AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Julie Ann Walker (12)


— Tu es vraiment en train de me dire qu’une enseignante de maternelle n’a pas besoin de sous-vêtements sexy ? demanda-t-elle en jetant un regard méfiant vers Ozzie.

Le jeune homme prenait son rôle de sourd-muet très à coeur.
Commenter  J’apprécie          30
— Si à un moment tu as envie d'en parler, je veux que tu saches que je serai là.
Il pivota sur lui-même avec une expression inhabituellement sévère sous l’éclairage jaunâtre et peu flatteur des lampes de chevet.
— Je croyais que ça devait être une aventure d’une nuit.
Houlà. Quoi ?
— Je n’ai... (Elle secoua de nouveau la tête.) Ce n’est pas ce que je veux dire. J’ai simplement pensé...
— Eh bien, abstiens-toi, siffla-t-il. N’essaie pas de penser.
— Nate...
Elle tendit la main vers lui tout en remontant le drap aux motifs ridicules sur ses seins nus. Soudain, c’était elle qui se sentait inexplicablement vulnérable.
— Arrête, s’il te plaît. Tu n’as pas à me raconter ton rêve mais ne... ne t’en sers pas comme d’une excuse pour te fermer à moi. Une excuse pour me repousser. Je veux juste...
— Je ne cherche pas d’excuse, l’interrompit-il avec un reniflement de mépris. Je n’en ai pas besoin. On était d’accord pour une nuit. (Il désigna la fenêtre. Un éclat rose discret s’élevait sur l’horizon à l’est.) C’est le matin maintenant. Donc... ça signifie que cette petite folie passagère est terminée, dit-il avec un revers de main dédaigneux.
Ses paroles la blessaient au plus profond d’elle-même.
Une folie passagère ?


http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          30
- Alors, heu, c'est quoi ce jouet ? demanda-t-il.
- Mister Blue ?
Il ne put retenir un grognement moqueur.
- C'est comme ça que tu l'appelles ?
- Ouaip, répondit-elle.
Elle caressa les poils de son torse et, même sans la voir, il savait qu'elle souriait.
- « Blue » parce que, ben, il est bleu. Et « mister » parce que, ben, c'est un garçon. Il m'a bien servi toutes les fois où toi et moi, on s'est mis dessus, verbalement je veux dire, et que je n'avais pas d'autre moyen d'évacuer ma frustration.
Il grogna en l'imaginant allongée dans son lit en train d'utiliser ce jouet à la couleur absurde tout en fantasmant sur lui. C'était drôle de penser qu'il s'était sans doute trouvé à trois portes de là, en train de faire la même chose. Oh, il n'employait pas de sex-toy, il avait une main droite expérimentée pour ça. Mais ils avaient sans doute vécu d'innombrables moments à se donner du plaisir en pensant l'un à l'autre.
Une idée incroyablement sexy.
Commenter  J’apprécie          20
C’était grave. Très grave.
Une perte de conscience après une blessure à la tête était le signe d’une commotion cérébrale. Et elle savait, grâce aux leçons médicales de base que Steady lui avait données, qu’une commotion pouvait être mortelle. Le blessé risquait de tomber dans le coma pour ne plus jamais en sortir…
— Frank… murmura-t-elle.
Elle le secoua doucement par son épaule valide ; elle avait l’impression que toute sa gorge s’était remplie d’acide nitrique.
— Réveille-toi, Frank. T’es trop costaud pour te laisser abattre par une simple bosse sur le crâne.
Rien. Pas même un tressaillement. Mon Dieu… S’il mourait pour être venu la sauver, elle ne se le pardonnerait jamais. Jamais elle…
Non. Impossible. Il n’allait pas partir de cette façon. Pas le légendaire Boss Knight.
— Frank !

Elle le secoua avec plus de force puis appliqua la compresse de gaze qu’Angel lui tendait sur la blessure à son front. Les larmes qu’elle avait réprimées pendant près d’une semaine finirent par déborder le barrage émotionnel qu’elle avait érigé. Chaudes et salées, elles s’écoulèrent le long de ses joues tandis que son cœur battant à cent à l’heure menaçait de se briser en mille morceaux.
Le voir ainsi étendu, si inerte et si pâle, privé de la vigueur bouillonnante qui l’animait habituellement, la terrifiait plus que tout ce qu’elle avait pu vivre jusqu’à présent ; ce qui n’était pas peu dire si l’on considérait qu’elle venait de plonger la tête la première le long du flanc d’un pétrolier.
Alors qu’elle s’apprêtait à poser un doigt sur sa carotide pour vérifier son pouls, les paupières de Frank s’ouvrirent et ses yeux gris se braquèrent sur elle. Il leva sa main valide pour frotter la joue enflée et rougie de Becky à l’endroit où son visage avait fait connaissance avec la coque en acier du Hamilton.
— Est-ce que tu vas bien ? souffla-t-il.
Est-ce que tu vas bien…
Il saignait abondamment, souffrait sans doute d’une commotion cérébrale, son bras était déboîté, voire cassé, et il lui demandait si elle allait bien.
Cet homme était un amour. Elle, en tout cas, l’aimait.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          20
Alors non, il ne pouvait pas lui dire ce qui était réellement arrivé à Grigg. Et il espérait de toutes ses forces que jamais elle ne le découvrirait.
Elle scruta son visage soigneusement impassible et il ne put que contempler, impuissant, la rage et la frustration qui enflaient en elle, volcan émotionnel menaçant d’exploser.
Avant qu’il puisse l’en empêcher, elle bondit hors de la voiture, sauta par-dessus la clôture et s’élança en direction des dunes. Ses cheveux flottaient derrière elle et ses jambes graciles soulevaient d’épais nuages de sable vite emportés par le vent salé.

Merde.


http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          20
- Tu aurais dû être le premier pour moi, déclara-t-elle abruptement.
Qu'est-ce-que… ?
Le cerveau de Billy se changea en bouillie et s'écoula par ses oreilles. Des oreilles victimes d'acouphènes. Oui, voilà, c'était un problème d'acouphène.
Commenter  J’apprécie          10
— Non, Jake, murmura-t-elle.
Elle ferma les paupières, elle faisait de son mieux pour respirer malgré l’étau d’angoisse qui lui écrasait la poitrine.
— Non, tu ne m’aimes pas, dit-elle.
— Dis-moi qu’il reste une chance ! supplia-t-il. Dis-moi que tu ressens encore quelque chose pour moi.
Elle ouvrit les yeux pour scruter ses traits. Sa gorge la brûlait comme les braises rougeoyantes du feu derrière lui. Elle déglutit avant de lui répondre d’une voix étranglée.
— Tu as eu ta chance. Plusieurs même. Mais tu les as toutes gâchées. Maintenant, c’est trop tard.
Bien trop tard.
— Non, répliqua-t-il en secouant la tête. Je refuse de croire ça.
— C’est la vérité.
Elle refoula l’océan de larmes qui menaçait de l’emporter, déterminée à ne pas céder à cette voix en elle qui lui hurlait de s’abandonner aux bras de Jake, de le croire malgré ses mensonges usés qu’elle avait déjà entendus auparavant. Puis elle proféra à son tour un mensonge :
— Je ne t’aime plus.


http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/
Commenter  J’apprécie          10
- Fais gaffe à ce que tu dis, enfoiré, gronda-t-il. Car au cas où tes larmes t'auraient à moitié aveuglé, Eve ne demande qu'a se libérer de sa laisse, là. Et sois assuré d'une chose : si tu ne t'es pas encore fait trancher la gorge, c'est seulement parce que j'en tiens la laisse en question.
Commenter  J’apprécie          00
- Bien vu, lui dit Ozzie avec un clin d’œil rassurant. Et ça rend également l’usage d’un micro optique plus délicat car le rayon doit passer au travers d’un panneau de verre et des stores en plastique avant d’atteindre la vitre sur laquelle il pourra capter les vibrations de nos voix. Difficile, confirma-t-il avec un hochement de tête à l’intention de Steady, mais pas impossible.
- Mierda ! jura Steady en espagnol.
- Comme tu dis, renchérit Ozzie. On va avoir besoin de vibros.
Le brusque changement de sujet prit Eve de court. Elle cligna plusieurs fois les yeux et regarda autour d’elle en se demandant si elle avait mal entendu.
Comme personne ne réagissait aux propos d’Ozzie, elle opta pour une réplique à la fois traditionnelle et d’une grande éloquence :
- Quoi ?
- Des vibros, répéta Ozzie.
D’accord, elle avait donc bien entendu.
- Une fois scotchés aux fenêtres et allumés, leurs vibrations perturberont tous les micros optiques que l’Agence essaierait d’employer.
À ce moment, et au grand dam d’Eve, tous les regards convergèrent sur elle.
- Quoi ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? demanda-t-elle, ventre noué.
Être ainsi l’objet de l’attention générale – surtout l’attention d’agents endurcis – la faisait se sentir tel un insecte passé au microscope. Comme si quelqu’un risquait à tout moment de lui arracher une aile, comme si elle était sur le point de…
- C’est ta maison, dit Steady.
- Oui. Et alors ?
- Et alors, où sont cachés tes sex-toys ? demanda-t-il, l’air impassible.
Même en plongeant la tête la première dans un tonneau d’eau glacée, elle n’aurait pas pu éteindre le feu brûlant qui remonta depuis sa poitrine et son cou pour lui embraser les joues.
- Je… Je… Je ne…
Elle secoua la tête et fut prise d’une quinte de toux, la gorge nouée par l’embarras.
Il venait sérieusement de lui demander où elle cachait ses sex-toys ? Comme s’il était évident qu’elle en possédait. Le plus humiliant, c’était qu’en effet, elle…
- J’ai apporté mister Blue avec nous, s’empressa d’annoncer Becky.
Eve se demanda si le dressing s’était mis à tanguer ou si c’était seulement dans sa tête.
- Mister Blue ? répéta Billy. J’imagine qu’il vaut mieux que je n’en sache pas plus…
- C’était la doublure de Frank jusqu’à ce qu’il se décide à prendre son courage à deux mains et faire de moi une honnête femme, répondit-elle en adressant un clin d’œil à Boss.
Le sujet n’avait pas l’air de déranger le colosse.
- Et maintenant, on aime s’en servir pour…
Billy leva une main impérieuse pour couper la parole à son chef.
- Non ! dit-il. J’avais raison : je ne veux pas le savoir. Par tous les diables, je ne vais jamais réussir à me retirer cette image de la tête !
Commenter  J’apprécie          00
- Tu as eu ta chance. Plusieurs même. Mais tu les as toutes gâchées. Maintenant, c'est trop tard.
Bien trop tard.
- Non, répliqua-t-il en secouant la tête. Je refuse de croire à ça.
- C'est la vérité.
Commenter  J’apprécie          00
- Sérieusement, les gars, ça craint, murmura Pasteur tout en maintenant le canon de son M4 braqué sur le chef taliban assis en tailleur sur le sol parsemé d’éclats de schiste.
La bouche d’Al-Masri avait beau être recouverte de ruban adhésif, il n’était pas difficile d’interpréter les plis grimaçants de son visage barbu ou la lueur de haine brute qui brillait dans ses yeux noirs.
Ça craint. Jacob Sommers, surnommé Jake le Serpent, ne pouvait qu’approuver cette évaluation incroyablement concise – quoiqu’un peu trop sage – de la situation. Personnellement, il l’aurait volontiers qualifiée de « bordel ». « Bordel sans nom », même, pour être plus précis, mais c’était toute la différence entre Pasteur et lui. Il jurait comme le marin qu’il était tandis que Pasteur était connu pour se laisser parfois aller en lançant un « mince alors ! » bien senti.
À vrai dire, la façon d’en parler n’avait pas grande importance. Ce qui comptait, c’était que leur mission tout entière n’avait été qu’une succession de désastres. À commencer par leur unique radio satellite réduite en miettes contre le flanc de la montagne quand sa lanière s’était rompue durant leur largage en territoire ennemi. Puis, alors qu’ils s’emparaient d’un Al-Masri endormi dans l’une des minuscules maisons entassées dans la vallée en contrebas, ils avaient été repérés par l’un de ses hommes qui avait eu l’idée saugrenue d’aller pisser à trois heures du matin. Après quoi l’armée du chef taliban avait quitté le village pour déployer ses troupes en travers de la vallée, coupant la retraite à Jake et à son équipe. N’ayant pu honorer leur rendez-vous d’évacuation hors de ce trou à rats paumé, ils s’étaient retrouvés forcés de se cacher dans un minuscule bosquet d’arbres accrochés de manière précaire à la montagne aride et escarpée.
Et, cerise de fumier sur ce gâteau à la merde, le soleil qui se levait au-dessus des pics à l’est n’allait pas tarder à les éclairer de sa funeste lumière.
- Bon, qu’est-ce que vous voulez faire, les mecs ? demanda Rock avec sa lente diction à l’accent cajun.
Jake lui adressa un bref coup d’œil avant de reporter son attention sur le visage balafré du responsable de la mission.
Commenter  J’apprécie          00
— Hmm ? répéta-t-elle, incrédule. (Elle redressa le menton et pinça les lèvres.) Bon, regardons les choses en face, coco. Vu la quantité de mouchards électroniques que je transportais sans le savoir sur moi en arrivant ici, il semble évident qu'on va devoir se supporter l'un l'autre pendant un petit moment. Deux ou trois jours au moins. Et si on veut avoir une chance de s'entendre, il va falloir que tu apprennes à employer de vrais mots. Excuse-moi mais même mes élèves de maternelle ont un vocabulaire plus étendu que le tien.
— Thaumaturgique.
— Hein ?
Elle le regarda en clignant les yeux, un air de suspicion sur le visage.
— Juxtaposition.
— Quoi ?
— Incoercible.
— Qu'est-ce qui te prend ? demanda-t-elle.
Nate haussa les épaules. Il adorait voir les émotions défiler sur les traits si expressifs de la jeune femme.
— Je prouve que je connais plus de mots qu'un gamin de cinq ans.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Julie Ann Walker (61)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz sur des classiques connus

Victor Hugo:

Atlantide
Notre-Dame de Paris
La mer rouge

20 questions
12666 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}