Kris Di Giacomo

"Ouvrez, ouvrez la porte des restos!" (Ce 02/06/2020) par Marie Reno, sur l'air de "Ouvrez, ouvrez la porte des oiseaux !"





Petit capaud demande à Papa, ce qu'il a fait à manger?

-Une tarte aux fées.

Une tarte aux fées, avec des limaces ? Beurck!

- C'est bizarre, on dirait des limaces!





Autant aller au resto, pense Petit Crapaud:

" Y en a marre des pa-pâtes à l'eau

Je voudrais un vrai risotto

Préparé par un cuistot

Et amené par un serveur trop beau!"





On voit 4 limaces s'échapper de la tarte...

"...au marché, y en avait plus. J'ai été les attraper, moi même, dans la forêt avec un filet à papillons." Fait papa crapaud.





- Pourquoi elles n'ont pas d'ailes, tes fées ?

- Il faut toujours enlever les ailes des fées, avant de les faire cuire, sinon, ça se coince entre les dents, beurk.





- Papa, c'est vrai qu'on est des dragons?

- Bien sûr, qu'on est des dragons! On est quoi, des crapauds, peut-être? Mais non, je rigole.





Le petit veut bien manger sa tarte, si le Papa vole, comme un dragon. Alors, il se force... A la fin, papa crapaud saute par la fenêtre...





Autant aller au resto!

"Ouvrez, ouvrez la porte des bistrots.

S'installer et prendre un petit apéro

Regarder la carte des vins au dos.





Je veux le petit dèj à dix heures et quart

Pendant que mon voisin est (à 2 mètres) au Ricard.





Je veux des frites et un steak tartare

Et me faire draguer par une vraie cougar.





On dit que c'est dangereux d'ouvrir maintenant

Et qu'on risque un deuxième confinement.





Mais, je ne veux plus de tutos

Il n'y a qu'en vidéo

Qu'ils t'expliquent comment foirer/ faire une mayo.





Ouvrez, ouvrez les bars à bobos

Je veux redevenir un pilier de comptoir

Pour me faire virer du bar, tous les soirs

Hurler des blagues de routiers

Au patron qui essuie l'évier.

Rendez nous nos lieux de vie/de fêtes/de gastro

Ouvrez la porte des restos!"





Bon, et les fées ?

Sur la dernière page, on voit 2 fées, avec le papa crapaud en train de voler...

Et c'est bien fée, euh bien fait!

Cet abécédaire est vraiment étonnant et très intéressant, notamment au CP pour éveiller tant la conscience phonologique (un peu) que la conscience orthographique (beaucoup).

Le principe en est simple. Pour chaque lettre, un mot est présenté et aussi ce que devient ce mot si l'on retire la lettre en question.

Cela donne des choses dans le genre : " Sans le M, CAMILLE est une CAILLE. "

Essayez-le, vous verrez, c'est très plaisant de voir son enfant prendre conscience de telle ou telle proximité entre deux mots qui n'ont, a priori, rien à voir ni à l'oreille, ni dans le signifié, mais qui sont écrits en français avec quasiment les mêmes lettres.

Une expérience concluante mais je précise qu'il faut que l'enfant soit lecteur ou apprenant en lecture car sinon, cela tombe complètement à l'eau, comme dans l'exemple proposé, car les sons ne se soustraient pas forcément sans modification.

On peut aussi proposer ensuite, l'exercice inverse qui consiste à ajouter une lettre donnée à un mot afin de constituer un nouveau mot existant.

Mais bien sûr, vous faites ce que vous voulez et vous ne serez peut-être pas RAVIS qui sans le R ne devient que mon AVIS, c'est-à-dire, pas grand-chose.

- As-tu su pour Lulu ?

+ Bien sûr. Telle la cigale, Lulu se retrouve fort dépourvue pour concocter le moindre menu.



- Alors, as-tu vu depuis Lulu?

+ A première vue, Lulu a filé au marché U afin refaire le plein de provisions avec son panier biscornu. (1)



- Mais, n’aurait-elle pas tout perdu en chemin, Lulu ?

+ Non, il parait (selon un inconnu) qu’elle aurait offert son dû aux différents animaux, ici ou là, aperçus. (2)



- Mais as-tu cru cet hurluberlu ?

+ Oui, oui ! Lulu est natu-rellement généreuse envers les tous les fichus et autres foutus. (3)



- Mais alors, a-t-elle survécu Lulu ?

+ Ha, non. Enfin... je veux dire que je ne suis pas un vendu qui irait te raconter toute l’histoire de Lulu sans...



- Bon alors, as-tu fondu pour Lulu ?

+ En effet, cette histoire m’a rappelé « « Un c'est bien, deux c'est mieux !» de Mary Ann Hoberman qui apporte sa pierre à l’édifice - apparemment baroque dont les voutes sont en U - afin de sensibiliser les enfants sur le sens du partage et de la main tendue.



- Et toi, as-tu lu « Lulu »? (4)







(1) J’ai ajouté le U au marché pour faire la rime, prenant au passage quelques libertés sur la véritable histoire de Lulu, qui comme la cigale adore chanter.

(2) Un oiseau, un cochon, un renard, un lapin, deux chiens… bref, une tribu d’animaux pas bien dodus !

(3) On fait comme on peut, vous savez en français, les « u » ne courent pas les rues !

(4) Plus exactement « le panier de Lulu » de Kris Di Giacomo, pour tous ceux qui ne l’ont pas encore lu.

Deuxième fois avec ma jeune compagnie que nous allons à la découverte d'un livre de Michaël Escoffier et Kris di Giacomo. Un régal!

Cette fois, les lettres de l'alphabet sont toutes passées en revue et à chaque page, un mot est présenté et la lettre disparaît.

C'est ainsi qu'une chouette se voit garnie d'une couette et ainsi de suite.

Les illustrations sont très attrayantes, avec des tons doux, humoristiques et un peu "vintage". En même temps, elles sont très claires et compréhensibles.

Ce petit livre génial convient pour les enfants en fin de CP et en toute autonomie en CE1 pour certains.

On peut prolonger le jeu avec d'autres mots de la langue française et on en trouve beaucoup et pourquoi pas les illustrer également...

Gros coup de coeur pour "L'antiabécédaire : sans le A" !

Ah, la magie des lettres que l'on peut associer à loisir pour former des mots... ensuite, rien de plus simple que d'en supprimer une pour en former d'autres. Vous étiez-vous jamais rendu compte que sans le U la mouche était moche ou que sans le Y le canyon résonne comme un canon... Un livre pour jouer à l'infini... mais aussi pour développer son vocabulaire et parfaire son orthographe...

Mon avis : Cet album au format original (17 X 31,5) se défini lui-même comme étant un anti-abécédaire. Il m'a été confié à analyser dans le cadre du comité lecture jeunesse auquel je participe toutes les six semaines environ. Je sais déjà qu'il ne retournera pas à la librairie, je vais l'acheter immédiatement après l'avoir résumé et critiqué. Bien sûr, nous avons déjà plusieurs abécédaires dans les rayonnages " documentaires pour les petits, ou docs simplifiés " de la médiathèque, dont ceux appartenant à la collection « alphabooks » que j’ai d’ailleurs chroniqués sur Babelio il y a quelques mois. Ils m’avaient séduite pour tout l’humour qui s’y déployait. « Sans le A » y ajoute un incontestable côté ludique et éducatif. Une double page est consacrée à chaque lettre : sur celle de gauche, la lettre, stylisée et un peu rétro, est illustrée en gros format précédée par la mention « sans le » ; sur celle de droite une petite phrase contenant le mot choisi et celui qui le remplace une fois qu’une des lettres a été escamotée (exemple : sans le O, le gorille reste derrière la grille). Les illustrations sont très simples, presque naïves et un rien désuètes mais rendent bien le comique des situations, renforcent le côté humoristique des choix de l’auteur d'autant qu'elles mettent en action ou en relation les deux termes. Je suis absolument certaine qu’après le plaisir de la découverte, mes jeunes lecteurs auront envie de le prolonger en créant eux-mêmes des phrases « aux mots tronqués ».

Public : à partir de cinq – six ans mais ne pas hésiter à utiliser avec des enfants plus grands pour débrider leur imagination…

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l’auteur, Michaël Escoffier, vous pouvez suivre cette adresse :

http://michaelescoffier.canalblog.com/

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l’illustratrice, Kris Di Giacomo, vous pouvez suivre cette adresse :

http://krisdigiacomo.over-blog.com/

C’est l’histoire de trois petits riens qui rencontrent un chien. Un chien gentil comme tout qui leur propose de les emmener en balade autour du monde. En chemin, ils vont croiser Louise, une petite fille désespérée parce qu’elle a perdu son doudou. L’enfant est inconsolable et les trois petits riens vont se plier en quatre pour lui venir en aide. Évidemment, ils vont retrouver le doudou et faire de Louise la plus heureuse des petites filles. Comme quoi il suffit souvent de trois fois rien pour connaitre le bonheur.



Qu’il fait du bien cet album ! Sa simplicité et le message positif qu’il véhicule sont ses atouts majeurs. L’histoire est si universelle et facile à comprendre qu’elle emportera forcément l’adhésion des petits bouts. Graphiquement Kris Di Giacomo va à l’essentiel sans s’interdire quelques trouvailles graphiques savoureuses. Et puis l’écriture de Michaël Escoffier est musicale à souhait et son vocabulaire, parfois soutenu, sonne juste : « le doudou , tel une enclume, a chu dans la cheminée. » J’adore !



Allez, un dernier petit extrait pour la route : « La vie est faite de petits riens, de tout petits riens de riens du tout, invisibles au yeux de certains, mais qui comptent pour nous, plus que tout. »
Lien : http://litterature-a-blog.bl..

Ce livre m'a un peu fait penser à mon papa qui est aussi grand et fort mais... non en fait lui il a pas peur du noir ça c'est plutôt mon frère !



Ici le papa ne veut pas se coucher et nous rejoue les scènes bien connues du dernier verre d'eau, de l'envie de faire pipi.... sauf que c'est son petit garçon qui doit s'occuper de lui !



Même les papa ont leurs faiblesses !

Aurélien a une cousine anglaise qui vient lui rendre visite. Heureusement, il connaît déjà quelques mots appris à l'école!

Mais ce n'est pas seulement une langue que tous les deux vont continuer à découvrir, c'est aussi que chez l'un on fait un hug et chez l'autre la bise et qu'on ne mange pas la même chose au goûter! Mmh le bon sandwich au beurre de cacahuète et à la confiture!

En parcourant ce livre, on voit - revoit - le vocabulaire de la famille, de la maison, de l'alimentation et quelques prépositions d'une manière tout-à-fait ludique et presque naturelle, bref ce livre bilingue se découvre facilement, est conçu intelligemment. Il y a bien une histoire, les dessins sont amusants, et en fin de compte, les enfants en retiennent quelques mots.

Vous connaissez le loup tralala???? Une drôle de bestiole, cheveux noirs, petite dents, petites oreilles et qui aime beaucoup les lapins.

Elle est charmante Lulu. Tricoteuse et généreuse (les deux vont souvent ensemble) nous aimerions tous avoir une Lulu à notre portée : une voisine, une mamie, une amie peu importe ! Car Lulu est généreuse avec tout le monde, et la générosité ça rapporte...de l'amitié !

J'aime beaucoup cet album sous forme de randonnée. Le rythme est facile à mettre en place, les deux comptines amènent une rupture sympathique.

Enfin, e suis fan des illustrations un poil désuète de l'album. Cela donne une teinte à la fois moderne et surannée, étrange et attachante.

Ni vu ni connu Léon le caméléon décide de s'essuyer les fesses avec une vieille culotte toute trouée qui traînait par là. Cependant quelqu'un l'a vu et cette petite voix décide qu'il ne va pas s'en tirer comme ça. Non mais !

Qui ne s’est pas posé ces questions ? pourquoi les chats retombent toujours sur leurs pattes ? pourquoi les kangourous ont une poche sur le ventre ? pourquoi les paons font la roue ? pourquoi les canards font coin-coin et autres questions d’animaux… bien malin qui peu y répondre ! En tout cas Michel Escoffier et l’illustrateur Kris DiGiacomo nous donne ici un début de réponse divertissant qui donnera à l’imaginaire de nos têtes blondes de quoi satisfaire leur curiosité débordante…un album hilarant ! Je vous conseille dans le même genre l’inénarrable « Pourquoi les chauves-souris préfèrent sortir la nuit ? » du même auteur.
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..

Si vous doutez que chaque lettre a son importance : ce livre est fait pour vous! Enlevez une seule lettre et la carotte fait crotte, ou le képi un épi!

Chaque paire de mot est illustrée avec humour au pied de la...lettre bien entendu, au sens littéral quoi.

Sans le A La carotte fait crotte

Sans le B Le bœuf fait l’œuf

Sans le C Mes crayons sont des rayons

Sans le D Mon dentier n’est pas entier

Sans le E Mon genou croise un gnou

Sans le F Mes moufles sont des moules

Sans le G L’aigle bat de l’aile

Sans le H Les chouettes ont des couettes

Sans le I Ma valise danse la valse

Sans le J Je saute de joie comme une oie…

Etc…

Voilà voilà …. les enfants….



Pour les grands, voilà comment en occultant le contexte d’une phrase, en dissimulant ou édulcorant une petite part de l’histoire ou d’un évènement, en appauvrissant le vocabulaire… etc. etc., tout comme en ôtant un ingrédient à une recette, on obtient un ersatz de vérité, une sauce frelatée.

C'est album est un régal et pas seulement parce que papa crapaud dragon a mitonné une superbe tarte aux limaces fées pour son fils adoré... Bon d'accord, le fiston crapaud dragon est à moitié dupe ou tout du moins à moitié convaincu par son plat et aussi par son existence de dragon. D'ailleurs, il va défier son père en lui demandant de voler comme le font tous les dragons. Celui-ci, futé, n'obtempérera que quand son rejeton aura terminé sa délicieuse tarte... qui sera engloutie en moins de deux... Et voilà papa crapaud dragon obligé de tenir sa promesse...

Non, ce n'est pas un livre culinaire, ni sur la gourmandise (encore que ...) mais une variation comique et extraordinairement réussie sur le mensonge. A partir du moment où l'expression "tarte aux fées" est prononcée, cette histoire, qui partait comme une énième resucée des rapport enfant/père/nourriture, se transforme en un véritable festival de menteries, toute les pages devenant sujettes à caution, semant le trouble chez le jeune lecteur et l'hilarité chez le parent qui lit ...jusqu'à l'ultime rebondissement qui n'est, lui aussi, que mystification.

Le texte, digne d'un grand dialoguiste de comédie, est accompagné par des illustrations hilarantes, quasi cartoonesques grâce à la gestuelle démonstrative des crapauds.

Un peu plus sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..

Léon, le caméléon, doit faire un gros besoin et ne trouve plus de papier.

Il emprunte une vieille culotte trouée qui pendait à un arbre.

Une voix va l'interpeller et va éveiller sa culpabilité.

Il décide de réparer sa faute.

La surprise est totale à la fin.

Au fait, était-ce bien une culotte?

A partir de 4 ans

Un texte et des illustrations simples et drôles. Parfois il suffit d'enlever une lettre pour voir la vie autrement !

Il faisait chaud, ce jour-là, dans la savane. Une chaleur torride, suffocante. Le lion, avachi, n'en pouvait plus. Il fit alors quelques chose qu'il n'avait jamais fait: il se déshabilla. Discrètement. Et s'assoupit.



Ainsi commence l'histoire loufoque de A Poil(s), où le costume de l'un intéresse l'autre: le zèbre pour se protéger - il s'habille en lion - l'autruche parce que toutes se copines seront jalouses de son nouveau costume rayé, la hyène parce qu'il est grand temps de retirer son costume qui pue et le babouin pour faire une farce à l'antilope.



Voici un livre à la fois absurde et très drôle, ce qui marche en général très bien (chez moi en tout cas!) et la chute est bien vue.

Au-delà de ça, il rappelle également les relations entre les différents animaux qui peuplent la savane.

J’adore les jeux de mots et en particulier sur les sonorités, j’ai donc été comblé grâce à la dernière production de Michaël Escoffier et Kris Di Giacomo. Le texte est cocasse, très imagé et facile à comprendre pour les enfants. Les illustrations prennent aux pieds de la lettre la signification des phrases et montrent des situations très farfelues avec couleurs et énergie.

De plus, c’est une façon habile et efficace de montrer aux enfant que chaque lettre a son utilité dans la langue française. Un (anti)abécédaire à apprécier à sa juste valeur en le lisant et le relisant tous les jours, presque comme une poésie.
Lien : http://boumabib.fr/2012/12/0..

J'ai beaucoup aimé l'idée de base : ici , ce n'est pas "un seul être vous manque et tout est dépeuplé" , mais une seule lettre vous manque, et tout est transformé !!



J'apprécie le jeu qui consiste à montrer aux enfants comme on peut changer chaque mot, juste avec une lettre en moins.

Et chaque fois, il y a une vraie phrase, une petite mise en scène, pas juste 2 mots illustrés.



Je n'ai pas aimé les illustrations. C'est personnel je sais. D'ailleurs, j'avais déjà remarqué cet album sans avoir envie de l'emprunter.

Ce n'est que après en avoir lu un commentaire et une explication qu'il m'a tentée.

Je regrette le complice illustrateur habituel de Michaël Escoffier (Matthieu Maudet) dont les images me plaisent et m'amusent beaucoup plus.



Et ce que j'ai encore plus regretté sur cet album : j'aurais aimé que la lettre et le dessin soient d'un côté, et la phrase avec les deux mots au dos, ce qui aurait permis d'en faire un jeu, deviner le mot. Impossible là, la solution saute aux yeux.

Mais ça donne des idées de jeux avec les mots par contre.