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Critiques de Jim Harrison (1059)
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Dalva

Très beau roman de Jim Harrison... J'ai hésité entre 4 et 5 étoiles, et c'est finalement l'émotion cachée dans ces pages qui a emporté le duel en faveur des 5 stars.



Livre pudique dans ses émotions, nous faisant vivre dans ce magnifique Nebraska cher également à Willa Cather. Il pêche sans doute par certaines longueurs, et prendre son temps pour chevaucher dans ces belles plaines est indispensable pour capter toute l'essence littéraire et humaine prodiguée par ce sacré Jim.
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Dalva

"Ma malchance a débuté avec la religion, mais d'une manière assez innocente". Le ton est donné, dans cette fresque qui s'apparente à une autobiographie écrite à plusieurs mains.



Avec Dalva la vie ne s'écoule pas sur un temps linéaire. Des allers-retours faits de stop et de raccourcis sont ici à l'usage pour aider à appréhender le vécu de l'héroïne et celui de sa famille mais pas que. En effet, Jim Harrison rappelle également la situation des minorités, des femmes, de ceux que la vie fait attendre...



Une oeuvre habitée et revigorante qui vient confirmer un des derniers témoignages de l'auteur : "(...) seule la terre est éternelle".





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Dalva

Je n'avais jamais lu de Jim Harrison jusqu'à ce jour, et j'avais entendu tellement de bien de Dalva que je me suis lancée avec ce roman.

Construit en trois parties, son personnage principal est Dalva, une femme issue d'une riche famille du Nebraska et dont les ancêtres sont liés aux Indiens. Elle se souvient de sa jeunesse et de son premier amour avec un Sioux, Duane. Elle plaît à tous les garçons, mais lui, employé au ranch familial, ne la regarde pas. Un jour, pourtant, il l'emmène avec lui sur son cheval. Ils font l'amour et elle tombe enceinte. Mais, comme elle est très jeune, elle ne peut garder l'enfant. Après cette première et seule étreinte, Duane, son grand amour, disparaît pour toujours.

Posée comme cela, l'histoire me plaisait beaucoup : un amour perdu qu'on tente de revoir des années après ; un enfant abandonné dont on veut retrouver la trace. Un secret familial... La première partie promet beaucoup. Puis entre en scène Michael, un amant de Dalva qui veut enquêter sur ses ancêtres car il fait un travail sur les Indiens. Ce personnage ne m'a pas intéressée, je le trouvais même assez détestable, avec son vague alcoolisme et ses pulsions sexuelles. J'ai tout de même dépassé cet agacement et lu attentivement la deuxième partie, dont il est le narrateur : Michael est accueilli au ranch. Il va pouvoir dépouiller les documents de coffres-forts prêtés par Dalva, et qui renferme les notes de Nothridge, un missionnaire du XIXème siècle, arrière grand-père de Dalva. Peu à peu, le livre m'est tombé des mains. J'ai trouvé long, sans tension véritable, ce roman, au point que je n'ai pas eu le courage de lire les cent dernières pages.

Je suis déçue par cette lecture dont j'attendais beaucoup plus, et qui ne me donne pas très envie d'ouvrir un autre roman de Jim Harrison, par peur d'y retrouver la même chose. J'espérais sans doute une belle épopée, car le va-et-vient entre le passé et le présent est plutôt intéressant. Mais ce n'était pas cela (et même les notes de Northridge sont vite ennuyeuses, car décousues). Légendes d'automne est cité et conseillé : peut-être un jour quand même...

Je préfère pour l'instant ses poèmes
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Dalva

Dalva est le 1er roman de Jim Harrison que je lis.

L'histoire de Dalva et de sa famille dont l'on raccroche peu à peu les pièces comme un puzzle. L'histoire indienne dans l'amérique de la fin du 19ème siècle.

Lorsque j'ai ouvert les pages de ce livre, j'avoue avoir eu un peu peur des descriptions à rallonge. Et c'est vrai que j'ai mis du temps à lire le livre en entier...

Les descriptions sont bien présentes, mais pas forcément trop lourdes.

J'ai parfois eu du mal à me resituer par rapport aux différents personnages.

Je n'ai toujours pas compris pourquoi Dalva a, d'après ce que j'ai cru lire, peur pour sa vie !!!???

Mais dans l'ensemble, j'ai passé un agréable moment à lire ce roman. Et si l'occasion se présentent, je découvrirai d'autres romans de Jim Harrison.
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Dalva

Un livre à part dans ma bibliothèque et dans ma vie, que je relis assez régulièrement, parce qu’il me procure des émotions et un apaisement rares. C’est un livre immense, épique, à plusieurs voix. Un livre de personnages et de paysages, où se mêlent passé et présent, où la nature est omniprésente… Tout y est si vaste, si dépaysant, qu’à chaque fois que je le relis, il m’éloigne de mes petits tracas du quotidien. Je suis toujours impressionnée par la façon dont Harrison campe une femme, entre dans sa tête avec autant de crédibilité – même si Dalva est une femme forte qui est « masculine » à beaucoup d’égards.

Il y a une phrase en particulier que j’aime beaucoup, dans ce livre : « dehors, sur le balcon, j’ai songé que certaines souffrances étaient vraiment trop ambitieuses ». J’essaie souvent de me souvenir de cette phrase, d’en faire un principe de vie. Dalva me permet, régulièrement, de sortir du carcan de ma petite existence et de me confronter à l’immensité des plaines du Middle West. C’est à chaque fois une expérience très intense.

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Dalva

Un jour, par un heureux hasard j’ai rencontré « Dalva » et depuis ce pavé de papier format poche garde sa place privilégiée au sommet d’une pile de bouquin, au pied de mon lit, en équilibre précaire sur «La route du retour ». Il m’arrive d’ouvrir un ou l’autre au hasard et d’en relire quelques pages, comme on prend un carré de chocolat corsé, pour le laisser fondre sur la langue. D’abord il y a cette écriture de Jim Harrison, puissante, chaleureuse, sauvage et puis ces personnages dépeints sans concession avec une infinie tendresse. Juste des femmes et des hommes emportés par l’histoire, produits par l’Histoire, qui nous entrainent avec eux dans une nature grandiose à cheval, à pied, en voiture, à la nage…. Vous l’aurez compris j’ai aimé Dalva sa force, sa rudesse mais j’ai aussi chéri sa mère Naomi, sa sœur Ruth et l’ensemble des personnages. Attendez-vous à traverser des siècles d’une douloureuse histoire indienne, à côtoyer des animaux farouches, à vivre des histoires d’amour passionnées, à rire, à pleurer, en mangeant, buvant et embrassant.

Alors peut être que mes soirées devant la dernière séance avec les western d’Howard Hawks et de John Ford (dans une époque révolue dépourvue du net et de 546 chaines) ne sont pas anodins à mon engouement pour ce roman. Oui j’ai pensé que Dalva pourrait avoir le visage de « La Captive aux yeux clairs » et Naomi celui de « La Prisonnière du désert ». Mais les personnages de Jim Harrison sont d’une modernité sans pareille. Ils goûtent la vie et affrontent ses aleas. Essayez et je suis sure que « Dalva » vous embarquera (et vous verrez que « La route du retour » suivra, il est encore meilleur).
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Dalva

Très déçue par cette lecture alors que la plupart des critiques étaient dithyrambiques.

Les nombreux personnages ne m’ont pas touchée plus que cela, parfois, m’ont même perdue ainsi que les sauts dans le temps qui m’ont fatiguée et lassée.



Dommage…
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Dalva

Dalva descendante d’une riche famille de propriétaires terriens s’installe dans le ranch familial du Nebraska et fait le point de sa vie, son amour pour Duane (un sioux et son ½ frère) avec lequel elle a eu un fils à 15ans qu’elle a dû abandonner et qu’elle cherche obstinément. Au travers de l’analyse des documents laissés par l’arrière grand père de Dalva, Michael, l’amant historien et alcoolique de Dalva, nous plonge dans la réalité violente de la conquête de l’ouest américain contre le peuple sioux. Un roman foisonnant (parfois trop) des grands espaces qui alterne la vie de Dalva à la fin du 20ème et celle de son arrière grand père à la fin du 19ème.
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Dalva

Je souhaitais lire le roman « Dalva » de Jim Harrison paru en 1988 depuis longtemps. C’est chose faite et je n’ai pas été déçu. Dalva retourne dans sa maison familiale pour retrouver l’atmosphère et surtout se mettre en quête de son passé. Elle découvrira que le destin de ses ancêtres était lié à celui des Sioux et comment l’Amérique a dépossédé de ses terres les Indiens. Elle se souviendra de plusieurs événements qui ont marqué sa vie et, en particulier, ce fils qu’elle aura et qu’elle cherchera à retrouver. Un roman d’une grande profondeur et qui nous fait redécouvrir une partie de l’histoire des Etats-Unis. Jim Harrison raconte avec sincérité, avec humanité, avec réalisme.
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Dalva

Jim Harrison, qui nous a quitté le mois dernier, aimait beaucoup cette héroïne, pour laquelle il s’était glissé dans la peau d’une femme et avait écrit à la première personne.



Dalva a 45 ans, vit à Santa Monica et s’occupe de jeunes en difficulté. Elle est belle, libre, n’a peur de rien et multiplie les amants. Un incident la contraint de plier bagages et elle décide de retourner sur la propriété familiale, dans le Nebraska. Parallèlement, elle a fini par accepter que Michael, historien raté et amant occasionnel, puisse avoir accès aux journaux intimes de son arrière-grand-père, John Northridge, témoin de l’extermination des indiens des Plaines dans la deuxième moitié du XIXème siècle.



Le retour de Dalva parmi les siens marque le départ d’un grand voyage dans le passé. Sa vie a été marquée plusieurs fois par le deuil : son père tué pendant la guerre de Corée, son seul enfant confié à l’adoption dès sa naissance, la perte du père de cet enfant, la mort de son grand-père à moitié sioux.



Le récit avance doucement, par circonvolutions. L’histoire actuelle et passée de Dalva s’entremêle avec celle de ses aïeux. Voyage dans le temps : guerre de sécession, Wounded Knee, Vietnam… mais aussi dans l’espace : Californie, Nebraska, Arizona, Floride.



Il y a bien une intrigue et un certain suspens dans « Dalva » : le contenu des carnets, les secrets de famille, la recherche du fils. Mais ce n’est pas l’intérêt premier du livre. Jim Harrison nous offre avant tout une vision du monde et un aperçu sur une certaine vie rurale de l’Amérique du XXème et de la fin du XIXème.



Son écriture est marqué par l’omniprésence de la nature, des animaux et des paysages. Pour ses personnages, la nature est à la fois un espace de liberté et un espace de recueillement.



J’ai également noté que les repas occupaient une place importante dans le récit (de même que l’alcool et le sexe), ce qui accentue l’impression de proximité que l’on peut avoir avec les personnages. Hédoniste dans la vie ainsi que dans son œuvre, Jim Harrison était un fin gastronome et a beaucoup écrit sur le sujet.



Si Dalva ouvre et clôt le livre en tant que narratrice, Michael, loser par excellence, est le narrateur de la partie centrale. Ce passage-là m’a moins convaincue mais il colle au personnage et représente l’œil extérieur sur la famille Northridge.



Les carnets de John Northridge émaillent également le récit.



Je retiens de ce roman des personnages attachants et hors-normes, une nature rédemptrice ainsi qu’un éclairage intéressant sur la « politique indienne ».



Pour apprécier pleinement cet excellent roman américain, il faut adopter le rythme du ranch et des ballades à cheval et se laisser porter par son atmosphère.



(La première parution de Dalva date de 1988. The Road Home (La Route du retour), paru en 1998, en est la suite.)



Bonne lecture !
Lien : https://lectures-d-amerique...
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Dalva

Dalva ou le portrait d’une femme américaine vivant aisément mais simplement dans le Nebraska dans le troisième quart du 20ème siècle entre son grand-père, socle de la famille, sa mère Naomi, sa soeur Ruth et l’absence du père mort à la guerre. Elle a du sang indien (un huitième sioux) et cette vie sera aussi la vie d’une femme qui a eu (et abandonna) un bébé trop jeune avec un jeune Sioux indomptable et disparu.

C’est le roman du sentiment de manque, de l’absence de l’être aimé mais c’est aussi le roman de l’amour de la nature et des animaux et le témoignage de la transmission familiale à travers les lectures des journaux de l’arrière grand père qui vivait au temps du Far West. Un chef d’oeuvre de la littérature américaine.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Dalva

Dalva est surement l’un des romans de Jim Harrison qui a le plus marqué son lectorat. En ce qui me concerne, je dois bien avouer que ma lecture a été semée d’embuche. Dalva commence par nous raconter son histoire. Elle retranscrit ses souvenirs comme ils lui viennent sans forcément de lien ni de trame chronologique. Certes cette spontanéité est légitime mais apporte aussi un côté brouillon que j’ai eu du mal à affronter. A plusieurs reprises lors de ma lecture je me suis demandée où Jim Harrison voulait en venir, quel message il souhaitait faire passer. J’ai l’impression d’être passé à côté de l’essence de cette histoire et de ce qui peut en faire, pour d’autres, un grand roman.



Malgré ma difficulté à rentrer totalement dans ce roman, j’ai su apprécier certaines choses : l’histoire personnelle de Dalva, les descriptions des grands espaces américains, la vie à la ferme du Nebraska, l’histoire de l’ancêtre de Dalva au côté des indiens (notamment les Sioux) opprimés et décimés. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé les quelques passages de son journal où il est témoin des atrocités réalisées par les deux parties. De grands noms indiens sont cités comme le célèbre Crazy Horse par exemple. Ce sont véritablement les dernières pages qui donnent tout son sens au roman. Dommage qu’il m’ait fallu attendre presque 500 pages pour que la lumière se fasse dans mon esprit…



Mon avis est mitigé concernant ce roman. J’ai aimé les grandes thématiques mais cela n’a pas suffit à me faire entrer totalement dans l’histoire de Dalva et de sa famille. Je retiendrais surtout le récit concernant son ancêtre ayant vécu au milieu des indiens. Un pan de l’histoire nord-américaine aussi terrible qu’intéressante.
Lien : https://danslemanoirauxlivre..
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Dalva

Dalva est un très beau livre à côté duquel je suis passée. Peut-être eût-il fallu le lire d'une traite ? Peut-être ai-je mis trop de temps à arriver à la dernière page ? Par moments, je me suis perdue dans les flashbacks.

Par contre, l'auteur décrit magnifiquement la nature, la faune, la flore à tel point que je voyais les paysages vus dans les films états-uniens et plus particulièrement les westerns. Il nous parle de cette femme Dalva, sauvage, indomptée, forte et spontanée, généreuse et aimante. Il nous parle de l'extermination du peuple Sioux, de l'immigration des Suédois, et du saccage de la nature par l'homme.
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Dalva

Après avoir visionné nombres d'interviews et de reportages, et notamment le dernier film émouvant de François Busnel et Adrien Soland « Seule la terre est éternelle », je me suis enfin décidée à découvrir la plume de Jim Harrison. Et quelle rencontre !!

Un kaléidoscope de récits entrecroisés, des transitions historiques instructives, l'évocation des grands espaces. Grandiose !!

Une rencontre par-delà les mots, par- delà les sens. Immense coup de coeur pour cet écrivain qui entre dans mon panthéon livresque de la Grande Littérature américaine où j'ai encore tant à découvrir.

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Dalva

Un chef d'oeuvre tout simplement.Jim Harrison est un des plus grands ecrivains modernes americains et son oeuvre doit etre decouverte tant elle est riche et diverse.Ce livre se lit tres facilement car l'action est constante et maintient l'interet.Une bonne facon de decouvrir l'œuvre de l'auteur.
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Dalva

Parler de Dalva a pris à Jim Harrison près de 500 pages assez denses. Comment en parler à présent en quelques lignes, avec moins de talent et sans doute pas toute l'histoire en tête ? Car il ne s'agit pas uniquement du récit de la vie d'une femme libérée des années 80, mais aussi de celles de son arrière grand père pionnier partageant la vie des indiens d'Amérique, de sa soeur larguée par son mari homosexuel, de son amant Michael, un universitaire balourd et alcoolique, de son amour de jeunesse détruit par la folie, des contrées sauvages du Nebraska, de la conquête de l'Ouest et la domination de l'homme blanc et j'en passe.



La suite sur https://thomassandorf.wordpress.com/2016/06/04/dalva-jim-harrison/


Lien : https://thomassandorf.wordpr..
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Dalva

472 pages chez les cow-boys et les indiens, chers à Jim Harrison. Voici Dalva 45 ans (son âge est répété je ne sais combien de fois) qui se met à la recherche de son fils de 30 ans. Des retours arrière pour nous faire revivre son histoire d’amour avec Duan, qui a encore plus de sang mêlé qu’elle. Pour ce faire, elle demande l’aide de son amant Mickaël, professeur d'histoire, narrateur de la deuxième partie, qui nous retranscrit des parties du journal de l'arrière grand-père de Dalva, botaniste, qui a vécu une partie de sa vie chez les Indiens qu’il a défendu. La vie d’une femme moderne écrite par un homme. Paru en 1989 on retrouve avec plaisir ce qui fait le charme de l’écriture de Jim Harrison, accentuée au fil du temps et à son summum 25 ans plus tard : les grands espaces, la cuisine, les vins, le sexe, les chevaux, les indiens, les rivières. Un grand roman familial. Je préfère quand même sa verve des derniers romans, quand il n’avait plus rien à prouver.



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Dalva

Nous naissons, nous grandissons et nous désirons. Mais le monde, sans que nous puissions le qualifier, ne se laisse pas commander par notre désir. Alors, peut-être, prendre la vie comme elle vient. Et comme elle vient, c’est pas toujours ce que l’on souhaite. Ce que l’on peut, c’est peut-être le mieux. Mais que faire de ce passé qui fait de nous les héritiers d’une histoire…

Les longues barrières de bois d’un corral, l’odeur d’une terre grasse après la pluie, la peau enveloppée par l’immensité de la prairie, des souvenirs qui se superposent au présent, des sentiers, des buissons où l’on peut se planquer, le creux d’un rocher où l’on prend le temps d’observer, la forte odeur du cuir, des oies, le chien, une bière fraîche, un verre de vin ou d’alcool fort, une femme nue qui se baigne dans la rivière, le fumet des plats mijotés, la peur de l’amour, des secrets cachés, parfois la joie fade du sexe, le charme indélicat de l’amitié, l’enfant que l’on perd, la conscience qui se trouble et s’égare, des souvenirs qui s’estompent, la respiration difficile, l’émotion, l’angoisse, la vie continue, du courage, la bêtise et la médiocrité, mais toujours l’amitié, les liens qui traversent le temps, et ceux qui disparaissent…

Le théâtre d’ombres de Jim Harrison nous régale. Des personnages humains, parfois grotesques, imparfaits, attachants. Et cette tendresse, et cette douceur qui viennent à nous, ça fait du bien. (Pierre)
Lien : http://www.bnfa.fr/livre?bib..
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Dalva

Je ne connaissais pas Jim Harrison avant qu’il meure et qu’on annonce l’événement en mars 2016. Il faut dire que je suis un peu réfractaire à la civilisation américaine et que je ne lis plus de romans publiés par les industriels américains de l’édition. Je préfère la vieille Europe.

Mais, là, j’ai été conquis et même Dalva m’a fasciné. On dit que Harrison est l’écrivain des grands espaces. C’est possible, mais il sait aussi décrire brillamment les blessures secrètes sans se départir d’un épicurisme joyeux.

Dans ce roman, une femme raconte ses souvenirs d’une façon un peu décousue. Elle a tout pour être heureuse parce qu’elle est belle, intelligente, riche, libre, entourée de gens qui l’aiment ; et elle a aussi du caractère. Bref, tout serait merveilleux sans les plaies pas refermées qui la hantent.

Au milieu de son récit, se greffe celui de son arrière-grand-père missionnaire auprès des Sioux. Il s’est épuisé à les défendre contre les pionniers qui prenaient leurs terres et contre les politiciens qui laissaient faire, dans une incompréhension totale du monde des Indiens.

C’est captivant !

Un seul bémol, il y a par moments des longueurs et des digressions insolites dont on ne comprend pas l’intérêt.

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Dalva

L'écriture est simple et précise pour conter une vie simple et précise. Se plonger dans la lecture de ce roman revient à vivre dans l'Amérique profonde de l'auteur. Il parvient par une simplicité (qui n'a rien de facile) à immerger le lecteur dans la vie même de des personnages, sur ces territoires si particuliers et inconnu de nous européens. Pourtant, lire ce roman nous permet de mieux comprendre ce qui se passe outre atlantique.
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