Le seigneur Lancelot (Sébastien) organise, chaque samedi, les réunions de la Table Ronde auxquelles sont conviés le seigneur Gauvin (Rose), les deux ecuyers (Corrie et Harry), et les deux pages (les jumeaux Juliette et Orly). Toute la fratrie adore le jeu du Chevalier.
Sébastien, l'aîné, âgé de 14 ans, est l'inventeur du jeu, entraînant sans mal ses frères et soeurs dans le monde merveilleux des contes et légendes du Roi Arthur.
Suite au décès tragique de la mère des enfants, et face à l'isolement auquel les enfants font face, le jeu se fait encore plus présent dans la vie des enfants. Père est le Roi Arthur, sans cesse retenu par une quête. Les gouvernantes ne sont pas les bienvenues, elles risqueraient de nuire à la prospérité de Camelot. Les taches ménagères, la prise en charge des plus jeunes qu'il faut aller chercher à l'école, aider à prendre le bain ou encore faire respecter les horaires de coucher, sont autant d'élément organisés par le Seigneur Lancelot ; mettant particulièrement à contribution le Seigneur Gauvin et Maître Cor.
La mécanique semble bien huilée mais, peu à peu, le jeu du Chevalier, tout comme le quotidien à la maison, se complique.
Kit Pearson propose avec ce livre une entrée dans le monde de l'imaginaire des enfants, le monde du rêve, du merveilleux, dans lequel tout est possible.
Camelot est néanmoins menacé par le passage de l'enfance à l'adolescence, les enfants prenant chacun des directions différentes, selon leur propre rythme. Un danger encore plus grand menace les enfants, celui de se perdre dans ce monde imaginaire, jusqu'à ne plus être ancré dans la réalité.
J'ai trouvé la manière d'aborder ces problématiques, sous le point de vue de Corrie, intéressante. Les conflits intérieurs sont bien décrits, l'aspect psychologique des personnages est crédible et rend le roman immersif. Néanmoins, si l'intrigue paraît originale, elle se noue et se denoue de manière quelque peu prévisible.
En conclusion, le jeu du Chevalier est un roman qui se lit facilement, et offre un bon divertissement, bien que les événements s'enchaînent sans grand suspens.
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Ce roman d'un auteur canadien qui m'était inconnu jusqu'alors campe celui-ci en 1958 (c'est les alllusions monétaire qui donne la puce à l'oreille sinon il faut attendre longtemps avant d'avoir une date précise). Au début, j'ai cru cette histoire aujourd'hui en 2013 mais lorsque je me suis rendu compte de ma bévue le roman était pas mal avancé. L'intrigue est quand même classique (comme dans la plupart des livres jeunesse les enfants ont perdu un être cher; père, mère ou oncle ou grand-parent), pour ne pas sombrer la morne vie banal Sébastien le plus vieux et ses jeunes frères et sœurs s'évadent dans le monde du Roi Arthur . Une nouvelle fille Meredith va chambouler tout ça ainsi que du passage de l'enfance à l'adolescence. J'aurais aimé que le père ce face moins absent (OK il écrit un livre ce n'est pas une raison pour oublier complétement tes enfants). Le fait que le plus vieux ce face ridiculiser, on parle un peu de prévention du suicide, les idoles. En fait ce roman historique comporte son lot de moderniste mais cela reste plutôt surperficiel.
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Je donnerais 3/5, parce que, personnellement, je préfère les romans avec plus d'action, ce qui n'était pas vraiment le cas de ce roman-ci. De plus, l'histoire était bien trop compliquée, vers la fin, en fait, j'ai dû relire plusieurs fois pour mieux comprendre notamment à cause du fait que Gavin n'a pas pu se décider entre rester au Canada ou revenir en Angleterre à cause de plusieurs raisons ( ce que je ne révélerai certainement pas).
Malgré cela, il y a beaucoup de points positifs aussi tels que les émotions. La réaction de Norah était parfaitement normale face à la mort de ses parents et toute jeune adolescente ferait pareil ( en incluant moi). Elle était devenue froide, elle avait beaucoup de crises de colères, elle n'avait guère le goût de parler à quelqu'un (y compris son frère) et elle ne se concentrait plus en cours à force de penser à ses parents.
De plus, j'ai adoré la qualité d'écriture de l'auteur, elle était très simple et on pouvait imaginer parfaitement les scènes. Aussi, on pouvait ressentir les sentiments des personnages face à la guerre et ses conséquences. J'ai pu avoir un point de vue de la vie pendant la seconde guerre mondiale plus clairement. Le vocabulaire était très compréhensible et la façon d'aborder d'autres sujets était spéciale vu que l'auteur pouvait changer d'événement sans même qu'on ne le remarque. Par exemple, à la page 95, Norah parlait de comment elle se sentait et sans même qu'on ne le remarque vraiment, elle change de sujet en abordant son rêve.
En gros, je recommanderais ce livre aux personnes qui aiment avoir énormément d'émotions lors de la lecture.
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3èmes-2ndes
Le jeu du chevalier / PEARSON, Kit
Albin Michel – Septembre 2011 – 281 pages (Wiz)
ISBN : 978-2-226-23051-5 - Prix : 13,50 €
Résumé : En 1955 sur la cote ouest du Canada, six frères et sœurs se retrouvent orphelins de mère. Leur père se réfugie dans le travail et délaisse ses enfants qui doivent se débrouiller seuls, les grands s'occupant des petits. L’ainé, Sébastien, joue à être le Lancelot de la Table Ronde et anime un jeu où tous participent. Mais peu à peu il se coupe de la vie réelle et confond imaginaire et réalité. Encore jeune mais consciente du problème, Corrie va tout faire pour aider son frère.
Mots-clé: ENFANT / JEU / DEUIL/ CHEVALERIE / IMAGINAIRE / FRATRIE / PERE / FUITE
Commentaires : Ce roman psychologique se déroule dans une époque un peu vieillie, qui ne manque pas de charme. L’auteur rend bien compte de la psychologie enfantine. On peut se demander si la nostalgie et l’enfance sont des sujets qui intéresseront des adolescents mais ce livre plaira sûrement à des adultes.
Le thème central du roman, le refuge dans un monde imaginaire ou dans le travail pour échapper à une réalité insupportable, est intéressant. Cependant, la situation familiale est si catastrophique lorsque le père réalise qu’il est temps pour lui de s’extraire du deuil pour porter secours à ses enfants que cela en devient presque invraisemblable. Le portrait du père, aimant, si meurtri qu’il semble ne pas constater le dangereux état psychique de son fils aîné, si plein de ressort lorsque il réalise enfin que la situation l’exige fera réfléchir.
Pistes de discussion :
• Les enfants jouent sans cesse à la Table ronde mais accordent une importance différente à ce jeu. Quels sont pour vous les signes qui montrent que Sébastien s’y investit de façon pathologique, que Corrie risque parfois de le suivre dans cette voie, alors que les autres enfants, Rose en particulier, ont une attitude beaucoup plus saine ?
• Quelles sont les personnes et les circonstances qui permettent à Corrie de comprendre que l’adaptation à la réalité doit primer sur le maintient du jeu pour protéger Sébastien ?
• Dans ce roman, on voit bien qu’un adulte n’est pas tout puissant. Dans votre lecture, étiez-vous plutôt bienveillant envers le père de famille ou plutôt exaspéré ?
• Corrie, à onze ans, n’a pas envie de devenir adolescente alors que sa sœur et ses amies se tournent vers des centres d’intérêts d’adolescentes. Trouvez-vous que notre environnement nous pousse à des évolutions psychologiques parfois prématurées ?
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