine de verre pour nos maisons, et où l'on se rend compte du retard accumulé en matière d'habitation et basse consommation.
Où le cout et le gout des aliments se retrouvent modifiés.
Les veaux retrouvent leur mère, les fruits sont de saison et les légumes, forcement bio...
A l'herbe, on joue avec la pousse, avec l'épiaison.
C'est un suivi à la semaine, à quarte pattes dans le champ. On regarde l'herbe pousser. Les voisins pensent que vous fumez trop la moquette. Mais on doit tous les ans éviter de refaire ce que l'on a fait l'année passée.
Où le petit commerce prend sa revanche sur la grande distribution. On réinvente la logistique, le contact humain et la tradition orale. Tout se colporte... y compris les potins.
Si, officiellement, le chômage a explosé, en fait, de nombreuses personnes cumulent désormais deux voire trois petits métiers.
Si vous n'allez plus au supermarché, le supermarché vient à vous.
Où le chômage a laissé la place au plein emploi... du temps. Les petits boulots, la débrouille et les bonnes idées n'ont jamais été aussi nécessaires.
Le transport par voie d'eau, même s'il reste infiniment plus lent que le transport par route et par rail, permet aux budgets les plus serrés de pouvoir se déplacer et à de nombreuses PME/PMI de continuer à commercer dans des conditions économiques acceptables
Où fleuveset canaux sont à nouveaux très rentables, où la péniche remplace le camion et où certaines villes retrouvent leur vocation portuaires et industrielles.
Une chose est acquise : on consomme sur Terre trop d'énergie et cette fuite en avant nous conduit dans le mur.
Seulement, faire le choix du charbon à l'échelle du monde ferait exploser les émanations de gaz à effet de serre.
Déjà fin 2006, il se montait en Chine une centrale à charbon par... semaine.
Face à l'inflation des prix des hydrocarbures, l'arbitrage des énergies destinées à la production d'électricité s'est à présent déplacé.
Le choix n'est plus entre nucléaire ou pétrole, mais entre nucléaire et/ou charbon.
- On l'appelle la bombe P, c'est la bombe Population... Nous serons dès l'année prochaine 9 milliards sur cette planète.
Peux-tu m'expliquer comment on va chauffer et éclairer 9 milliards d'individus sans dégager de CO2 et sans l'apport de l'énergie nucléaire ?
Où le charbon remplace le pétrole parce que l'accélération du programme nucléaire et les économies d'énergies ne suffisent pas. Tant pis pour les émanations de CO2 dommage pour l'effet de serre, mais nécessité fait la loi.
Il faut dire que, pendant très longtemps, il n'y a eu qu'un seul fournisseur d'électricité EDF. Et puis, le monopole est tombé.
Avec la remise à plat, intervenue dans les années 2007-2008, le kilowatt français est devenue aussi cher que partout ailleurs en Europe. La vérité des prix, c'est d'abord 30 à 40 %d'augmentation.
Tant mieux pour la concurrence. Tant pis pour EDF, qui perds des parts de marché.
Tant pis surtout pour les consommateurs.
En particulier ceux à qui l'on impose le tout-électrique, bien souvent les habitant des banlieues. Depuis dix ans, l'électricité augmente comme le fuel et comme le gaz.
On savait que EDF ne payait ni la recherche, ni le traitements des déchets, ni surtout le démantèlement des usines.
Où tout se pense et se gère maintenant à l'échelle des régions, y compris l'ex-service public national de l'électricité.
C'est la règle de l'autarcie et du chacun pour soi.