José Luis de Vilallonga

Ce qui est agréable avec les boîtes-à-lire de quartier, c'est qu'elles autorisent les découvertes car les ouvrages cantonnés à trôner depuis des lustres sur de vieilles étagères ressortent soudainement et raniment un passé oublié.

Ainsi va le livre "Les gens de bien" de José-Luis de Vilallonga, auteur espagnol dont la maîtrise du français dépasse la mienne et celle de beaucoup de mes contemporains.

Quant au récit je n'en dévoilerai rien ! juste que ce court roman, qui sort un peu des sentiers battus en racontant les derniers jours du vicomte de Santa Paz, a été d'une lecture assez plaisante...

Ce livre est en fait un entretien de Guy Montreal avec le héros du livre qui se décline comme une longue interview où l'interviewe aborde tous les thèmes de sa vie et nous raconte de nombreuses anecdotes.Le recit est croustillant, jamais ennuyeux et l'ensemble se lit bien.Un bon moyen de voois plus decouvrir la vie et l'oeuvre du personnage central du livre.

Si l'on met à part le côté faiseur bien connu de l'auteur de ces entretiens avec Juan Carlos, qui se met souvent en scène lui-même en même temps que son royal interlocuteur, ce livre se lit agréablement et l'on y apprend des choses réellement intéressantes sur la période de la transition post-franquiste, de la bouche même de son principal acteur.

Découverte d'un des derniers monarque du vingtième siècle.



Entretiens et confidences se lisent comme un roman, l'histoire d'un règne se finissant aux croisées d'un siècle se terminant.



Etudes, mariages, décès et successions et légalisation d'une nouvelle monarchie dans le sillage des Habsbourg, des Bourbons et Orléans, Juan Carlos prête serment et les pages d'histoire de l'Espagne poursuivent leur course.



Ouvrage sympathique à connaître faisant facilement découvrir une part de l'histoire moderne de l'Espagne.

Bien construit sans longueur et avec respect

J'ai trouvé ce livre il y a déjà un moment dans une boite à livres. Je ne sais plus ce qui m'avait attiré l'oeil, sûrement le fait que la guerre civile espagnole ne serait pour une fois pas vu au travers des yeux d'un républicain.

Ma lecture n'est pas fraiche mais je me sens obligé de laisser une critique car cela me peine de voir un tel chef d'oeuvre sans critique sur ce site.

L'écriture (et/ou la traduction) est très agréable. Le héros, étudiant dans un pensionnat en France et issu d'une famille noble, est rapatrié en Espagne pour participer à la guerre civile. Le fait de revenir dans son pays pour voir les familles déchirées par des convictions politiques le touchera profondemment, et on ne trouvera ici ni gentils ni méchants.

Le fait que l'auteur ait lui même participé à 16 ans à cette guerre n'est surement pas étranger au fait qu'il ne se permet pas de jugement de valeur, chaque camp ayant commis son lot d'atrocités (même si on tend à vouloir l'oublier aujourd'hui).