Kennedy Fox

— Dis-moi encore une fois qui a le contrôle, ici ? Parce que je suis à peu près sûr que je viens de te donner un orgasme.

Ma peau me brûle en entendant ces mots sortir de sa bouche.

— Va te faire foutre, Travis.

— Désolé, princesse. Je ne couche pas avec les vierges.

Il me mord doucement l’oreille.

— Mais si tu veux que je t’enseigne l’art de sucer, je serai ravi d’être ton professeur. Je le ferai même gratuitement.

J’étais à deux doigts de le gifler pour lui faire perdre son sourire qui hurle « je suis trop sexy ».

Il n’est pas sexy, pour information.

Il est à la fois un putain de démon et un dieu magnifique, et il le sait. Avec ses abdos parfaitement sculptés, les tatouages ornant ses bras et ses sublimes yeux marron, c’est le genre d’homme qui n’a jamais eu à se donner du mal pour quoi que ce soit.

Il serait si facile de passer mes doigts dans ses cheveux pour attirer ses lèvres contre les miennes. Je mentirais si je disais que je n’y ai jamais pensé. C’est la petite sœur de mon meilleur ami, alors bien sûr que j’y ai déjà pensé. Elle a toujours été mon fruit défendu, celle que je ne suis pas censé vouloir.

Chaque fois qu’elle rit aux éclats, c’est si contagieux que toutes les personnes présentes dans la pièce se mettent à rire avec elle. Je sais qu’elle a des taches de rousseur disséminées sur ses épaules et un grain de beauté sur son omoplate gauche. Bien qu’elle s’enorgueillisse d’être une madame je-sais-tout, les blagues de cul ont tendance à lui passer au-dessus de la tête.

Ma mère m’a toujours dit que la vie est injuste, et le voir s’habiller comme ça en est une preuve. Je veux lui arracher ses beaux yeux marron. À cause de lui et de ses jeux stupides, je dois me dépêcher pour arriver à l’autre bout du campus. Travis a déjà ruiné ma journée. Connard !

— Je ne peux plus attendre.
Je ravale ma salive. Je sens ma queue se durcir légèrement en entendant ces mots et je finis par me lever. Je m’approche d’elle, glissant mes doigts dans ses cheveux avant de rapprocher son visage du mien. Je l’entends gémir de plaisir. Alyssa est un chaton en chaleur qui adore batifoler autant que moi. Elle est incroyablement sexy, et le simple fait qu’elle soit la fille de mon patron m’excite encore plus. Nous devons nous montrer prudents, ce qui me donne toujours une bonne dose d’adrénaline. Je sais que notre relation ne peut aller plus loin. Et il est nécessaire que cela reste ainsi.

J’espère que son dédain et sa haine envers moi ne deviendront pas un inconvénient. Je pense cependant me donner pour objectif de la pousser à bout. Soit elle me déteste vraiment, soit elle veut secrètement me baiser. Je penche plutôt pour la seconde option.

Chaque fois qu’il est près de moi, ma température corporelle augmente. Il sait comment me provoquer au point de me donner envie de lui sauter à la gorge. Un jour, quand j’étais en seconde et Drew et lui en terminale, j’ai eu vent d’une rumeur sur l’une des blagues salaces qu’il avait faite à propos de moi. Cela m’a immédiatement rendue furieuse, d’autant plus que je l’étais déjà puisqu’il avait demandé à une de mes amies de sortir avec lui.

Elle est toujours si parfaite et propre sur elle-même, elle n’a jamais tort et a toujours réponse à tout. C’est le genre de gamine agaçante qui ruinait toujours la moyenne générale de la classe. Le genre de fille qui porte les vêtements les plus modestes mais qui finit toujours par avoir l’air sacrément sexy.

Ce n’est pas parce que je n’écarte pas les jambes à la même fréquence qu’une gymnaste que je suis prude.

Aimer le sexe ne rend pas une femme idiote. Mais tu n’en sais rien, pas vrai ? Pas quand tu gardes ta virginité aussi précieusement qu’un diamant à un million de dollars.

La pression et la déception sont deux choses que j’aimerais éviter tant que tout n’est pas confirmé, donc mieux vaut ne rien lui dire pour l’instant. Tout ce qu’il sait, c’est que j’ai envoyé ma candidature pour des Masters dans la région.

Ce serait trop étrange de vivre avec un homme qui est un parfait étranger pour moi. Mon père se consacre toujours pleinement à son travail dans son entreprise juridique, ce qui n’est pas surprenant. La plupart du temps, j’ai l’impression que Drew et moi ne pouvons compter que l’un sur l’autre.
J’adore étudier les affaires internationales. Cela m’occupe l’esprit, et j’ai toujours été intéressée par la façon dont les autres cultures gèrent le commerce. Je me passionne pour la micro et la macroéconomie, et la simple mention des politiques en matière de commerce extérieur me rend toute chose.

Il est à la fois un putain de démon et un dieu magnifique, et il le sait. Avec ses abdos parfaitement sculptés, les tatouages ornant ses bras et ses sublimes yeux marron, c’est le genre d’homme qui n’a jamais eu à se donner du mal pour quoi que ce soit.
Il s’adonne religieusement à la musculation et aime me le rappeler chaque fois qu’il se balade dans la maison torse nu. À part ça, ses passe-temps consistent à être nu et entre les jambes d’une bimbo quelconque. Si seulement il s’occupait autant des filles qu’il ramène à la maison que de son corps, tout serait différent.

Eh oui, c’est ce qui arrive quand on connaît une fille depuis autant de temps. Elle a le même ADN que Drew, qui est mon meilleur ami depuis que j’ai douze ans. On a grandi ensemble, joué dans la même équipe et même vécu dans la même rue, dans deux maisons l’une en face de l’autre. Après notre deuxième année à la fac, nous avons quitté nos logements universitaires. À présent, nous louons une maison en dehors du campus, où Viola est toujours en train de traîner. Elle ne peut s’empêcher de commenter chacun des aspects de ma vie, même si elle ferait clairement mieux de s’intéresser plutôt à la sienne.
Il est inutile de préciser que Viola et moi n’entretenons pas la meilleure des relations. Ou même une relation tout court.
Elle me hait.
Ce n’est pas entièrement de sa faute. Je ne l’apprécie pas spécialement non plus. C’est une parfaite petite sainte qui pense qu’elle sait tout juste parce qu’elle est première de la classe.

J’étais folle de lui lorsque j’étais plus jeune, mais je le hais plus que tout à présent que j’ai grandi. Travis King ne doit jamais oublier la règle d’or : ne jamais admettre la défaite.

J’avais seulement douze ans, alors je pensais sincèrement que le prince charmant existait. En grandissant, j’avais fini par comprendre que ce n’était pas le cas. Parce que s’il existait, il n’était probablement pas disponible, et il ne serait assurément pas intéressé par une fille comme moi. Je ne dis pas cela parce que j’attends qu’on me dise le contraire, mais parce que si un tel homme existe, il n’aura de toute façon aucune chance avec moi. Car, pour une raison inconnue, mon cœur ne bat que pour un seul homme. Mon pouls ne s’accélère que quand il entre dans la pièce. Des papillons envahissent mon ventre à cause de sa simple existence.

I hold on to tomorrow like a candle in the darkness, a light that will guide us into the morning as I close my eyes and try to think of nothing. Only time can heal this pain, but the seconds feel like minutes and minutes like hours as the past day continues to play on repeat.

Its freeing, isn't it? Once you stop overthinking and analysing every little thing, you start learning how to have fun again.