AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.86/5 (sur 14 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Minneapolis , 1945
Biographie :

Féministe radical américain, journaliste et metteur en scène.

Il a été, entre autres, le chef d'édition du magazine AARP The Magazine, une publication bimensuelle américaine, de 2004 à 2012. Stoltenberg était le compagnon, puis le mari, de la féministe Andrea Dworkin décédée en 2005. C'est notamment avec cette dernière qu'il élaborera une analyse de la masculinité et de l'hétérosexualité s'inscrivant dans le cadre plus large du féminisme radical.

1999 "Peut-on être un homme sans faire le mâle ?"
2013 "Refuser d'être un homme. Pour en finir avec la virilité"

Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de John Stoltenberg   (2)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

John Stoltenberg on Men, Manhood, & Rape, from NOW-NYC's panel discussion, "She Asked For It: How Rape Myths Hurt Us All" (2011).


Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Le fils sera témoin de la violence du père contre son épouse -une fois ou cent, peu importe, une fois suffit- et le fils sera terrorisé et impuissant à la défendre. Puis le père dirigera sa colère contre le garçon lui-même, un accès de rage incontrôlable, vengeresse, semblant sortir de nulle part, une punition totalement disproportionnée en regard des quelques règles dont le garçon connaît l'existence -une fois ou cent, peu importe, une fois suffit - et le garçon sera interdit de souffrance à se demander pourquoi a mère n'a pas empêché cela. Dès ce moment, la confiance du garçon envers la mère s'étiole, et le fils appartient au père pour le reste de sa vie.
Commenter  J’apprécie          50
Lorsque vous utilisez la sexualité, le sexe, pour avoir une identité sexuelle, vos pratiques sexuelles risquent de vous écœurer de vous-même. Mais quand vous avez un rapport sexuel qui n'est pas une lutte contre votre partenaire en vue d'une performance de "vraie virilité", ce rapport a de meilleures chances de vous rapprocher.
Commenter  J’apprécie          50
On a demandé à ces jeunes s'ils étaient d'accord avec la phrase "C'est normal de dire à une fille que tu l'aimes simplement pour arriver à baiser avec elle." Sept hommes sur dix ont affirmé que oui. On leur a demandé s'ils étaient d'accord avec la phrase : "Un gars devrait utiliser une contraception le plus souvent possible" Huit répondants sur dix se sont dits en désaccord, déclarant qu'un gars n'avait pas à faire ça. Et à la question "Si une fille tombait enceinte à cause de moi, je voudrais qu'elle avorte", presque neuf hommes sur dix ont répondu que non, qu'ils ne voudraient pas qu'elle avorte.
Ces jeunes hommes manifestaient un consensus : la tromperie en vue de l'accès au coït, c'est normal ; l'irresponsabilité masculine en contraception, c'est normal ; mais l'avortement, c'est pas normal, "parce que c'est mal" (The Family Planner 1977)
Commenter  J’apprécie          40
La virilité constitue à la fois un processus de développement et une structure normative de l’identité. Ce n’est pas seulement la façon dont on grandit, mais aussi ce que l’on est censé devenir en grandissant. C’est à la fois le chemin et la destination, le processus et le but
Commenter  J’apprécie          50
"Nous sommes [...] une espèce multisexuée." J'ai lu ces mots por la première fois il y a un peu plus de dix ans - et cette reconnaissance libératrice m'a sauvé la vie.
J'ai su durant toute ma jeunesse qu'il y avait quelque chose de vraiment problématique dans mon rapport au principe masculin. Dans mon for intérieur, je n'ai jamais vraiment cru être tout à fait masculin -je n'ai jamais cru que je devenais suffisamment un homme. Je croyais qu'il existait quelque part, chez d'autres hommes, quelque chose qui était la vraie masculinité américaine - le produit authentique - mais moi, je ne l'avais pas, ou du moins pas suffisamment pour me convaincre moi-même, même si j'arrivais à être relativement convaincant pour mon entourage. J'avais l'impression d'être un imposteur, un faux. Il était pénible de ne pas me sentir assez masculin, et je n'avais alors aucune idée à quel point je n'étais pas le seul à vivre cela.
Commenter  J’apprécie          30
Lorsque les idées du féminisme m'ont touché pour la première fois, il y a environ quinze ans, presque chaque détail de ma vie a commencé à changer, d'une manière que je ne comprend toujours pas complètement. Depuis, on m'a sans doute demandé des centaines de fois: "Mais qu'est-ce qui vous a tant intéressé dans le féminisme?" Cette question, sous une forme ou une autre, est habituellement teinté d'étonnement, parfois même d'une suspicion ouverte -comme si le fait d'avoir grandi en tant qu'homme et de devenir féministe (un féministe radical, en plus) échappait au domaine des possibilités humaines.
Commenter  J’apprécie          30
On prétend souvent que l'avortement est en soi une expérience émotionnelle dévastatrice pour les femmes ; les militants antiavortement menacent souvent les femmes de futurs problèmes psychiques. Mais une étude menée auprès de trois cent vingt-neuf femmes ayant avorté à Philadelphie laisse émerger un portrait très différent. Même si "la plupart des femmes ont vécu leur avortement avec un certain degré d'émotion conflictuelles", la majorité des répondantes ont déclaré que leur sentiment dominant était "un soulagement que l'avortement ait eu lieu". Détail significatif, cette étude a mis en évidence l'effet crucial des attitudes masculines sur le ressenti des femmes vis-à-vis de leur expérience de l'avortement. Selon la chercheuse Ellen Freeman, de la faculté de médecine de l'université de Pennsylvanie : "Les femmes étaient fréquemment plus soucieuses de leur relation avec leur partenaire masculin que de tout autre aspect de l'avortement. Elles avaient besoin de leur partenaire et cherchaient à les intégrer à l'expérience. Dans presque tous les cas où les répondantes ont vécu une détresse émotionnelle marquée, c'était par manque de soutien émotionnel de leur partenaire" (Freeman 1978 :150-155)
Commenter  J’apprécie          20
Les définitions du monde sont une chose et la vie que l'on mène concrètement en est une autre. L'on ne peut pas se permettre -que ce soit pour soi, sa famille, ses proches ou ceux qu'on aime- de vivre selon les définitions du monde ; l'on doit trouver une autre façon, perpétuellement, d'être plus fort et meilleur que cela.
James Baldwin
Commenter  J’apprécie          30
Des hommes ostensiblement partisans de la non-violence ont refusé d'envisager l'idée même que la guerre et le militarisme étaient des fonctions de la violence sexuelle masculine -et que la violence sexuelle masculine est une fonction de la suprématie masculine. Alors même qu'ils épousaient des formes de non violentes, équitables et non hiérarchiques d'organisation sociale, ces hommes ont continué à se comporter envers les femmes de façon phallocrates. Il devient clair qu'ils ne s'intéressaient qu'à des réaménagements du pouvoir des hommes entre eux, mais non par quelque changement fondamental des relations des hommes avec les femmes. Et beaucoup de femmes qui avaient exercé des rôles de premier plan dans le mouvement pour la paix au Vietnam ont vu qu'en consacrant leur vie à un mouvement de changement social aux conditions définies par les hommes, elles avaient été trompées et trahies.
Commenter  J’apprécie          20
La liberté sexuelle n’a jamais vraiment signifié le droit des individus à l’autodétermination sexuelle, leur liberté de vivre l’intégrité de leurs corps et d’agir sur cette base avec une totale liberté de choix. La liberté sexuelle n’a jamais vraiment eu pour idéal une souveraineté absolue des personnes sur leur propre vécu érotique. Et la raison en est très simple : la liberté sexuelle n’a jamais eu pour objet la justice sexuelle entre les hommes et les femmes. Son objet a été le maintien du statut supérieur des hommes, du pouvoir des hommes sur les femmes ; et il a été de sexualiser le statut inférieur des femmes, la subordination des femmes par les hommes. Au fond, la liberté sexuelle a eu pour objectif la préservation d’une sexualité qui préservait elle-même la suprématie masculine
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de John Stoltenberg (22)Voir plus

Quiz Voir plus

Marius, Fanny, César

s'agit-il d'un(e):

roman
pièce de théatre
poésie
essais

20 questions
74 lecteurs ont répondu
Thème : Marcel PagnolCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}