: La Dame Lulu qui avait longtemps tricoté, se trouva fort dépourvue lorsque la fin des courses fut venue.
Oui, nous citons
La Fontaine et sa cigale mais la Lulu n'aura pas pour autant chômé.
Elle tricotait une longue écharpe pour une girafe, nous dit-on.
Du coup, c'est évident, on pardonne.
Lulu a bon coeur et ça ne sera pas fini.
Les jeunes lecteurs l'estimeront-elle gentille ou nigaude?
Après son petit tour de marché, notre Lulu se fera arrêter. Que de pauvres animaux qui n'avaient rien dans le bidon, pas l'ombre d'un quignon ou le bout d'un cornichon.
Alors, Lulu se laissera aller, se délèstant des courses de sa liste l'une après l'autre( parce qu'il reste toujours quelque chose pour elle là dessus après tout).
Allons, allons, ne parlez pas tous en même temps, petits lecteurs, j'entends bien, à un moment il n'y aura forcément plus rien, assurément.
L'auteure Kris di Giacomo s'assurera tout de même que l'on compâtisse, et oui car qui pourrait ne pas céder aux yeux tristes et affamés d'un petit lapin, d'un cochonnet, de deux chiens à la mine bien brave, à un petit oiseau ou d'un renard négociateur? le dessin est tendre, le texte léger et amusant par sa ritournelle.
Les lecteurs pourront s'amuser à la répéter moins la course donnée pour le plaisir raconté.
Le thème.
L'auteure-illustratrice ne s'embarrassera pas des détails et des soucis de repas des lendemains.
Elle s'intéressera à une mentalité, on l'aura compris: partager ne sera pas une faiblesse ici et tout ces animaux- renard, compris - le lui rendront bien.
Qu'en pensez-vous jeunes lecteurs?
Il y aura forcément ici une question de contexte, de proximité et de convivialité.
Mais l'idée réchauffera et rassurera, pouvoir compter sur ses amis et partager le peu autour d'une table avec beaucoup d'amour, pas vrai?
Plutôt que de nous illustrer tristement les réalités de la vie,
Kris di Giacomo préférera revenir sur des fondamentaux qui servent en tous temps et vont avec tout, comme de bons vieux vêtements chauds que l'on affectionne: une belle humanité