Un petit oisillon têtu, encore trop petit pour voler selon ses parents, essaye d'apprendre par imitation... Une mignonne histoire sur l'apprentissage, la persévérance, aussi.
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le Père Ubu est un horrible bonhomme et sa femme une gredine.Alfred Jarry (1873-1907) entre au lycée de Rennes en 1888 ; il y sévit un professeur de physique autoritaire et suffisant, premier prototype du Père Ubu. Jarry saura tirer du personnage une créature autonome qui dépassera son créateur, se muant en un type humain que l'adjectif "ubuesque" fera entrer dans le langage.
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C'est l'histoire d'un petit rond noir, UBU, qui veut devenir roi... pour cela il avale le roi en place jaune, et devient aussi gros que lui. Mais cela ne suffit pas; il avale aussi la population des petits ronds bleus. Puis des rouges, qui contestent. Etc. Puis il avale même en dernier celui qui ne dit rien, un petit rond gris - "moi". Qui s'en sortira finalement, pour devenir conteur de cette histoire... mais je n'en dis pas plus.
C'est un livre métaphorique formidable. Excellent support tremplin pour aborder la thématique de la guerre et le "devoir de mémoire"... ces doubles sens seront toutefois à mon avis plus faciles à cerner pour l'enfant de plus de 5 ans. Les enfants à qui je l'ai lu m'ont en effet posé des questions de type: "pourquoi il avale tout le monde?" "pourquoi il veux être roi?". "Pourquoi les nouveaux ronds ont oublié?" "Pourquoi il veut raconter l'histoire après?"
Commenter  J’apprécie         10 ![Ubu par Ruillier Ubu](/couv/sm_cvt_Ubu_3619.jpg)
L'histoire d'Ubu nous est contée par le petit rond gris. Comme les autres, il assiste à la prise de pouvoir d'Ubu, le petit rond noir. Ce dernier dévore d'abord le petit rond jaune (le roi), puis, les uns après les autres, les bleus, les rouges, les verts. le petit rond gris ne dit rien : après tout, il n'est ni bleu, ni rouge, ni vert. Comment va finir ce roi qui n'en finit pas de s'empiffrer ? Que va devenir le petit rond gris ?
Cet album s'inspire, pour le héros, de l'Ubu Roi d'Alfred Jarry. Mais il ne s'agit pas du tout d'une adaptation de la pièce de théâtre (point de Mère Ubu, par exemple). Les thèmes principaux sont la résistance et le devoir de mémoire. Le petit rond gris ne dit rien quand les autres petits ronds se font dévorer (eux osent élever la voix), mais cette technique se révèle vaine. A la fin, il devient conteur "pour que personne n'oublie".
Les plus petits n'auront pas forcément cette lecture, mais ils suivront facilement l'action : il suffit d'être attentif aux ronds qui évoluent dans un fond blanc.
Commenter  J’apprécie         00 ![Un immense câlin par Ruillier Un immense câlin](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51Mc4Vi7FNL._SX95_.jpg)
Jérôme Ruillier est un des raconteurs d'histoires et maître d'orchestre des couleurs les illustres pour les amateurs de livres jeunesse.
Pas dans l'expérimentation et la transmission du gêne artistique sur des temps ludiques comme Tullet qui diffuse, aussi, des choses importantes mais d'un niveau différent.
Plutôt celui des programmes maternelles, pour se situer, acquérir des connaissances élémentaires.
Tout en jouant avec ses couleurs brodé sur un fil d'histoire récréatif, Tullet entreprend des jeux de motricité, d'orientation ou sens de l'espace.
Jérôme Ruillier s'inscrit en revanche dans la veine, où peut-être est-ce le contraire parfois, des auteurs comme Christophe Loupy ("Dans la cour de l'école", "Après la récré"), Leo Lionni ("Petit Bleu et petit jaune"). Les tâches de couleur, par anthropomorphisme, jouent le rôle de petits garçons et de filles et sont remis dans le contexte de l'école ou de la famille afin de parler de choses qui les feront entrer dans la vie et bien être avec les autres enfants.
Ainsi, l'auteur avait-il déja fait danser les formes de couleur sur la page pour parler de la différence avec "Quatre petits coins de rien du tout" et bien entendu de l'amitié en filigrane pour cimenter l'intention.
Reprenant le texte de Ben Kemoun, il illustre de nouveau la diversité dans "Homme de couleur", d'une façon moins schématique cependant mais toujours très coloré pour les besoins du propos. Ruillier reste dans ses marques de sensibiliser à plusieurs niveaux, celui de l'imagination, de la sensibilité artistique tout de même et des valeurs humaines.
"Un immense calîn" se montre tout aussi didactique pour raconter la naissance et la famille pour le jeune âge, confirme un vrai sens pédagogue de l'auteur dans le rôle de raconteur et continue d'offrir un plaisir de lecture au travers d'illustrations lumineuses et vives.
Par des schématisations très simples et presque mathématiques, associant, mêlant, collant, isolant les formes, Jérôme Ruillier présente des équations de la vie très naturelles et d'une explication accessible aux petits.
Un petit bout naît. Ces parents se sont aimés et puis, ne s'aiment plus, cela arrive.
Et puis, ils aiment à nouveau.
Les parents s'aiment autrement, les enfants sont aimés de la même façon et il se crée aussi de nouveaux amours qui ne feront pas oublier les premiers.
On parle de sentiments, à tous les changements inédits.
L'album offre une nature extensible à l'amour que l'on porte mais aussi forte, parfois indéfectible, de quoi rassurer.
Ruillier dit les choses simplement et chacun trouve sa place et un statut honorable pour que la petite famille de couleur qu'il met en scène s'épanouissent ensemble.
Un album incontestablement utile et chouette.
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