Johannes Mario Simmel (1982)
L'adjudant Bieselang portait l'uniforme de la Luftwaffe. Il avait 45 ans, était maigre, pâle et constamment sur le point d'éclater de rage. Sa bouche grande ouverte, laissant apparaître de nombreuses obturations dentaires, faisait peur à voir. Or, la bouche de l'adjudant Bieselang était presque continuellement grande ouverte : le jour, pour gueuler, la nuit pour ronfler.
D’abord l’Abwehr allemande. Puis, le Secret Service. Maintenant, le Deuxième Bureau. Tout cela, en l’espace de 96 heures. Il y a quatre jours encore, pensait Thomas, je vivais à Londres. J’étais un homme considéré, un banquier en pleine réussite. Qui va encaisser cette histoire ? Qui va me croire, au club ?
Le courage ne se prouve pas uniquement avec les poings. Il faut aussi une tête.
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Soupe au fromage
Civet de lapin aux nouilles
Pâté-Surprise à la sauce aux champignons
8 décembre 1940
Un dîner burlesque sauve la vie à Thomas Lieven
(suivent les recettes)
Ce que j'avais imaginé ne se réalisa pas. Je n'obtins pas ce que je m'était apprêté a demander à Pamela. Mais j'obtins quelque chose de mieux : son amitié et l'amitié de son mari.
- Cesse! S'il arrive quelque chose, je veux que tu aies la tête claire. Tu ne peux pas tabasser monsieur le directeur si tu prends une biture.
- Ce gros lard? Même en plein cirage, je m'en charge.
-Ça suffit! Tu as bien compris l'histoire des signaux de sonnette?
-Oui.
-Répète voir.
-Un coup de sonnette: j'apporte le plat suivant. Deux coups : j'apporte les photocopies. Trois coups: j'arrive avec la matraque.
— ... Le plomb, c'est plus léger que l'or.
— Jeune homme, un kilo, au poids. Il n'y a que le volume qui varie.
Mieux vaut une fin horrible qu'une horreur sans fin.
A la suite d'un certain nombre d'actions aussi violentes que grotesques, le bon citoyen Thomas Lieven se vit dans l'obligation de mener en bateau les organismes suivants : l'Abwehr allemande et la Gestapo, le Secret Service britannique, le Deuxième Bureau français, le FBI américain et la Sûreté soviétique.
Le poivre rouge augmenta sa colère. Le monde entier se ligue contre moi ! Je n'ai que des ennemis ; Qu'est-ce que j'ai donc fait ? J'étais un honnête homme, un bon citoyen. Et maintenant...Mettons-y du poivre. Plein de poivre ! Qu'il brûle comme la rage que j'ai au ventre !