J. C. - Eh bien, je crois que nous avons besoin de ceux qui... (silence) transforment...
M. F. - ... notre écoute tout comme notre esprit.
J. C. - (...) Nous devons avoir les opposés sinon, nous n’avons pas de vie. Nous avons besoin de cette séparation entre l’art et la vie, et nous avons besoin du brouillage. Nous avons besoin des deux. Et nous pouvons avoir les deux. Les seules personnes qui ne voulaient pas que nous ayons les deux, c’étaient les Allemands, en particulier, et les critiques d’art. (Rires) Souvent, après une de mes conférences, les gens disent : “Mais vous vous contredisez.”
M. R. - Et vous, vous dites : “Oui” ?
J. C. - Et je dis : ”Eh bien, je ne peux pas penser sans me contredire.” (Rires)
Ce dont nous avons besoin, c'est du silence; mais ce dont le silence à besoin, c'est que je continue à parler
Quand nous pensons, nous revenons continuellement à ces paires d'opposés, son et silence, Être et Rien. C'est précisément en vue de simplifier l'expérience, qui est très au-delà de la simplicité. Ultra-compliquée et nullement réductible au nombre de deux.
J.C. - Ouais, si c'est comme un océan avec des poissons dedans, si les poissons sont les pensées, c'est que tu es parvenu au stade où la vue est tellement submergée par l'océan que tu ne remarques plus les poissons.
“Les portes que j’ouvre se ferment automatiquement.”