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EAN : 9782290057995
375 pages
J'ai lu (05/09/2012)
3.15/5   13 notes
Résumé :

" J'en offre cent dollars ! " Une lueur de défi dans les yeux, la ravissante Lilah soutint le regard scandalisé du responsable de la vente. Jamais dans toute la Virginie, on n'avait vu une femme acheter un esclave ! Et pourtant, c'est le seul moyen, pour Lilah, d'arracher à une mort certaine son beau capitaine aux yeux d'émeraude... Joss, enchaîné, humilié, reconnaît tout de suite l'impétueuse jeune fille qui a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
EXCELLENT !! J'ai littéralement été conquise par ce roman. C'est désormais mon préféré de Karen Robards. Lilah est une jeune fille d'un milieu aisé qui rencontre un soir, un homme magnifique qui semble être de sang-mêlé. Alors que tous deux se rapprochent, Lilah découvre plus tard qu'il s'agit de Joss San Petro, un sang-mêlé qui en plus d'avoir eu une mère de race noire, est esclave. Malgré les sentiments qu'elle a pour lui, Lilah comprend qu'ils ne pourront jamais être ensemble. Toutefois, pour lui éviter une fin tragique, la jeune fille le rachète lors d'une vente sans se douter qu'elle va changer sa vie à jamais...Lors d'une traversée en bateau, ils échouent ensemble sur une ile déserte où la passion la rattrape peu à peu. J'ai adoré la détermination de Lilah qui se fiche des origines et du statut de son amant. Par contre, Joss lui, est convaincu qu'il perdra tôt ou tard Lilah, que le destin que lui a choisi sa famille finira par la rattraper. Ce livre montre également à quel point les esclaves ont pu être mal traité et que les préjugés étaient chose courante. Lorsque Lilah annonce à ses proches sa décision de quitter Kévin et d'épouser Joss, c'est le scandale et ils sont bien décidés à l'en empêcher. J'ai adoré l'idée que Joss et Lilah finissent par avoir leur bébé, celui qu'ils ont tant espéré; ainsi que leur luit d'amour où Joss lui dit "Je t'aime, je t'aime, je t'aime". Bref, un véritable coup de coeur !
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
On était en juillet, la nuit était chaude, et le chant monotone des cigales s'élevait dans l'air calme, tandis que le parfum du chèvrefeuille embaumait les alentours.
Tout cela formait un cadre absurdement romantique à la situation gênante dans laquelle elle se débattait. Un peu plus tôt dans la soirée, Lilah avait pris part à toutes les danses, jusqu'au moment où elle s'était sentie légèrement moite - une femme du monde ne transpirait
jamais ! Ce fut alors que Michael Calvert lui avait suggéré
de sortir pour respirer un peu d'air pur. Elle avait eu la faiblesse d'accepter et, pour son malheur, elle se trouvait maintenant sur la balancelle de la véranda, et il posait des baisers de plus en plus appuyés sur sa main.
- Oh, Lilah, si vous vouliez seulement consentir à
m'épouser, vous feriez de moi le plus heureux des
hommes.
Emporté par sa passion, il se livrait maintenant à un acte d'une folle témérité, promenant la pointe de sa langue dans la paume de la main de sa victime scandalisée.
Elle essaya encore une fois de se dégager d'un geste plus sec, tandis qu'un éclair de colère passait dans son regard. Hercule, surpris par ce mouvement soudain, leva la tête et ses yeux se posèrent sur le jeune homme, tandis qu'un grognement sourd sortait de sa gorge.
- Silence, Hercule ! dit Lilah d'un ton sec.
Puis, reportant son attention sur son interlocuteur :
- Non, reprit-elle, je ne vous épouserai pas ! Et rendez-
moi ma main, s'il vous plaît.
Calvert parut enfin se rendre compte que la patience de la jeune fille était à bout, et il leva vers elle des yeux dont le regard faisait vraiment songer à celui d'Hercule.
Pourtant, il ne put s'empêcher d'avoir une fois de plus
des mots malheureux.
- Cette modestie vous va à ravir. le n'aimerais pas
que ma femme fît preuve de trop d'audace.
Entêté jusqu'à l'absurde, il éleva de nouveau la main de Lilah jusqu'à ses lèvres et se remit à la caresser de sa
langue humide. Cette fois, c'en était trop. Animée d'une
subite fureur, Lilah leva un pied chaussé d'un délicat escarpin, le posa sur la poitrine de son soupirant et
poussa aussi fort qu'elle le put, parvenant ainsi à libérer
sa main. Le'résultat, cependant, ne fut pas tout à fait celui qu'elle escomptait. Certes, Calvert tomba à la renverse.
Mais la véranda ne comportait pas de balustrade, et avant de savoir ce qui lui arrivait, la jeune fille avait basculé hors de la balancelle pour aller atterrir dans les chèvrefeuilles. Elle ne put s'empêcher de proférer un mot malsonnant qui ne franchissait que bien rarement les lèvres d'une jeune femme distinguée.
- Lilah ! Ô mon Dieu ! s'écria Calvert avec un hoquet
de surprise.
Pendant un bon moment, la jeune fille demeura étendue dans les arbustes. De petites branches chatouillaient sa peau, et elle se rendait compte que sa malencontreuse
chute avait porté atteinte à sa dignité plus encore qu'à sa personne, physique. Car elle devait avoir l'air parfaitement ridicule, étalée de tout son long, le visage contre terre et ses jupes découvrant sans doute fort immodestement une partie de ses jambes. Elle frissonnait
à cette seule pensée. Elle se mit à se tortiller pour tenter de se dégager, mais des branches étaient accrochées à sa robe et, si elle se levait, le tissu allait immanquablement se déchirer, avec les conséquences désastreuses que cela pourrait avoir pour sa pudeur.
Elle essaya fébrilement d'écarter une branche.
- Permettez-moi de vous aider...
Le rire que Michael Calvert s'efforçait en vain de réprimer
déformait sa voix, et son hilarité agissait sur la colère de la jeune fille comme de l'alcool sur le feu. Le derrière en l'air et le visage à quelques centimètres du sol, elle se sentait littéralement prise au piège, et il était évident que le coquin devait se régaler à la vue de ses longues jambes qui gigotaient, gainées de bas de coton blanc, et de ses cuisses ceintes de jarretières de dentelle rose, lilah était en proie à une telle fureur qu'elle aurait voulu tuer sur-le-champ cet âne ricanant. Elle tenta de se tourner pour atteindre l'ourlet de sa robe et la faire redescendre jusqu'au niveau permis par les convenances. Elle constata avec horreur que cela lui était impossible. Mais en même temps, elle sentit une main qui, en rabattant le vêtement, ne se privait pas d'effleurer le haut de ses cuisses.
- Otez votre main, sale vaurien ! s'écria-t-elle, de plus en plus furieuse. Comment osez-vous me toucher et rire par-dessus le marché ? Tout cela est de votre faute, petit crétin malingre, et je tiens à vous dire que je ne vous épouserai pas, même si...
Mais cette tirade n'eut d'autre effet que de faire redoubler les rires du jeune homme. Outrageusement vexée et folle de colère, Lilah, dans un suprême effort,
parvint à se relever et.bondit comme un boulet de canon,
le poing levé, pour se précipiter sur cet hurluberlu, cause de tous ses déboires.
A l'instant précis où le coup allait atterrir sur la mâchoire
du rieur, elle sentit son poignet emprisonné dans une main de fer. Elle constata alors avec horreur que l'homme qui avait eu le toupet de rabattre sa robe sur ses jambes, non sans effleurer la chair tendre de ses cuisses, et qui avait failli recevoir son poing sur la mâchoire, n'était pas Calvert. C'était un inconnu qui la fixait avec des yeux malicieux, d'un vert qu'elle n'avait encore jamais vu chez aucun homme.
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