Poursuivre un conflit est plus aisé que de l’arrêter. L’un requiert des prétextes, l’autre des excuses.
On aspire tous à la paix. Moi aussi. Mais avant la paix dans le pays, il y a la paix d’avoir mon frigo rempli et mes enfants à l’abri. Alors la paix dans le monde, vous pensez bien.
La guerre n’est qu’une putain surévaluée. Elle tente les jeunes hommes, fait pleurer de rage les femmes abandonnées, elle coûte horriblement cher, et une fois entre ses cuisses, on réalise que c’est dégueulasse. Surtout quand l’humanité entière est déjà passée par là.
Je pense que l’humanité a ressenti un grand vide quand elle s’est disséminée dans l’espace, sans rien trouver d’autre que des planètes vierges à déflorer. Alors pour s’occuper, elle se ronge les ongles. En d’autres termes, on s’entretue pour passer le temps.
Pour qu’une voix qui crie « paix et tolérance » soit entendue, il faut une convergence de circonstances exceptionnelles, à un moment bien précis de l’Histoire.
Pour qu’une voix qui crie « vengeance » soit entendue, il suffit d’un public constitué d’êtres humains.
Les grands conflits ne naissent pas comme ça. Il faut un grand nombre d’ingrédients variés pour y parvenir. Corruption, injustice, une pincée de nationalisme et un soupçon d’extrémisme pour faire lever le tout. Mais heureusement, l’humanité est une excellent cuisinière.
Je ne veux pas savoir qui a commencé ou pourquoi. Je veux juste que vous vous arrêtiez de vous battre !
Surveillant dans une cour d’école, date inconnue, faction inconnue.
Les raisons de poursuivre la guerre n’ont plus aucun lien avec celles qui l’ont débutée. Aujourd’hui la guerre se fournit elle-même de nouveau prétexte pour continuer ou se motiver : la vengeance. Et c’est la raison la moins louable ou défendable de toute.
Une société n’apprend jamais de ses erreurs. Elle est détruite en raison de ses erreurs, puis une autre prend sa place. Celle-ci va alors rejeter toute idée d’héritage de la précédente pour clamer son indépendance. Ainsi, cette nouvelle société est libre de refaire les mêmes erreurs à plus ou moins long terme.
L’esprit porte ses propres chaînes : son égoïsme et son amour. La seule question est de savoir si ces chaînes sont entre vos mains, ou autour de votre cou.