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Critiques de Joseph Zobel (17)
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La Rue Cases-Nègres

La rue Cases-Nègres se compose d’environ trois douzaines de baraques en bois couvertes de toits en tôle ondulée, alignées à intervalles réguliers au flanc d’une colline, une sorte de paradis pour les enfants du quartier qui aiment y batifoler en toute liberté tandis que leurs parents travaillent dans les plantations de cannes à sucre voisines.

José, 11 ans, n’est pas le dernier à se vautrer dans la boue des chemins lors de folles chevauchées avec ses copains, laissant ses vêtements en loques au grand dam de sa grand-mère M’an Tine qui élève seule l’enfant tandis que sa mère gagne sa vie à la capitale.

Les rires fusent jusqu’à ce que les taloches s’abattent sur cette marmaille indisciplinée et que les cris et les pleurs retentissent.

L’entrée à l’école marque un tournant dans la vie de cet enfant, il va découvrir l’autorité du maître, la discipline, la séparation d’avec ses copains.

L'entrée au lycée, grâce à une bourse, signifie pour le jeune garçon un nouveau départ, l'éloignement d'avec m'man Tine, la découverte de la ville et de camarades différents, puis l'installation dans le quartier chic, celui des villas et jardins de la Route Didier, où sa maman travaille chez un riche mulâtre.

Outre la vie de José parfaitement décrite, l’auteur s’attarde sur M’an Tine, femme courageuse, travailleuse qui se battra jusqu’à son dernier souffle pour que son petit-fils ait une vie décente.



Récit très largement autobiographique, « La Rue Cases-Nègres » raconte la société martiniquaise rurale des années 1930, les plantations, la hiérarchisation sociale, la faim et la pauvreté dont souffrait encore la population antillaise noire plus de huit décennies après l’abolition de l’esclavage. A travers les tribulations de son jeune protagoniste, l’auteur raconte sa propre enfance dans les villages du sud de la Martinique, ses blessures et ses joies d’antan.

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La Rue Cases-Nègres

La rue Cases-Nègres est un grand classique de la littérature antillaise. Joseph Zobel y raconte sa propre histoire et à travers elle, celle de toute une génération de "nègres" qui ont fait évoluer leurs conditions dans le pays.

La vie de José débute au milieu des champs de cannes à sucre, aux côtés de sa grand-mère M'man Tine. Là, avec tous les enfants de son âge, il joue avec insouciance et veut travailler dans les champs pour gagner quelques sous. Sa grand-mère elle, souhaite lui offrir une chance de ne pas finir au service des "békés" et économise pour l'envoyer à l'école.

A partir de ce moment, sa vie prend un autre tournant et en grandissant, on suit son évolution et surtout ses réflexions sur son pays, sur la servitude de son peuple et la domination des blancs.



La rue Cases-Nègres est un roman très enrichissant car Joseph Zobel y livre son propre regard, son vécu sur la Martinique des années 30 à 50. Il est parfois dure avec son peuple quand il comprend que les nègres se complaisent dans le service aux blancs.

C'est aussi un une histoire pleine de tendresse et de reconnaissance pour sa grand-mère et sa mère qui ont tout fait pour lui offrir une chance de réussir.




Lien : http://lebacalivres.blogspot..
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La Rue Cases-Nègres

De la plantation de cannes où il courait pied nus, jusqu'aux bancs du lycée où il s'assit en costume et souliers neufs pour passer son baccalauréat... Joseph Zobel nous fait vivre les changements de son existence et surtout, avant tout, le bouleversement progressif mais radical du regard qu'il porta sur son monde.



La Martinique des années 1930 constitue le théatre de cette autobiographie d'un descendant d'esclaves.

Son évolution dans sa scolarité se fera le plus souvent la faim au ventre. Elle aura pour conséquence, outre l'ouverture apportée par les lectures, un élargissement du champ d'action du garçon : la rue, puis le village, puis la ville.

Le jeune martiniquais découvre ainsi les différentes formes que peut revêtir la condition des hommes de couleur à cette époque.



Il découvre... et s'insurge !

Car cette population se trouve, dans les campagnes de sa prime enfance, soumise à un labeur intensif au service des békés-propriétaires, dans des conditions misérables et pour quelques sous de salaire.

Tandis qu'à Fort de France, apparaît une autre forme de servilité, la condition de domestique -empreinte de beaucoup de mépris-, qui le choquera d'autant plus qu'elle lui semble acceptée, admise comme inévitable, par ceux-là même qui se trouvent tout en bas de l'échelle.



Cette peinture d'une société de « castes », post-esclavagiste, tient sa force et son originalité du regard à la fois naïf, fier, et réfléchi de l'enfant au fil de sa croissance.



L'écriture est riche en couleur, pleine d'allant. Elle s'avère souvent gaie, lorqu'elle évoque les jeux enfantins dans la liberté des champs de canne, ou le plaisir de la lecture. Mais elle sait nous émouvoir aussi, notamment quand elle dépeint l'attachement aux personnalités de la rue Cases-Nègres de la prime enfance, dont, en premier lieu, la grand-mère si abimée par une vie de labeur.



Au roman d'apprentissage s'ajoute donc un précieux documentaire sur la réalité de la vie antillaise, souvent mal connue : une belle lecture, utile et agréable !

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La Rue Cases-Nègres

Cette lecture m'a été imposé par le travail, je n'en ressorts pas avec un grand enthousiasme mais le récit de vie de ce petit José, depuis sa case, élevé par sa grand-mère, jusqu'au lycée de Fort-de-France, se lit doucement, tranquillement, avec un certain plaisir.

On découvre surtout un quotidien disparu , une époque révolue et le roman lui aussi passe de périodes qui disparaissent en grandissant. Il y a une succession de lieux, comme une gradation vers un avenir attendu d'homme reconnu et respecté mais qui n'oubliera jamais d'où il vient et ce qu'il est.

Les descriptions des personnages sont attachantes et on ne se promène avec enchantement dans cet univers passéiste, parfois un peu moralisateur.

Un classique de la littérature antillaise, une lecture agréable.
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La Rue Cases-Nègres

Un livre qui m'a énormément marquée.. La belle histoire avec ses moments heureux et moins heureux du petit José. Une histoire qui nous prend et nous emporte.

C'est un livre que j'ai lu a l'école quand j'étais en 5ème... je viens de le relire avec autant de plaisir.. voir plus ,les souvenirs de mes années collège en plus
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La Rue Cases-Nègres

Joseph Zobel nous emporte dans la découverte de son monde, le monde des noirs plus tout à fait esclaves mais pas encore tout â fait libérés de la servitude. Une découverte qu'il fait lui même en allant à l'école et en apprenant à lire.... Un livre d'une grande sensibilité, témoignage émouvant de la vie des nègres dans les champs de canne à sucre
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La Rue Cases-Nègres

Il s'agit d'un récit à la première personne, d'un enfant puis d'un adolescent, José, qui nous raconte son quotidien, les événements marquants de son existence. Qui semblent très proches de ceux vécus par Joseph Zobel lui-même.



La première partie se déroule dans cette rue Cases-Nègres du titre. Une rue habitée par les noirs martiniquais, descendants d'esclaves, et qui continuent à travailler dans les champs de canne à sucre. Pendant ce temps, les enfants trop jeunes pour travailler sont livrés à eux-mêmes. Ce qu'ils apprécient terriblement, profitant de cette liberté de toutes les façons possibles, quitte à provoquer punitions et coups, si les adultes jugent qu'ils ont vraiment trop fait de bêtises. Dans la deuxième partie, la grand-mère de José, pour lui éviter de faire le même travail qu'elle, le met à l'école proche, où il acquiert l'art de l'écriture et du calcul, où il fait de nouvelles rencontres, et commence à voir d'un autre oeil le monde autour de lui. Dans la troisième partie, titulaire d'une bourse, il va au collège puis au lycée à Fort-de-France, où sa mère travaille comme domestique.



Roman d'apprentissage d'un jeune homme, qui grandit et voit progressivement le monde, ce qui l'entoure, d'une autre façon. Le livre dessine une culture, une façon de vivre, un contexte historique, des personnages très justes et attachants. Il y a des passages drôles, des passages émouvants, l'auteur dit son grand amour à sa grand-mère, qui l'a élevé dans ses plus jeunes années. Et aussi son amour à son peuple, à toutes les personnes qu'il a côtoyées, qui lui ont permis d'être ce qu'il est, à l'île dans laquelle il est né, la Martinique.



Un beau livre, simple, limpide, émouvant et vivant.
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Et si la mer n'était pas bleue

Voici un recueil de nouvelles qui m'a parfois laissée perplexe.

La première et la deuxième nouvelles m'ont légèrement ennuyée car je n'ai pas compris où l'auteur voulait en venir, en racontant dans la première ce voyage à la mer où on aperçoit à peine celle-ci et où ce qu'éprouve le narrateur lorsqu'il la voit pour la première fois est éludé... même si l'évocation des jeux d'enfants qui se fabriquent leurs jouets me rappelle de bons souvenirs ou, dans la deuxième, en dissertant de long en large sur l'admiration que le narrateur éprouve pour le cahier d'un de ses camarades de classe à la si jolie écriture.

Les autres nouvelles m'ont beaucoup plus séduites car il évoque des aspects plus sociaux: la "moralisation" de la vie maritale en Martinique, le rapport serviteur/maître au Sénégal lorsque le patron ne sait pas rester à sa place et jardine torse nu ou enfin la fierté d'être noir à Fort-de-France où une famille résiste alors que la pression sociale est d'éclaircir la peau de ses descendants:

"la sagesse la plus populaire conseillait, qu'avant qu'on se mette ensemble, l'un comparât sans complaisance l'épiderme de l'autre au sien, eu égard à celui des enfants qui pourraient naître.

Chacun était investi du devoir de "sauver la peau" de sa progéniture."
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La Rue Cases-Nègres

La Rue CASES-NÈGRES, c'est le récit de José, enfant noir qui grandit dans les années 1930 en Martinique. Nous sommes plongés dans les tumultueux quartiers populaires bâtis de bric et de broc par des habitants qui n'ont que leur force de travail pour survivre. C'est un vibrant hommage à ces mères courage qui se sacrifient pour offrir un avenir décent à leurs enfants. Vif d'esprit et passionné de littérature, José pourra échapper à cette condition de forçat du quotidien grâce à l'école. Avec une plume élégante et lyrique, Joseph Zobel rend leur vérité et leur beauté à ces hommes et femmes qui ne se résignent pas mais tentent de s'inventer une vie meilleure.
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La Rue Cases-Nègres

La Rue Cases-Nègres est divise en trois partis :

-le 1er partie se passe a la Rue Cases Nègres, village du Petit-Morne

-le 2eme se passe a Petit-Bourg

-la 3eme se passe a Fort-De-France



En donnant le titre de son roman la rue d'une région rurale, Joseph Zobel a voulu rendre hommage aux nègres, aux paysans antillais, fils d'esclave venu d'Afrique et de la Guinée de M.Medouze.



Le but premier de Joseph Zobel en écrivant la Rue Cases-Nègres est de dénoncer l'exploitation du noirs par le blanc.

Le problème racial est au cœur même du roman.

Le nègre qui est un souffre douleur du béké subit en silence son sort et accepte son fardeau comme la fatalité de sa destinée. Puis ce qu'il est né noire, il doit accepter son destin.
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La Rue Cases-Nègres

Joseph Zobel raconte son enfance dans le quartier de la rue case-nègres. La lecture est fluide et le style plaisant. On s'immerge bien dans le quotidien de ce petit garçon aux prises avec sa condition, son environnement et son devenir. Ses capacités scolaires sont la clé de son ascension modeste, relative mais réelle. Pour autant, celle-ci est relatée comme une composante non essentielle bien qu'indispensable de la vie de Joseph dont les turpitudes de ses amis de passages sont la référence à partir desquelles sa réussite se manifeste. Ce roman, bien qu'il ne porte pas spécifiquement sur la société esclavagiste est à lire pour celui qui veut se constituer une représentation de la condition d'esclave et de la société de plantation en France et ailleurs.
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Le soleil m'a dit



C'est lors d'un voyage en Martinique que j'ai découvert l'œuvre de Joseph Zobel.



J'adore sa poésie, il y mêle des jeux de mots et de l'humour.



Personnellement, je lis la poésie comme des douceurs, un poème entre deux romans ou pendant une pause café.



À savourer avec un gâteau sec et un café



Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes

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La Rue Cases-Nègres

Certaines images, sans que l'on comprenne pourquoi, ont marqué notre esprit d'enfant... Ainsi, "La rue Cases-Nègres" était associée dans ma mémoire à la vision rémanente d'une ruelle en terre, bordée de baraques bâties de bric et de broc, parcourue en permanence de hordes d'enfants (j'ai dû voir le film à sa sortie en salle lors de ma dixième année). Une vision certes restreinte, mais dont la lecture du roman de Joseph Zobel m'a permis de confirmer la justesse...



En grande partie autobiographique, le récit nous immerge dans les années trente, au cœur d'un quartier pauvre de la campagne martiniquaise, constitué, sur le flanc d'une colline, de trois douzaines de bicoques en bois couvertes de tôle ondulée. Là, vivent des descendants d'esclaves qui, bien que libres, n'en continuent pas moins, pour un salaire de misère, à trimer dans les champs de cannes à sucre possédés par des békés toujours aussi riches et dominants.



Pendant que les adultes s'usent ainsi à la tâche, les enfants de la rue Cases-Nègres jouissent d'une liberté totale... livrés à eux-mêmes, ils se rassemblent, et la troupe de gamins aux vêtements rapiécés, dont la plupart vont pieds nus, jouent, se racontent des histoires, explorent les contrées méconnues qui entourent leur quartier, se partagent les repas qu'ont préparés pour eux mères ou tutrices... et font aussi quelques bêtises, dont ils sont punis à coups de taloches et de remontrances parfois particulièrement brutales.

"Et tous, nu-tête, avec des cheveux laineux, rougis au soleil, des nez d'où coule un jus verdâtre, pareils à des attelages de limaces, des jarrets écaillés comme des pattes de poules, et des pieds couleur de pierre qui brandissent en avant des orteils truffés de chiques".





José, le narrateur, habitait l'une des cases de la Rue Cases-Nègres, en compagnie de sa grand-mère, m'man Tine, qui l'a pris en charge lorsque sa mère est partie travailler en ville. Il évoque ces souvenirs avec une gouaille qui exhausse le caractère extraordinaire de leurs jeux, transforme leur quotidien en aventure. Il dépeint une enfance à la fois pauvre et merveilleuse, pleine d'une énergie où se mêlent la candeur et l'égoïsme propres au jeune âge, baignée dans un univers de superstitions, de remèdes de bonnes femmes et de pseudo sorcellerie. Sa m'man Tine occupe au cœur de cette enfance une place primordiale, elle en est le pivot, le repère. Les souvenirs de José sont riches de ses soliloques et de la grandiloquence de ses crises de colères -souvent justifiées, bien que parfois disproportionnées-, mais aussi de sa volonté farouche de faire de son petit-fils quelqu'un d'instruit. Hors de question de l'envoyer comme les autres enfants arracher les herbes des petites bandes bordant les plants de cannes à sucre en échange de quelques sous, quitte à devoir économiser des mois durant pour acheter la paire de chaussures et le costume indispensables pour aller à l'école...

"Eh bien ! c'est à croire que cette catégorie de femmes que sont les vieilles mères noires et pauvres détiennent, dans le cœur qui bat sous leurs haillons, comme un pouvoir de changer la crasse en or, de rêver et de vouloir avec une telle ferveur que, de leurs mains terreuses, suantes et vides, peuvent éclore les réalités les plus palpables, les plus immaculées et les plus précieuses".

Ses sacrifices seront récompensés. Élève doué, bien que parmi les plus tumultueux, José adore l'école, se passionne pour la lecture, passe avec succès son certificat d'études, puis obtient une bourse pour un lycée de Fort-de France, où il retrouve sa maman Délia.







Sa progression scolaire, avec la maturité et l'immersion dans un nouvel environnement, s'accompagne de la prise de conscience des injustices sur lesquelles sont fondées le monde qui l'entoure, de l'iniquité qui préside à la condition noire. Il réalise d'abord sa différence, lui l'élève boursier qui lutte constamment contre la faim, petit-fils de coupeuse de cannes parmi ces fils de médecin, d'ébéniste, d'instituteur, d'employé de commerce inconscients de leurs privilèges. Et il découvre chez les noirs de Fort-de-France une attitude différente de celle qui, entre sentiment d'injustice et colère, prévalait rue Cases-Nègres. En ville, domestiques et jardiniers servent les békés avec soumission, dévotion, même, convaincus de la supériorité des blancs, leur servitude et, pire, leur infériorité étant pour eux un fait établi. L'esclavage n'est pas si loin, il a laissé en héritage ses rapports de domination et une société à trois niveaux, représentés, en partant du bas de l'échelle, par les nègres, les mulâtres et les békés. Tout est fait pour empêcher le noir de se réapproprier la conscience de son humanité, le respect de sa singularité : l'usage du créole est interdit, le cinéma et la publicité en véhiculent d'un être inférieur, sans crédibilité...

José comprend ainsi qu'être de la Cases-Nègres n'est pas qu'une simple donnée géographique...



J'ai beaucoup aimé la façon dont nous suivons l'évolution du héros, la candeur de l'enfance laissant peu à peu la place à la maturité du jeune adulte. Un roman touchant et lumineux...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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La Rue Cases-Nègres

1930 - José vit avec sa grand mère dans une plantation où elle est ouvrière en Martinique. La journée, il court les rues avec les autres enfants pendant que les adultes travaillent. M'man Tine ne souhaite pas que José devienne ouvrier à son tour et fera tout pour éviter cela. Alors que les autres enfants seront envoyés aux champs à la suite de leurs parents, José découvrira l'école, la lecture et la perspective d'un autre avenir que celui dicté par les Blancs.



Avis personnel

Merveilleux roman autobiographique. J'ai été surprise par le pouvoir encore très présent des Blancs, les Békés, sur le sort des Noirs alors que l'esclavage est déjà aboli depuis des années.

Un film a été tiré de ce livre en 1983, Rue Cases Nègres. Je ne l'ai pas vu.
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La Rue Cases-Nègres

J’ai lu l’œuvre de Joseph Zobel après avoir vu le film réalisé par Euzhan Palcy au cinéma à l’occasion du dispositif Collège au cinéma et cet ouvrage m’a beaucoup touchée. Le film est remarquable et suscite une vive émotion aussi bien chez les enfants que chez les adultes.

Le livre est lui-même bouleversant, inspiré de la vie de l’auteur, force est de constater qu’il est plus sombre que son adaptation filmique. Le film s’achève sur une promesse d’espoir ; le livre s’arrête en plein deuil et sans véritable foi en un avenir radieux. Les professeurs ne sont pas aussi bienveillants que le laisse croire le film et la « vérité » n'en est que plus amère ; les écarts de « couleur » sont analysés avec une froide et perspicace justesse. Le comportement des békés rebute le lecteur et il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Le mauvais sort s’acharne sur les habitants de la rue Cases-Nègres, qu’ils continuent à y vivre ou qu’ils en soient partis. La lecture et l’écriture ainsi que la transmission des livres et du savoir à un pair sont tout de même porteurs d’une belle humanité, c’est en cela que réside l’espérance d’un futur plus enclin à gommer les différences….

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La Rue Cases-Nègres

C'est un livre que j'ai lu dans le cadre de mes études et je ne regrette pas du tout.

L'histoire de José est à la fois passionnante et touchante. On le suit dans son apprentissage, et dans le notre. C'est une vision de la vie dans les champs de canne à sucre et aussi du combat qu'il faut mener pour réussir pour les enfants qui en sortent. Joseph Zobel nous permet de comprendre ce que pouvaient vivre les gens travaillant dans ces champs.

Ce roman nous permet de découvrir une culture dont on ne soupçonnait pas l’existence, c'est un réel enrichissement.
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La Rue Cases-Nègres

Un roman graphique se déroulant dans la Martinique des années 40.
Lien : http://www.bdencre.com/2015/..
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