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Citations de Karen Robards (100)


On était en juillet, la nuit était chaude, et le chant monotone des cigales s'élevait dans l'air calme, tandis que le parfum du chèvrefeuille embaumait les alentours.
Tout cela formait un cadre absurdement romantique à la situation gênante dans laquelle elle se débattait. Un peu plus tôt dans la soirée, Lilah avait pris part à toutes les danses, jusqu'au moment où elle s'était sentie légèrement moite - une femme du monde ne transpirait
jamais ! Ce fut alors que Michael Calvert lui avait suggéré
de sortir pour respirer un peu d'air pur. Elle avait eu la faiblesse d'accepter et, pour son malheur, elle se trouvait maintenant sur la balancelle de la véranda, et il posait des baisers de plus en plus appuyés sur sa main.
- Oh, Lilah, si vous vouliez seulement consentir à
m'épouser, vous feriez de moi le plus heureux des
hommes.
Emporté par sa passion, il se livrait maintenant à un acte d'une folle témérité, promenant la pointe de sa langue dans la paume de la main de sa victime scandalisée.
Elle essaya encore une fois de se dégager d'un geste plus sec, tandis qu'un éclair de colère passait dans son regard. Hercule, surpris par ce mouvement soudain, leva la tête et ses yeux se posèrent sur le jeune homme, tandis qu'un grognement sourd sortait de sa gorge.
- Silence, Hercule ! dit Lilah d'un ton sec.
Puis, reportant son attention sur son interlocuteur :
- Non, reprit-elle, je ne vous épouserai pas ! Et rendez-
moi ma main, s'il vous plaît.
Calvert parut enfin se rendre compte que la patience de la jeune fille était à bout, et il leva vers elle des yeux dont le regard faisait vraiment songer à celui d'Hercule.
Pourtant, il ne put s'empêcher d'avoir une fois de plus
des mots malheureux.
- Cette modestie vous va à ravir. le n'aimerais pas
que ma femme fît preuve de trop d'audace.
Entêté jusqu'à l'absurde, il éleva de nouveau la main de Lilah jusqu'à ses lèvres et se remit à la caresser de sa
langue humide. Cette fois, c'en était trop. Animée d'une
subite fureur, Lilah leva un pied chaussé d'un délicat escarpin, le posa sur la poitrine de son soupirant et
poussa aussi fort qu'elle le put, parvenant ainsi à libérer
sa main. Le'résultat, cependant, ne fut pas tout à fait celui qu'elle escomptait. Certes, Calvert tomba à la renverse.
Mais la véranda ne comportait pas de balustrade, et avant de savoir ce qui lui arrivait, la jeune fille avait basculé hors de la balancelle pour aller atterrir dans les chèvrefeuilles. Elle ne put s'empêcher de proférer un mot malsonnant qui ne franchissait que bien rarement les lèvres d'une jeune femme distinguée.
- Lilah ! Ô mon Dieu ! s'écria Calvert avec un hoquet
de surprise.
Pendant un bon moment, la jeune fille demeura étendue dans les arbustes. De petites branches chatouillaient sa peau, et elle se rendait compte que sa malencontreuse
chute avait porté atteinte à sa dignité plus encore qu'à sa personne, physique. Car elle devait avoir l'air parfaitement ridicule, étalée de tout son long, le visage contre terre et ses jupes découvrant sans doute fort immodestement une partie de ses jambes. Elle frissonnait
à cette seule pensée. Elle se mit à se tortiller pour tenter de se dégager, mais des branches étaient accrochées à sa robe et, si elle se levait, le tissu allait immanquablement se déchirer, avec les conséquences désastreuses que cela pourrait avoir pour sa pudeur.
Elle essaya fébrilement d'écarter une branche.
- Permettez-moi de vous aider...
Le rire que Michael Calvert s'efforçait en vain de réprimer
déformait sa voix, et son hilarité agissait sur la colère de la jeune fille comme de l'alcool sur le feu. Le derrière en l'air et le visage à quelques centimètres du sol, elle se sentait littéralement prise au piège, et il était évident que le coquin devait se régaler à la vue de ses longues jambes qui gigotaient, gainées de bas de coton blanc, et de ses cuisses ceintes de jarretières de dentelle rose, lilah était en proie à une telle fureur qu'elle aurait voulu tuer sur-le-champ cet âne ricanant. Elle tenta de se tourner pour atteindre l'ourlet de sa robe et la faire redescendre jusqu'au niveau permis par les convenances. Elle constata avec horreur que cela lui était impossible. Mais en même temps, elle sentit une main qui, en rabattant le vêtement, ne se privait pas d'effleurer le haut de ses cuisses.
- Otez votre main, sale vaurien ! s'écria-t-elle, de plus en plus furieuse. Comment osez-vous me toucher et rire par-dessus le marché ? Tout cela est de votre faute, petit crétin malingre, et je tiens à vous dire que je ne vous épouserai pas, même si...
Mais cette tirade n'eut d'autre effet que de faire redoubler les rires du jeune homme. Outrageusement vexée et folle de colère, Lilah, dans un suprême effort,
parvint à se relever et.bondit comme un boulet de canon,
le poing levé, pour se précipiter sur cet hurluberlu, cause de tous ses déboires.
A l'instant précis où le coup allait atterrir sur la mâchoire
du rieur, elle sentit son poignet emprisonné dans une main de fer. Elle constata alors avec horreur que l'homme qui avait eu le toupet de rabattre sa robe sur ses jambes, non sans effleurer la chair tendre de ses cuisses, et qui avait failli recevoir son poing sur la mâchoire, n'était pas Calvert. C'était un inconnu qui la fixait avec des yeux malicieux, d'un vert qu'elle n'avait encore jamais vu chez aucun homme.
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Il ne suffisait pas de se sentir en sécurité pour relâcher aussitôt sa vigilance. Entre une impression et les faits, il y avait un monde.
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L'amour d'une femme pour un homme est divin en soi. Tant que tes actes ont été dictés par l'amour, tu n'as pas à avoir honte.
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Il avait assez vécu pour savoir que, contrairement à la beauté du corps, celle de l'âme ne fane jamais. Lorsqu'un homme voulait choisir une femme, c'était surtout à la beauté de son âme qu'il devait faire attention. 
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Une femme qui vit depuis toujours ou presque dans la région, qui est ponctuelle à son travail depuis huit ans, qui mène une vie régulière et qui a de bons amis disparaît rarement d'elle-même sans en avertir quiconque...
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La vie était tellement injuste ! Il y avait de quoi pleurer. Ou vomir.
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Marsha était de ceux à qui rien ne tombe tout cuit dans le bec, de ceux qui doivent travailler dur pour gagner leur vie.
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Pour les chats comme pour les gens, le blanc est un luxe salissant qui exige beaucoup d'entretien.
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Il savait stimuler une femme, même dans des conditions aussi peu propices. Baisers de feu, caresses audacieuses, mouvements mettant en exergue sa virilité triomphante... Toute la panoplie du parfait amant.
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Ce n’était plus Anna mais une femme, tout simplement ; de son côté, ce n’était plus Julian mais un homme. Et la féminité, en elle, criait son envie et sa faim à tout ce qu’il y avait de masculin en lui.
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Elle n'avait jamais rien gagné de sa vie, même pas un ours en peluche à la foire. Ce n'était certainement pas aujourd'hui qu'elle gagnerait le million. La publicité à la télé disait qu'on ne peut pas gagner sans acheter de billet. Ce n'était pas faux Mais... Pour un gagnant, combien de perdants chroniques; comme elle ?
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Bien que doux, presque tendre et timide, le baiser se révéla chargé d’électricité. Katherine se contracta, absorba cette énergie positive, puis s’abandonna à l’ensorcelant manège des lèvres qui frôlaient les siennes, langoureuses et coquines à la fois. En un éclair, son corps se mit à vibrer de plaisir. Elle ne voulait pas de ce baiser, mais se découvrait incapable de lutter contre l’empire de ses sens.
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Il ne suffisait pas de se sentir en sécurité pour relâcher aussitôt sa vigilance. Entre une impression et les faits, il y avait un monde.
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Très souvent, il s'agissait de crimes perpétrés entre truands, la victime ayant un casier judiciaire aussi long que le prévenu. Ces affaires étaient les plus difficiles à traiter, parce qu'il était quasiment impossible de faire naître chez les jurés de la compassion pour quelqu'un qui ne respectait pas les règles. En général,pour Kate, le plus dur était de ne pas se laisser envahir par ces affaires. Mais ce soir, le plus dur était de se concentrer, tout bêtement.
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Un peu d'humour n'a jamais fait de mal à personne. En situation de conflit, c'est même un excellent moyen de désamorcer la confrontation.
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Ce serait si bon de se reposer sur quelqu’un, d’alléger ses problèmes en les partageant, d’avoir une épaule solide sur laquelle s'appuyer.
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Lorsqu’on avait épousé un sénateur, il fallait se montrer gentille avec les électeurs. Toujours en représentation. Quelle que soit sa forme.
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Elle s'imaginait qu'il suffisait de travailler dur et de gagner de l'argent pour être heureux.
Aujourd'hui, elle savait qu'elle s'était lourdement trompée. La vie n'était qu'une succession de compromis.
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Le péché, tout comme la beauté, est une question d'appréciation.
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Une convocation à un interrogatoire de police, impliquant qu'on la soupçonnait de quelque chose dans cette affaire ô combien délicate, ferait jaser. Ce genre de scandale n'était pas bon pour une carrière, en particulier pour celle d'un
jeune procureur récemment nommé.
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La Faute ...😉

" Déjà il rêvait d'une thébaïde raffinée, à un désert confortable, à une arche immobile et tiède où il se réfugierait loin de l'incessant déluge de la sotise humaine ".

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Sottise, plutôt que sotise
Tébaïde, plutôt que thébaïde

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