Jocelyne François

" La joue contre le zinc. Il rentre, c'est fini. Il a posé sur le porte-bagages sa serviette de cuir et, incapable de lire, il regarde le paysage sans le voir. C'est l'hiver."

Charles a retrouvé sa soeur Mathilde devant le linceul de leur mère Marthe. Du fin fond de leur mémoire resurgissent des images, des bribes de phrase mais est-ce suffisant pour comprendre à défaut d'apprécier cette femme aux goûts de luxe prête à tous les compromis pour entrer dans la "bonne société " provinciale aux côtés d'un mari notaire .

Charles et Mathilde remontent le temps, les épreuves s'enchainent.

Ce roman de Jocelyne François me fait penser bien sur à l'atmosphère de la grande bourgeoisie provinciale catholique pratiquante si bien rendue par François Mauriac.

Une remontée dans le temps et les deuils certes douloureuse mais qui prouve le talent d'une auteure que je ne connaissais absolument pas, un hasard heureux a guidé mon choix.

Je veux remercier Jocelyne François pour avoir écrit son histoire de vie. Ce livre je l'ai terminé hier et j'en suis encore bouleversée. Je le recommande à tous ceux et celles qui sont sensibles à la discrimination envers les femmes qui s'aiment Je le recommande à tous d'ailleurs car cette homophobie n'est hélas pas disparue,loin de là. Jocelyne François en écrivant cette histoire, nous confie dans la dernière partie de ce roman, le mal que lui a fait vivre ce fléau qu'est l'homophobie plus sournois encore quand le pouvoir de la religion s'exerce sur une jeune femme confiante qui s'est laissée manipuler par un prêtre catholique en qui elle avait confiance, un représentant de la religion catholique, qui devint plus tard l'évêque d'une grande ville de France un.Je suis reconnaissante envers Jacqueline François . En nous racontant ce pan douloureux de sa vie de jeune femme, ce drame personnel, vécu au cours des années 1950, elle apporte de l'aide à toutes celles qui vivent aujourd'hui encore de la discrimination à cause de leur amour a contre courant. Ce fléau qu'est l'homophobie subsiste encore aujourd'hui et continue à détruire bien des vies.Merci madame François de nous avoir parlé d,une difficile et cruciale époque de votre vie et de ces maux que nous souhaiterions disparus, aujourd'hui!

Attention, très, très beau texte!



Dans ce roman autobiographique Jocelyne François raconte son enfance, son émancipation d'un milieu familial étriqué, sa lutte pour être elle-même, sa découverte du sentiment amoureux pour une autre adolescente.



La qualité d'écriture m'a parfois fait penser aux plus belles pages (notamment les trente premières) des Mémoires d'Hadrien (M. Yourcenar) qui restent pour moi un sommet de la littérature francophone.



Les vingt dernières pages ici, notamment, constituent une description magistrale du sentiment amoureux.



Voici un roman qui, à mon sens, mériterait d'être beaucoup plus connu.

Un texte magnifique, rugueux comme la pierre et doux comme le le ciel.

Bof, bof… Intrigue intéressante dont la mise en forme est pour moi rebutante car des plus tièdes...