Citations de Jina Bacarr (18)
Mariko et moi étions comme deux pétales tombés de la même rose, flottant côte à côte, et allant là où le courant les portait.
– Tu seras toujours ma blonde geisha, mon papillon.
– Même un papillon a besoin d’un endroit calme où se reposer le soir... Et j’ai trouvé le mien.
J’apprendrais à les séduire avec les courbes de mon corps, et à les exciter. Comme une abeille savourant une première gorgée de nectar ou comme un oiseau affamé picorant une pêche et laissant fondre la douceur de la pulpe dans son bec. Le monde du plaisir serait le mien, et il m’adopterait comme une fille égarée.
J’apprendrais à être une femme parfaite dans le monde artificiel où on enseignait à ces femmes l’art de l’érotisme : j’allais avoir une bouche sensuelle, un sourire charmeur mais discret, le regard pétillant, et je serais prête à séduire, mais aussi à divertir.
Les geishas étaient comme la pluie, leur peau si belle et transparente, et cependant lumineuse, avec des nuances de bleu, de rouge et de jaune. Comme j’aurais aimé pouvoir devenir une geisha ! Pour moi, une geisha était comme une princesse des contes de fées, pure et intacte, jusqu’à ce qu’un beau prince survienne et la demande en mariage.
Le début de l’été 1892 annonça l’arrivée d’une saison de pluies diluviennes cette année-là au Japon. Les Japonais l’appellent « la pluie des prunes » car elle survient au moment où le fruit, arrivé à maturité, est gorgé de promesses. Comme une jeune fille sur le point de devenir femme.
Une fleur tombée ne retourne jamais sur la branche.
Tous les hommes ne sont-ils pas attirés par la fleur la plus fraîche, par son parfum et ses doux pétales, et par ses douces larmes de miel ?
Je sais ce que vendre le printemps veut dire, et comment une femme donne la seule chose qu’elle possède en ce monde. Et je ne le ferai pas. Je veux tomber amoureuse avant de donner mon corps à un homme.
Seul le plaisir de faire l’amour persiste.
Toutes les femmes se valent dans les yeux des hommes.
La femme était un ange à l’extérieur et un démon à l’intérieur.
Une femme n'est jamais que l’ombre d’un homme, elle le suit, inséparablement liée à lui par cette émotion ridicule que vous appelez amour.
Mon essence de femme.
C'était aussi précieux pour moi que l'huile qu’on extrait d’un pétale de rose, et tout aussi évanescent. Ephémère et fragile. Un sentiment d’empathie, allié aux frissons de l’amour et de la passion.
Je suis née pour satisfaire les hommes, pour leur donner du plaisir quand ils viennent sur moi pour mélanger mon miel à leur lait...
L'art de la sublimation sexuelle allait exsuder par chacun de mes pores, et j’allais incarner un idéal féminin, poli à la perfection.
Les Américains sont comme des papillons, ils volent avec légèreté de fleur en fleur, et ils sont aussi impétueux que l’océan.
Une geisha est une femme d’une grande délicatesse et à la morale irréprochable. Même si elle tombe souvent amoureuse, parfois l’homme qu’elle aime n’est pas en mesure de prendre soin d’elle comme elle le souhaiterait.