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Critiques de Jingzi Wu (5)
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Chronique indiscrète des mandarins, tome II

Au vue de la poignée de lecteurs sur Babelio de l'un des plus grands romans de toute la littérature chinoise, on pourrait s'interroger sur les raisons de cet étrange réticence ou désintérêt. Faut-il y voir le fait qu'en dehors de quelques-uns de ses philosophes antiques, la Chine est désormais associée à la pacotille marchande et à la rusticité sociale; ou qu'au contraire la lecture de sa littérature classique serait réservée à de savants sinologues poussiéreux. Voilà pourtant un ouvrage tout à fait passionnant par ce qu'il révèle d'humanité et de conscience. En dehors de la mémorisation des noms propres,qui demande un petit effort de départ, il ne représente aucune difficulté particulière de lecture. Vous y rencontrerez quelques personnages remarquables d'intelligence, de générosité, d'humour et de sens poétique; entourés d'autres qui le sont beaucoup moins. Bref, un monde qui n'est pas si différent du notre et de ses difficultés, pour peu que l'on se donne la peine d'y pénétrer. Vous y découvrirez un certain art de vivre au milieu des peines et des difficultés dont nous gagnerions beaucoup à nous inspirer. Et vous aimerez certainement plusieurs de ses protagonistes auxquels on voudrait pouvoir ressembler.

Cette "Chronique de la forêt des lettrés", dans son appellation chinoise d'origine,marque l'émergence sous la dynastie Qing ( 清朝 1644-1912) d'une littérature satirique, mettant subtilement mais directement en cause la structure sociale de ce temps et sa classe dominante représentée par les mandarins. Mais je laisse ici la parole au grand écrivain Lu Xun dans la présentation qu'il en fait dans sa "Brève histoire du roman chinois" : "Il fallut attendre la Chronique de la forêt des lettrés" ("Rulinwaishi") de Wu Jingzi (1701-1754) pour voir apparaître un ouvrage impartial, montrant du doigt les vices et abus de l'époque et dirigeant plus spécialement ses traits contre une catégorie de personnes : celle des lettrés. Tout en étant sérieux, le texte n'en garde pas moins son potentiel humoristique et les attaques, pour être menées avec tact, n'en sont pas moins cinglantes. (...) Il a su éclairer les zones d'ombres et fouiller les secrets; aucune chose, dès lors, ne lui échappait et toutes prenaient une apparence tangible. Bien que cet ouvrage soit désigné comme un roman, il ressemble plutôt à un ensemble de courtes pièces, mais, comme sont unis les différents éléments d'un tissu bariolé, le tout forme une composition. L'ouvrage n'en présente pas moins des passages d'un goût exquis et rare et, comme ils offrent de plus l'attrait du divertissement, ils méritent d'être regardés avec un grand intérêt." Je ne crois pas nécessaire d'en rajouter davantage.
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Chronique indiscrète des mandarins, tome I

Voici un grand classique de la littérature chinoise décrivant par le menu, avec un grand souci de réalisme, les tribulations, les raffinements, les intrigues, et le style de vie des Mandarins dans la Chine impériale. Cette peinture extraordinairement vivante et colorée, grouillante de personnages variés, est aussi une vraie satire du système figé des concours de recrutement et des examens, clefs de toute carrière, et au-delà de certaines institutions chinoises comme le concubinage, les superstitions ou la géomancie.



Sans conteste un ouvrage brillant, mais qui se mérite, le rythme, plutôt lent, la multitude des personnages aux noms peu familiers, l'écriture dense nécessitent de s'accrocher.
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Chronique indiscrète des mandarins (2 tomes)

Au vue de la poignée de lecteurs sur Babelio de l'un des plus grands romans de toute la littérature chinoise, on pourrait s'interroger sur les raisons de cet étrange réticence ou désintérêt. Faut-il y voir le fait qu'en dehors de quelques-uns de ses philosophes antiques, la Chine est désormais associée à la pacotille marchande et à la rusticité sociale; ou qu'au contraire la lecture de sa littérature classique serait réservée à de savants sinologues poussiéreux. Voilà pourtant un ouvrage tout à fait passionnant par ce qu'il révèle d'humanité et de conscience. En dehors de la mémorisation des noms propres,qui demande un petit effort de départ, il ne représente aucune difficulté particulière de lecture. Vous y rencontrerez quelques personnages remarquables d'intelligence, de générosité, d'humour et de sens poétique; entourés d'autres qui le sont beaucoup moins. Bref, un monde qui n'est pas si différent du notre et de ses difficultés, pour peu que l'on se donne la peine d'y pénétrer. Vous y découvrirez un certain art de vivre au milieu des peines et des difficultés dont nous gagnerions beaucoup à nous inspirer. Et vous aimerez certainement plusieurs de ses protagonistes auxquels on voudrait pouvoir ressembler.

Cette "Chronique de la forêt des lettrés", dans son appellation chinoise d'origine,marque l'émergence sous la dynastie Qing ( 清朝 1644-1912) d'une littérature satirique, mettant subtilement mais directement en cause la structure sociale de ce temps et sa classe dominante représentée par les mandarins. Mais je laisse ici la parole au grand écrivain Lu Xun dans la présentation qu'il en fait dans sa "Brève histoire du roman chinois" : "Il fallut attendre la Chronique de la forêt des lettrés" ("Rulinwaishi") de Wu Jingzi (1701-1754) pour voir apparaître un ouvrage impartial, montrant du doigt les vices et abus de l'époque et dirigeant plus spécialement ses traits contre une catégorie de personnes : celle des lettrés. Tout en étant sérieux, le texte n'en garde pas moins son potentiel humoristique et les attaques, pour être menées avec tact, n'en sont pas moins cinglantes. (...) Il a su éclairer les zones d'ombres et fouiller les secrets; aucune chose, dès lors, ne lui échappait et toutes prenaient une apparence tangible. Bien que cet ouvrage soit désigné comme un roman, il ressemble plutôt à un ensemble de courtes pièces, mais, comme sont unis les différents éléments d'un tissu bariolé, le tout forme une composition. L'ouvrage n'en présente pas moins des passages d'un goût exquis et rare et, comme ils offrent de plus l'attrait du divertissement, ils méritent d'être regardés avec un grand intérêt." Je ne crois pas nécessaire d'en rajouter davantage.
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Chronique indiscrète des mandarins, tome I

En lisant ces chroniques, on s'aperçoit du fossé qu'il y a entre nos deux civilisations. Les références aux empires, aux traditions du pays montrent à quel point la traduction avec les notes d' explications est nécessaire et indispensable au pauvre lecteur occidental.Au fil des récits on découvre les moeurs et les coutumes de ses lointains voisins avec leurs lots d’expression qui lues, sans ces notes en bas de page, nous sembleraient « étranges ». Mais nous avons aussi nos expressions toutes faites qui peuvent produire le meme effet sur le lecteur oriental.

C'est une lecture distrayante avec une succession de chapitres qui évoquent la construction des contes de mille et une nuit. La présentation du recueil parle d'une écriture se moquant des mandarins et des lettrés, comme étant des personnes pédantes et prétentieuses. Mais j'avoue que l'impression que j'en retire est seulement l'assurance pour les mandarins de réussir leurs examens pour avoir une sécurité de revenus. Les tenues vestimentaires décrites (chaussures avec semelles blanches, la coiffe) donnent envie de voir leurs costumes. De même les repas semblent toujours très importants pour les personnages et les mets décrits très souvent dans les chapitres montrent leur importance dans la vie quotidienne et leur qualité et quantité servis au cours d'un repas la supériorité de ces élites sur le petit peuple.
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Chronique indiscrète des mandarins, tome I

L'histoire se déroule au XVI ème siècle sous la dynastie des Ming, nous suivons, ne serait-ce que dans la premier tome, plusieurs dizaines de personnages. Au fur et à mesure des chapitres le lecteur remarquera que la société chinoise de ce temps-là tourne autour d'une notion en particulier : le lettré. Le lettré est celui qui, premièrement, a étudié les classiques chinois & les 4 livres (ex : L'invariable milieu, la grande étude, les entretiens, etc) et qui, deuxièmement, est reçu à l'examen. Je dis "à l'examen" mais il y en a plusieurs, le lettré, lorsqu'il cumule moultes réussites à l'examen, reçoit une somme de l'état de plus en plus conséquente, de surcroît, il peut accéder à un poste dans une sous-préfecture ou une préfecture. Je définis cette notion au lieu de parler de d'autres aspects du livre précisément car c'est ce qui m'a le plus plu et qui m'a certainement fasciné dans ce livre. Je trouve l'idée d'une société dominée par les lettrés absolument fascinante ! A côté de cela, le lecteur découvrira plusieurs coutumes récurrentes, comme celle d'inviter quasi systématiquement une personne que l'on rencontre, connue ou pas, à un salon de thé mais aussi celle de changer de panoplie vestimentaire selon l'occasion. Ce roman est une véritable fresque de la civilisation chinoise, le lire suffit déjà à découvrir bien des tournures de phrases et des rites chinois ! Le mot "rite" que j'emploie se veut être une référence à cette notion qu'emploie Confucius qui semble être un élément tangible qu'il faut nécessairement appliquer pour réguler les individus et donc la société.

Il y a une chose qu'il est bon de préciser après avoir dit tout cela et c'est que ce roman est plutôt accessible, il ne s'agit pas d'une lecture vraiment "sérieuse". Ce roman se veut être satirique et à plusieurs moments il se peut que vous trouviez fort cocasse certains passages !

Comme quoi la vertu, contrairement au milieu (L'Invariable Milieu) est elle, bien variable !



Je noterai un point positif exclusivement pratique : les chapitres sont courts, environ 12 pages plus ou moins, ce qui ne m'a jamais découragé moi personnellement qui suis un lecteur régulier mais pas acharné.



PS : Cette critique ne se veut ni objective ni pertinente, ni construite d'ailleurs, c'est purement amateur et n'a que pour but de partager mon enthousiasme pour ce roman. Si la civilisation chinoise vous intéresse, n'hésitez pas, lisez-le !
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