S'il n'était pas filtré par notre crâne, le monde des esprits nous envahirait et, de la même manière, si nous étions capables d'une empathie absolue, nous ressentirions la douleur de tout le monde comme la notre : la souffrance des autres nous écraserait totalement. l'expérience individuelle exige un certain degré d'isolement : sans cela, nous ne pourrions éprouver la brûlure qui consumait l'esprit de Caïn et le faisait avancer. Mais bien évidemment, cela comportait certains inconvénients. L'histoire montre que les humains ont horreur de ceux qui n'ont pas la même forme de conscience qu'eux : ils le tolèrent difficilement, ils ont même souvent besoin de les éradiquer de la surface de la terre. Il suffit de se souvenir du traitement réservé aux Aztèques par les Européens, du génocide des Aborigènes australiens et de la tentative des nazis d'éliminer les Tziganes en Europe et nous verrons plus tard que depuis Moïse, les juifs ont souvent été à l'origine de nouvelles formes de conscience. Les humains étaient maintenant libres de faire des erreurs, de choisir le mal et de l'aimer. Ils ne recevaient plus leur nourriture spirituelle des mamelles généreuses de la Terre Mère. la loi naturelle et la loi moral étaient désormais distinctes.
Les ordinateurs sont passés, en quelques décennies, de la capacité de simuler des schémas très simples à la possibilité de créer des mondes avec pléthore de détails. Si cette tendance se poursuit, on peut imaginer des cerveaux électroniques capables de simuler des mondes aussi compliqués que celui dans lequel nous pensons vivre. Cela soulève la question philosophique suivante : vivons-nous nous-mêmes dans une simulation et se pourrait-il que ce que nous pensons être l'Univers soit simplement un genre de voûte céleste, et non la réalité ? En fait, nous pourrions être une création à l'intérieur de cette simulation.
Les instants d’or pur du torrent de la vie filent sous nos yeux et nous n’y voyons que du sable ; les anges viennent nous rendre visite et nous les reconnaissons seulement quand ils sont repartis.
Aujourd'hui, c'est la science qui décide de ce que nous devons croire et ce qui dépasse les limites de l'acceptable
Croire au pouvoir de l'esprit à déplacer la matière caractérise la pensée religieuse et spirituelle. Ce déplacement constitue l’événement surnaturel par excellence.
Pour autant, nous qui nous considérons comme croyants ou spirituels considérons souvent que le surnaturel n'existe pas. Pourquoi nous rallions-nous si fréquemment au point de vue des athées? Peut-être parce-que nous tendons à compartimenter nos croyances spirituelles: nous sommes, par exemple, disposés à accepter une version de l'histoire dans laquelle Dieu et le spirituel ne jouent aucun rôle.
la magie n'est autre que le pouvoir de l'esprit sur la matière
Les sciences sont ouvertes à la critique et à la discussion. Même si de nombreuses puissances sur Terre s’efforcent de faire une sorte de religion de la science, en général les théories scientifiques doivent être publiées et discutées publiquement. Nous pouvons trouver des erreurs dans des articles d’Einstein parce qu’ils sont publiquement disponibles, comme bien d’autres articles.
C’est un homme très talentueux à l’esprit très alerte, mais complètement sans jugement, et il n’a gagné sa singulière réputation que par la flatterie la plus basse et la plus abjecte dont un homme est capable, ainsi que par son éloquence extraordinaire,spécialement quand on se laisse emporter par la ferveur et l’enthousiasme qu’il exprime. Une vanité peu ordinaire est le
ressort principal de tout son mécanisme.
Science et religion s’accordent pour dire qu’au commencement, le passa du néant à la matière. Mais la science fournit peu d’explications sur cette mystérieuse transition et, globalement, elle est hautement spéculative. De plus, les scientifiques n’arrivent pas à se mettre d’accord pour dire si la matière a été créée en une seule fois, ou si le processus perdure.
En revanche, ce qui est surprenant, c’est que les prêtres de l’Antiquité étaient unanimes. Leurs enseignements secrets sont dissimulés dans les textes sacrés des grandes religions. Nous allons maintenant décrypter l’histoire secrète de la création racontée dans la Genèse et voir que certains des passages qui nous sont les plus familiers renferment des univers extraordinaires, dessinant des espaces infinis pour notre imaginaire.
Nous verrons aussi comment cette histoire ressemble à celle d’autres religions.
Ce n'est que dans cette banlieue obscure de l'histoire, où rien de miraculeux n'a jamais l'air d'arriver et d'où aucun grand génie ne semble émerger, à cette époque où le niveau culturel des gens instruits ne fait que décliner - ce n'est que maintenant, dans ce monde-ci, que l'on croit à la matière précédent l'esprit.
p. 627