Kennedy Fox

— Approche-toi, dit-il.

— Je ne suis pas à tes ordres, Travis King.

Il sourit, sachant très bien que ce ne sont que des conneries.

— Je pense que nous savons tous les deux que c’est faux. Je t’ai fait compter jusqu’à ce que tu en perdes ta voix.

Les commissures de ses lèvres se relèvent. Il est clairement très fier de lui.

— Tellement arrogant.

Je soupire.

— Certaines choses ne changent jamais.

Je secoue la tête, tentant de retenir un sourire.

— Et certaines changent, dit-il, saisissant mon visage entre ses mains. Plus de jeux.

De l’extérieur, Viola Fisher est l’incarnation de l’innocence et de la pureté. Mais je la connais mieux que ça.Viola Fisher a des tatouages et pourrait faire pleurer n’importe quel homme adulte avec son crochet du droit

Je serai la Viola qu’il rêve d’avoir avant de le détruire pour m’avoir brisé le cœur tant de fois. Je lui servirai les morceaux de la pomme empoisonnée qu’il me fait manger depuis près d’une décennie.

Il était une fois, dans un pays lointain, une jeune princesse qui attendait un prince qui lui donnerait tout ce dont elle rêvait… Amour, passion, fidélité. Il serait le plus doux, le plus gentil, le plus chaleureux gentleman dont une fille puisse rêver. Et il serait parfait.
… Et il l’est. Travis King, mon prince charmant.

C’est la Viola qui m’a manqué. J’aime la voir être une mère pour notre fille, et elle est devenue une partenaire extraordinaire, mais s’il y a une chose qui n’a jamais disparu entre nous, c’est l’alchimie que nous partageons. Une alchimie complète, un besoin constant de l’autre, un amour qui s’intensifie chaque jour. Une décennie de tensions accumulées, une passion indéniablement explosive.

Agenouillé derrière elle, je fais descendre son jean et sa culotte jusqu’à ce qu’elle puisse s’en débarrasser d’un coup de pied. J’écarte ses jambes et fais glisser mes mains le long de ses cuisses. J’empoigne ses fesses et la penche davantage jusqu’à ce que je voie ses jolies lèvres roses.

Trop impatient d’attendre qu’elle enlève son soutien-gorge, je le fais descendre et saisis sa poitrine généreuse. Sa tête retombe en arrière avec un gémissement, et je sais qu’elle aime ça autant que moi. Ma queue est dure et palpite dans mon jean. Je ne pense pas pouvoir être doux avec elle, ni même prendre mon temps comme je le voudrais. Le désir est trop fort pour que je puisse le contrôler. Je recouvre ses tétons tendus de mes lèvres et je les suce jusqu’à ce qu’elle enfonce ses ongles dans mon bras.

Elle laisse échapper un gémissement contre mes lèvres, me rendant plus fou que jamais. Mon Dieu, j’ai l’impression que ça fait une éternité que nous n’avons pas pu être seuls. La passion ne s’est jamais éteinte entre nous, peu importe combien de kilomètres nous séparaient.

Viola a grandi en restant scotchée à ses livres et c’est ce qui m’a fait tomber amoureux d’elle au tout début. C’était un rat de bibliothèque et elle en était fière, et j’adorais ça chez elle. Ses livres ont fait d’elle la personne qu’elle est et le fait qu’elle continue à en citer des passages dès qu’elle en a l’occasion me prouve que nous avons fait le bon choix.

— Eh bien, c’est dommage que tu aies gâché ma confiance avec quelqu’un qui n’est rien pour toi.

— Ne dis pas ça, Viola. S’il te plaît. Jamais je ne te blesserais intentionnellement.

Il attrape ma main entre les deux siennes contre son torse.

— Tu l’as déjà fait, Travis.

— Viola, je t’en prie. 

Désir et besoin, mélangés à de la convoitise. C’est de la haine et de l’amour, et toute l’agressivité refoulée que nous avons partagée au fil des années. Tout ça disparaît, laissant place à autre chose, quelque chose de différent. C’est une putain de perfection. 

Il a ça dans le sang, comme je m’en doutais, mais je sais qu’il avait ses propres doutes, compte tenu de sa relation avec son père. Cependant, l’amour qu’il dégage est contagieux. Parfois, je n’arrive même pas à croire qu’après tout ce temps, nous sommes ensemble, fiancés avec un bébé, et dans notre propre maison. Parfois, ça semble trop beau pour être vrai.

Je sais que notre relation peut sembler peu conventionnelle pour certains, mais c’est notre histoire, et elle sera toujours ma préférée, peu importe le nombre d’autres comédies romantiques que tu me fais regarder ou le nombre de romans d’amour que tu lis.

La dentelle est si jolie et si douce, et ça fait bien trop longtemps que je ne me suis pas fait plaisir. Entre mes heures de tutorat, mon maigre budget courses et mes ridicules habitudes à Starbucks, je suis juste une étudiante fauchée ayant du mal à joindre les deux bouts. Courtney n’agit pas d’une manière supérieure comme les autres filles riches à la fac, mais ses parents financent tout de même ses journées shopping.

La sensation d’être avec Travis était différente aujourd’hui. Ça m’a semblé réel et plein de sens, comme si nos âmes s’étaient touchées pour la première fois depuis notre enfance. Pour la première fois depuis des années, j’ai pu voir le garçon dont je suis tombée amoureuse. Et j’espère qu’il ne disparaîtra plus jamais.

Elle m’embrasse, et je saisis chacune de ses émotions. Désir et besoin, mélangés à de la convoitise. C’est de la haine et de l’amour, et toute l’agressivité refoulée que nous avons partagée au fil des années. Tout ça disparaît, laissant place à autre chose, quelque chose de différent. C’est une putain de perfection. Lorsqu’elle approche de l’orgasme, elle compte jusqu’à trois, puis quatre, et même cinq. Avant que je ne me perde complètement, je réalise que nous ne sommes plus en train de baiser. Non, pour la première fois, Viola et moi faisons l’amour. Et l’expression sur son visage, avant qu’elle ne murmure « six », me dit qu’elle le sait, elle aussi.

Cette facette sensuelle de sa personnalité est putain de sexy. Elle me prend entièrement en elle et ferme les yeux, laissant échapper un long gémissement lorsque nos deux corps se rencontrent pleinement.
Lorsqu’elle commence à remuer ses hanches en effectuant des va-et-vient, j’ai l’impression d’être un putain de puceau le soir du bal de promo. Surtout avec sa petite chatte gourmande et si serrée autour de ma queue, prenant chaque centimètre de moi comme si je lui appartenais. Peut-être que c’est le cas.

Viola ferme les yeux, se laissant aller plus profondément contre ma langue alors que je donne une petite tape sur son clitoris. Son goût et l’odeur sucrée de sa peau font trembler ma queue. Elle s’appuie contre la porte pour retrouver l’équilibre, prenant ses tétons entre ses doigts pour les pincer et tirer dessus. C’est presque insupportable à regarder. J’insère ma langue en elle, écoutant son souffle haletant alors que je la baise jusqu’au septième ciel avec ma langue.

Un gémissement s’échappe de mes lèvres alors qu’il descend le long de mon dos jusqu’à mes fesses, recouvrant chaque centimètre carré de ma peau. Son corps sur le mien me manque, et j’ai envie qu’il me touche, qu’il m’embrasse, qu’il me fasse dépasser chacune de mes limites. Je veux tout ce que cet homme a à m’offrir, et je ne suis pas sûre de pouvoir attendre plus longtemps.

Passant mes doigts sous l’élastique de son caleçon, je le fais lentement glisser sur ses cuisses, gardant mon regard plongé dans celui de Travis. Dès que le caleçon est suffisamment descendu, sa queue se libère du vêtement et se tend vers le plafond. J’avale ma salive, luttant contre l’envie d’y goûter, mais je sais que je ne peux rien commencer maintenant. Même si j’en ai désespérément envie.