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Critiques de Julie Bonnie (257)
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C'est toi, maman, sur la photo ?

Enfin un bouquin qui m'enchante... D'habitude le récit de ce genre d histoire est difficile... ça peut vite devenir chiant... Mais là, on lâche pas ! C est fait avec intelligence, subtilité, comme l était le groupe... On vole au dessus du lot ! C'est chouette de penser qu il n y aura pas que des merdes pour la rentrée littéraire !!
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C'est toi, maman, sur la photo ?

C'est bien aussi d'imaginer la vie de ses parents dans leur jeunesse. Le point de départ est Place Plum' mais le groupe de chanteurs fait le "reste".

Sympa et facile à lire.



M. Bihannic
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C'est toi, maman, sur la photo ?

Alors autant vous le dire tout de suite cette lecture ne fut pas une réussite, ni un plaisir. Je pense qu’elle n’était pas faite pour moi tout simplement. C’est le récit autobiographie de Julie Bonnie, âgée de 46 ans qui se penche sur la Julie jeune, tourangelle de naissance et violoniste au sein d’un groupe, les Myosotis, pour lequel elle a tout quitté, famille, études.



Elle feuillette ses souvenirs en utilisant une écriture faite de petites phrases donnant à l’ensemble du rythme mais avec un vocabulaire assez brut et naturel, mais dont je me suis très vite lassée, parlant d’elle à la troisième personne puis de temps à autre s’adressant à la Julie (jeune), comme pour la consoler, la rassurer, la comprendre, alternant passé et présent et en y introduisant les notes de Ben, un autre membre du groupe, un autre regard sur l’aventure vécue.



"L’écriture permet ne distance, un point de vue, un angle, qui donne la possibilité d’un éloignement de vue, un angle, qui donne la possibilité d’un éloignement émotionnel, la création de personnages, même dans un récit, même lorsqu’on parle de « réalité ». Trois pirouettes, un ou deux changements de prénom, une excuse maladroite pour éviter les sujets qui fâchent, et, en un tour de passe-passe, derrière mon écran, je parle d’un monde assez éloigné de moi pour que j’arrive à survivre à sa description. (p50-51)"



Revenant sur l’amitié qui unissait (et parfois plus) les différents membres du groupe et en particulier celle qui la liait à Clarisse, mêlée d’admiration pour la jeune femme, évoquant les tournées en particulier en Allemagne, l’auteure fait un travail de mémoire et tente de refaire la route qui l’a menée à l’âge adulte et à la femme qu’elle est devenue, si loin de la Julie de la scène et des tournées.C’est très imprégné de références générationnelles (qui ne sont pas les miennes) quant aux codes vestimentaires, musiques etc….. et j’ai eu un peu de mal parfois à imaginer ou comprendre le milieu.



En fin de récit, une certaine mélancolie, nostalgie, un petit côté désabusé, transparaît au moment de refermer l’album des souvenirs, car si forts étaient les liens qui les unissaient, ils se sont désagrégés définitivement pour certains pour diverses raisons. Mais n’est-ce pas souvent le cas au passage à l’âge adulte et nombre de récits l’évoque, c’est souvent une rupture douloureuse (mais aussi parfois en douceur) avec ce que nous étions et ce que nous sommes devenus.



Il faut être, je pense, versé dans le monde musical et en particulier ici le rock hard, punk, extrême, parfois border-line, être intéressé par l’envers du décor, par les milliers de kilomètres parcourus, la vie presque communautaire qu’engendre les tournées, les rencontres faites, l’organisation d’une tournée et de ses aléas etc… pour y trouver un intérêt. Pour ma part je le prends comme un témoignage d’une époque, d’une ambiance mais sans y prendre plaisir et intérêt.
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Chambre 2

J'ai apprécié ce livre. Une magnifique histoire qui jongle entre une vie passée au cirque à danser et une nouvelle vie de femme auprés de jeune maman. Ce lis vite, fluide, et passionnant.
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Chambre 2

Chambre 2 de Julie Bonnie fait partie des romans primés de la rentrée littéraire 2013. En effet, il a reçu le prix FNAC, dont le jury regroupe un panel de libraires et de lecteurs adhérents fnac.



La narration ressemble beaucoup à une autobiographie. Béatrice, ancienne danseuse nue, reconvertie en auxiliaire de puériculture raconte les difficultés de son présent et les bonheurs perdues de son passé. Elle décrit sa rencontre avec Gabor, un violoniste bohème qui l'emmena sur les routes à ses 18 ans. Gabor, l'homme de sa vie.



Elle raconte la vie dans un camion au sein d'une troupe de spectacle très excentrique, la naissance de ses enfants dans ces conditions et comment tout à un jour basculé. Ce récit autobiographique est entrecoupé de description de son nouveau métier d'auxiliaire de puériculture et, dans chaque chambre qu'elle visite se trouve une femme, une situation différente.



Julie Bonnie aborde des sujets difficiles de la maternité comme la perte d'un enfant, la césarienne, l'interruption médicale de grossesse avec une sincérité et un réalisme qui dérange. Julie Bonnie oublie tous les tabous et met en avant des situations dont on parle peu comme la difficulté à allaiter.



Cette sincérité et ce réalisme m'ont beaucoup plu. Le passé de Béatrice semble si plausible, si réaliste que j'ai l'impression que cette femme existe vraiment. J'ai cependant dû morceler ma lecture car ce roman, malgré sa petite taille, est très dense en contenus. J'ai préféré l'alterner avec une lecture plus légère.



Les réflexions sur la maternité, l'hôpital, l'allaitement m'ont beaucoup marqué. C'est un roman qui fait réfléchir sur une maternité que l'on idéalise trop souvent.




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Chambre 2

J’avais très hâte de lire cet ouvrage dont le sujet me faisait très envie, malheureusement j’ai eu les plus grandes difficultés à rentrer dans l’histoire… je m’attendais à un roman mêlant des moments « Chamallow » et d’autres plus dramatiques, une sorte de Baby-Boom littéraire, un roman qui parlerait de la Vie… des bonheurs quotidiens qui éclosent en maternité parfois ternis par quelques drames mais un roman résolument optimiste portant haut les valeurs de l’Espoir , car quoi de plus beau que le monde de la maternité. Alors j’ai été un brin déçue par cette alternance entre le présent sombre, négatif et dépressif de l’héroïne à la maternité et son passé de bohême lorsqu’elle était danseuse, épanouie, heureuse et vivante … si j’ai fini au fil des pages par m’attacher au personnage de Béatrice je n’ai pas réussi à me faire à la noirceur des situations décrites en maternité… J’ai aimé au final la mise en écho entre ce que vivent ses patientes et des éléments de son passé, ces sentiments opposés assez bien décrits, cette écriture vive et piquante ; mais j’ai refermé ce roman avec une sensation de malaise, d’angoisse… la même déception que j’avais ressenti à la lecture d’ « Un heureux événement » écrit par une auteure qui a pourtant toute mon admiration Eliette Abécassis.



Alors je me suis questionnée, pourquoi avais-je eu tant de mal ; je suis donc partie lire quelques critiques… grande claque…. j’ai eu encore plus l’impression d’être passée à côté…



Les critiques :



« Une formidable intelligence du coeur » L’Express Styles



« Ce livre n’est pas toujours facile à lire, mais lorsqu’on le referme on se sent bien, apaisé, heureux, comme après avoir écouté un très bon album »Eric Nahon, RFI



« Julie Bonnie célèbre la vie, l’amour et le corps en un style vif et précis »Femme Majuscule



« Dans cette écriture corporelle pleinement assumée, Julie Bonnie peint son monde en véritable anatomiste. »Muriel Steinmetz, L’Humanité



« »Julie Bonnie, sur le fil du rasoir et si juste, rend un hommage émouvant au corps des femmes, attrapant le lecteur par les tripes et les oreilles, pour lui ouvrir grand les yeux. »Profession sage-femme



« Un roman âpre et magnifique qui rend hommage au courage des femmes, à leur fragilité aussi »Femmes d’Aujourd’hui



La critique la plus juste ( pour moi) semble être celle du MONDE : « C’est un livre de deuils et de renaissances. Un hymne heurté, d’une grâcieuse simplicité, aux inadaptés, à ceux qui se relèvent difficilement d’avoir connu le malheur ou le bonheur, et qui doivent pourtant avancer ».



En y réfléchissant je pense que ma propre histoire, mon rapport à la maternité, le fait que moi aussi je travaille en blouse blanche et ma volonté à chercher résolument les petits bonheurs du quotidien sont fortement en lien avec ma déception.


Lien : https://bbbsmum.wordpress.co..
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Chambre 2

Que d'émotions ai-je ressenties à la lecture de ce livre ! Je me demande la part de fiction et celle autobiographique qui se trouvent dans le récit. L'héroïne est à fleur de peau et surtout au bout du rouleau. Sa détresse est assez effrayante. Je trouve les témoignages du service maternité d'une justesse émouvante.
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Chambre 2

Aujourd'hui, Béatrice est auxiliaire de puériculture dans une maternité. Ce boulot lui pèse : l'ambiance entre collègues, la douleur des femmes lorsque "ça" se passe mal - vraiment mal ou lorsqu'elle-même le ressent comme tel et noircit le tableau. Et puis Béatrice vit seule, ou quasi, elle est insomniaque, déprimée, épuisée.



Hier, Béatrice était danseuse, merveilleuse, heureuse, amoureuse. Une vie tourbillonnante et éblouissante parmi une joyeuse troupe de saltimbanques. Musique, jeunesse, rire, fête. De vrais amis, un mari et des enfants formidables avec elle sur les routes.



La narration alterne entre ces deux périodes de la vie de Béatrice. Nostalgie des belles années vs malaise présent. Soleil vs ombre. Energie et bonheur vs fatigue et désespoir.



Sentiments très divers et contradictoires en lisant ce livre et après l'avoir refermé.

Beaucoup de réflexions intéressantes sur la féminité, la maternité (accouchement, allaitement, blues post-partum...), le deuil, mais aussi sur l'environnement professionnel.

Des moments magnifiques, intenses, bouleversants.

Et puis, hélas, des tournures et 'postures' affectées, artificielles et déjà tellement vues/lues, plus particulièrement sur les moments heureux.



Un beau livre émouvant, quoi qu'il en soit. J'en retiendrai au moins cette expression "enfant né mort", tellement plus évocatrice que le terme officiel "enfant mort-né"...
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Chambre 2

Quel livre magnifique !

Une maternité.

Béatrice est auxiliaire de puériculture. Elle nous fait découvrir son quotidien avec la visite des chambres.

D'abord, toujours la chambre 2, celle de Mme L. Il n'y a plus de bébé, Mme L. ayant perdu l'une de ses jumelles, puis son esprit, puis son mari.

La visite se poursuit. Derrière chaque porte, un bonheur, des inquiétudes, la souffrance, la plénitude, mais la mort aussi.

Béatrice nous fait partager son histoire de danseuse nue, tombée amoureuse de Gabor, sa vie de manouche, les compagnons de route: Paolo et les Pierre et Pierre, ses grossesses, ses deux trésors Norma Maria Rose et Roméo Farès, la perte de Jésus, le cadet.

Elle égrène les chambres visitées jusqu'à la 15 et fait le parallèle avec sa propre vie.

C'est beau, métaphorique, amer, les femmes face à leur corps, leur rôle de mère, leur ignorance, l'apprentissage de la vie.

Écrit tout en douceur et poésie.

Un bel hommage rendu à la féminité.

Un joli chuchotement d'enfant au creux de l'oreille d'une mère.

Un style comme on en lit peu. Un vrai coup de cœur ❤️❤️❤️
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Chambre 2

Un livre pour parler du corps des femmes, le corps qu'on met à nu, celui qui souffre, qui donne souvent la vie et parfois la mort.

Le récit trop violent à mon goût m'a donné envie plus d'une fois de stopper ma lecture.
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Chambre 2

Je me suis immergée dans un cri. Un long cri de souffrance hurlé par la narratrice, Béatrice, une ex-danseuse nue.

Ex-danseuse nue ? Je vous vois déjà en train de rigoler doucement. Eh bien je la défends, cette jeune femme fragile ! Elle a vécu son métier comme une passion, elle a dansé pour s’exprimer, elle a glorifié le corps féminin. Le « Cabaret de l’Amour », le groupe dont elle faisait partie, était heureux, amoureux de la musique et de la liberté. Ils ont eu 2 enfants, amoureux de leurs parents.

Et puis le drame est survenu. Et puis elle est devenue auxiliaire de puériculture dans un hôpital. Et puis elle n’en pouvait plus...

C’est ça qu’elle nous raconte. Son passé et son présent. Son passé fantasque, déroulé mais quelquefois difficile, son présent raide, convenu mais toujours déchirant.



Comme elle est au bord du gouffre, elle perçoit avec acuité le mal-être, le désespoir, le vide de ces « mères-là », celles qu’on regarde avec un brin de mépris ou avec une bonne dose de condescendance.

Comme elle est instinctive, elle « vit » les bébés, contrairement aux autres sages-femmes, aguerries : « Moi, j’écoute la peau. La peau livre les secrets. Prenez un bébé dans vos mains et fermez les yeux. Oubliez que vous avez peur parce que vous croyez que vous allez le casser. Fermez les yeux et écoutez la peau, les muscles, l’ondulation des chairs. Laissez parler votre peau et laissez la peau du nouveau-né vous répondre. Vous entendrez une sonate de peau. »



Difficile, insurmontable de concilier cette implosion de souffrance et cette explosion des corps, ce besoin intense d’entrer en contact et cette barrière institutionnelle.

Difficile, oui. Insurmontable.

« Il faut trouver une place dans la vie, il faut trouver des alliés, des gens qui vous ressemblent. Il faut donc assassiner tout ce qui dépasse, découper chaque morceau de ma chair et de mon esprit qui ne rentre pas dans le moule ».



Difficile de s’extraire d’un livre pareil, d’un style mis à nu, de propos pleins de faiblesse et de force, sans aucun penchant pour les lieux communs, explosif.

Difficile.

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Chambre 2

Des chambres seulement désignées par leur numéro, c'est là tout l'univers de Béatrice. Ses enfants sont grands, il y a bien longtemps que leur père les a quittés. Chaque matin, elle enfile la blouse rose dans laquelle son corps étouffe et commence sa journée d'auxiliaire de puériculture à la maternité.

Le livre de Julie Bonnie est nourri de son expérience, mais c'est bien "roman" qui figure sur sa couverture. Car c'est là, au creux de la fiction, qu'elle donne à entendre, à voir et à soupeser les histoires que racontent les corps des femmes.


Lien : https://www.nathalie-palayre..
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Chambre 2

à lire vraiment !!
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Chambre 2

Après avoir lu et adoré "Mon amour" ainsi qu' "Alice et les orties" il ne me restait plus que "Chambre 2" à découvrir pour avoir la bibliographe complète de Julie Bonnie. Maintenant que c'est chose faite je peux dire que j'ai adoré chacun de ses romans et que par conséquent cette auteure est dans mon top 10 des écrivains que je préfère.



Nous entrons de plein fouet en immersion avec Béatrice la narratrice de ce récit au sein de la maternité dans laquelle elle travaille en tant qu'auxiliaire de puériculture. Nous assistons à sa visite quotidienne dans la chambre des patientes, Béatrice nous dresse le portrait de chacune d'entre elles, nous conte les problèmes qu'elles rencontrent. Femmes venues avorter, enfant mort, déni de grossesse, baby blues... font partis de son quotidien et pourtant elle ne s'y habitue pas, à chaque fois cela lui rappelle sa propre souffrance à devoir encaisser une profession qui n'est pas faite pour elle.



Comme nous le découvrons au fil de ses souvenirs Béatrice était danseuse nue et a sillonné les routes en camion avec sa troupe, ses 2 enfants et son compagnon, elle est nostalgique de cette vie de bohème menée pendant tant d'année. Suite à l'éclatement de la troupe et le départ de son compagnon, il a fallu qu'elle reprenne une vie sédentaire pour continuer d'élever ses deux enfants et payer ses factures mais bien sûr lorsque l'on a connu la liberté il est difficile de reprendre un quotidien terne qui ne nous plait pas.



Béatrice est femme qui a beaucoup de mal à s'intégrer parmi ses collègues à cause de la peur du jugement, elle est nostalgique de son ancienne vie et à du mal à s'adapter dans son travail où l'inhumanité règne et où les soignants sont considérés comme des robots.



Julie Bonnie nous décrit comme jamais l'envers de la maternité, on a toujours tendance à ne voir que ses bons côtés et à dire qu'avoir un enfant est le plus beau jour qu'une femme peut vivre, que nenni à travers ce roman l'auteur remballe tous ces bons sentiments et nous dévoile aussi le pire qui est rarement dévoiler au grand jour. Ce roman est un hymne aux femmes en général et plus particulièrement aux femmes qui vivent une maternité hors normes, c'est un hymne à la liberté, à la vie de bohème et un déballage des conditions déplorables dans lesquelles nous sommes tous amenés à travailler un jour ou l'autre...
Lien : http://promenonsnousdanslesl..
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Chambre 2

Beau roman que j'ai lu en une soirée. L'auteur écrit comme elle parle mais il y a de la poésie dans ses paroles.

Roman sur la maternité, les femmes et la liberté. Les mères qui arrivent à l'hôpital en leur propre histoire, et les auxiliaires de puériculture aussi et Béatrice raconte ses souffrances, ses rêves, sa vie.



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Chambre 2

22eme lecture chambre 2 de julie bonnie

un livre a ne pas lire enceinte ! l'accouchement et la maternité sont dépeint comme une horreur, on vit tous nos accouchement mais la je ne m'y suis pas du tout retrouvé et j'ai accouché 4 fois 😍.

j'ai beaucoup aimé l'histoire de Béatrice un personnage très émouvant
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Chambre 2

Je referme un très beau livre écrit par une femme, sur les femmes, pour les femmes... mais pas que.

La maternité y est décrite sous ses formes les plus variées : maternité heureuse ou malheureuse selon qu'elle donne la vie ou la mort, légère ou douloureuse, néanmoins toujours déterminante dans la vie d'une femme.

On pénètre de chambre en chambre avec Béatrice, l'auxiliaire de puériculture, et on alterne les visites des patientes avec la découverte de sa vie d'avant : lorsqu'elle était artiste danseuse nue dans un cabaret itinérant avec son mari, le père de ses enfants et leurs amis. Cela donne l'impression que cette femme a vécu deux vies... On ressent la profonde nostalgie qu'elle éprouve pour sa vie d'avant, sa vie de danseuse et l'on attend de comprendre pourquoi elle est aujourd'hui auxiliaire de puériculture.

Il y a beaucoup de sensualité et d'intimité dans ce texte, le corps de la femme y figurant en place d'honneur : ce corps à la fois fort et fragile qui porte la vie, beau et objet de désir, de plaisir ou à l'inverse laid et objet de souffrance, de répulsion.

Il y a tout cela dans ce roman d'une grande densité.
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Chambre 2

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ce bouquin, mais quand je l'ai refermé, je me suis dit qu'il était quand même bien !

On suit une femme qui travaille dans une maternité en tant qu'auxiliaire de puériculture et qui ne semble pas vraiment y être à sa place. Après l'avoir trouvée agaçante au début, je me suis attachée à cette femme, car au fil des pages, on découvre son histoire et ce qui l'a menée jusqu'à cette maternité. On y découvre également la vie d'une troupe de spectacle itinérant.

Un livre original, qui vaut la peine d'être lu.

Un petit bémol tout de même, je le déconseille fortement aux femmes enceintes car la maternité n'y est pas forcément vu sous son jour le plus rose...
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Chambre 2

Cela faisait un moment que je lorgnais sur ce livre, récit romancé d'une auxiliaire de puériculture qui raconte son quotidien à l'hôpital. Je m'attendais à un style léger, des péripéties d'une vie quotidienne drôle, fatiguante et émouvante.

Au final, ce récit ne prend qu'une très petite place, le reste étant constitué de flashbacks de la vie antérieure de la narratrice, une ancienne danseuse menant une vie de bohème avec sa petite troupe.

Le livre était ainsi très différent de l'image que je m'en faisais, me laissant à la fois surprise et un peu déçue.
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Chambre 2

Au départ, je n’étais guère attirée par ce livre. Mais compte tenu de la masse de commentaires élogieux que l’on rencontre à son sujet sur la blogosphère et dans la presse, j’ai finalement voulu savoir de quoi il retournait.



D’abord, il s’agit d’un livre très personnel tant par le ton que par son sujet, qui touche au plus intime des femmes. L’auteur nous y parle de maternité, puisque son héroïne est à la fois auxiliaire de puériculture dans un hôpital et mère elle-même, et de la capacité qu’un individu peut avoir - ou pas - à entrer dans les cadres sociaux communément admis.



Dans une première vie, Béatrice menait une existence libre et nomade : avec son compagnon violoniste et une petite troupe d’artistes, elle sillonnait les routes d’Europe pour se produire sur scène, où elle dansait nue. La naissance de ses enfants n’a en rien modifié la vie de cette communauté, jusqu’au jour où les contrats ont commencé à se faire plus rares et où Béatrice s’est vu rattrapée par la nécessité d’assurer le minimum vital.



Après une formation, elle a donc fini par enfiler une blouse rose pour se glisser dans la peau d’auxiliaire de puériculture et devenir ainsi «normale».



Aux antipodes de ce qu’elle avait jusqu’alors connu, son existence devient routine. Le rythme et l’organisation du travail sont parfaitement délimités. Elle fait l’expérience de la hiérarchie. Elle est là pour tenir un rôle, et non se comporter en individu ressentant des émotions, ayant un point de vue sur les situations auxquelles elle est confrontée, ayant ou non des affinités avec les femmes qui viennent d’accoucher ou avec ses collègues.

Alors Béatrice se sent comprimée dans sa blouse trop étroite pour contenir ses sentiments, ses indignations ou tout simplement les réflexions qu’elle s’interdit d’exprimer, puisqu’on attend uniquement d’elle qu’elle relaye les directives de l’hôpital et qu’elle exécute les gestes qui relèvent de sa fonction.



Au détour des portraits qu’elle dresse des femmes dont elle est amenée à s’occuper et dont les corps sont meurtris par leur récent accouchement, c’est la douleur de cette expérience que l’auteur nous relate dans un style percutant qui tantôt arrache un rire amer, tantôt inspire un sentiment de compassion.



Les jeunes accouchées qui se succèdent dans le service où elle travaille lui tendent autant de miroirs l’invitant à réfléchir sur sa propre condition de femme et, plus largement, sur celle de toutes les femmes. Comment devient-on mère ? Que se passe-t-il dans le corps et dans la tête d’une femme qui va ou qui vient de mettre au monde un enfant ?

Selon Béatrice, nulle n’est préparée à ce bouleversement. On fait croire aux femmes que devenir mère est facile, naturel, spontané, alors que Béatrice rencontre le plus souvent de la souffrance et de la peur : peur de ne pas savoir s’y prendre, difficulté à allaiter, et surtout, peur de perdre son enfant, car vouloir donner la vie c’est envisager la possibilité de la mort.



Ce livre peut déranger, voire provoquer le rejet, tant le mythe de la jeune mère heureuse et épanouie y est mis à mal.

Pour ma part, je trouve que ce livre a le mérite de pulvériser l’injonction de bonheur que subit toute mère et ce, dans un style personnel et alerte. Le récit de cette femme en souffrance est assez poignant et certains de ses aspects peuvent sans doute trouver un écho dans ce que nombre d’entre nous vivent au quotidien.

Mais il s’agit néanmoins d’une expérience singulière, qui met quasi exclusivement l’accent sur la douleur, sans nuance. Il faut le prendre pour ce qu’il est : le témoignage d’une femme en souffrance, avant tout parce qu’elle s’est vue imposer une vie qui ne correspondait en rien à ses aspirations et qui a ravagé son équilibre personnel et sa cellule familiale.



Un livre intéressant et parfois émouvant, mais qui demande à être lu avec un certain recul. A ne pas mettre entre les mains d’une femme enceinte ou qui vient tout juste d’accoucher !


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