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Critiques de Kyongnin Jeon (8)
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Un minimum d'amour

Un Minimum d'amour est un beau voyage initiatique. Il est bien éloigné de ce que vend la quatrième de couverture : on aurait pu croire que ce roman allait nous dépeindre la longue DMZ séparant les deux Corées. On aurait pu imaginer l'émotion de retrouvailles à l'arrière d'un pick-up de l'armée sud-coréenne. Rien n'est plus éloigné de la narration pensive, intérieure, tourmentée de ce roman.

Avec ce livre, Jeon Gyeong-Nin signe le voyage d'une femme, épouse, mère, Sin Huisu. Méprisée par sa fille, qui veut quitter le cocon familial, et ouvertement trompée par son mari, une quête l'emmène à la recherche d'elle-même. La mort de sa belle-mère la lance à la recherche d'une belle-sœur dont on ne verra le bout du nez qu'à l'extrémité du chemin.

Le personnage principal court d'endroit en endroit, jusqu'à s'établir juste au sud de la ligne de démarcation. Elle s'y redécouvre, établit des liens sociaux sains, se détache peu à peu des torpeurs qui l'avaient enfermées dans sa précédente vie.



Je me suis parfois laissé emporté par l'histoire, mais globalement, le récit n'a guère réussi à soulever mon enthousiasme. La narration est parcourue par de nombreuses lourdeurs et une vie intérieure qui m'a dépassée. Les personnages sont pourtant bien écris : Sin Huisu est une protagoniste dont l'évolution est satisfaisante et les sidekicks ont un mystère en eux appelant notre émerveillement. Le plus beau personnage pour moi reste la vieille dame ambulante, élément déclencheur dans la quête.



Mais que voulez-vous ? Le rythme, la contemplation insuffisamment contemplative et le manque d'enjeux m'ont perdu. Libre à vous de prendre vos beoseon, kkotsin ou gomsin, et de filer droit, droit jusqu'à la ligne de démarcation de votre librairie pour entamer ce même voyage initiatique.



Grand merci à Masse Critique et aux éditions Ateliers des Cahiers pour avoir offert ce libre. Très beau papier, j'aime la couverture.
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Un minimum d'amour

J’ai reçu ce livre grâce à la Masse critique Babelio de septembre, merci aux éditions L’atelier des cahiers pour cette lecture.



La quatrième de couverture induit un peu en erreur sur ce qu’on va trouver en ouvrant ce roman. Je m’attendais à des retrouvailles familiales et à des thèmes comme le pardon ou la re-création de liens. Finalement, ce roman traite d’un retour sur soi-même, d’une parenthèse dans une vie qui permet de se chercher et de se réinventer. Attendez-vous donc à beaucoup d’introspection.



Même si je m’attendais à tout autre chose, j’ai passé un très bon moment avec ce roman, que j’ai trouvé très touchant et très juste. La narratrice n’est pas une héroïne, c’est une femme ordinaire, avec un quotidien ordinaire qui ne la rend pas très heureuse. Elle vit avec un mari autoritaire et infidèle et leur fille adolescente qui est prête à tout pour quitter le foyer et laisser ses parents derrière elle. La recherche de cette demi-soeur est l’occasion de revenir sur l’histoire de la famille, recomposée et pas très heureuse, dont elle est issue, sur les drames qu’elle a connus et sur sa propre culpabilité.



Sa quête mènera Huisu près de la Zone démilitarisée qui sépare les deux Corées, l’occasion pour les lecteur-ices d’en apprendre plus sur le sujet. Pas à la façon d’un article d’actualité ou d’un manuel d’Histoire, mais à travers les yeux de Coréen-ne-s lambdas. L’occasion pour la narratrice de se remettre en question, de réfléchir sur elle-même et, peut-être, de choisir une voie différente de celle à laquelle elle s’était résignée. Quelques éléments qui tendent vers le fantastique l’aideront dans sa réflexion.



Le style est agréable et fluide, même si la lecture peut paraître parfois un peu déstabilisante à cause du décalage culturel. Mais l’éditeur a pensé à annoter ce qui pourrait poser problèmes à son lectorat occidental. Malgré tout, c’est un roman qui demande de prendre de son temps et de s’investir dans sa lecture pour s’imprégner de l’ambiance et des pensées de Huisu.



Un roman assez différente de ce que je lis habituellement, mais qui m’a beaucoup plu. Comme quoi parfois il faut oser sortir de sa zone de confort.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Amours fantômes

Mille mercis aux éditions Decrescenzo et à Babelio grâce à qui j'ai réalisé ce mois-ci mon baptême de littérature coréenne.



Comme tous les baptêmes, je m'y suis aventurée avec une avide curiosité et, contre toute attente, sans la moindre appréhension – l'avantage de la lecture sur la plongée ou le parachutisme. Mes premiers pas furent toutefois compliqués – l'inconvénient ? Il n'y a personne pour vous guider.



J'ignore donc si c'est parce qu'elles étaient en première ligne ou si elles sont véritablement d'une moindre qualité mais Au temps des rubans roses et L'escorte de la lumière m'ont laissée totalement de marbre. J'en ai apprécié certains personnages comme Yeon-hee qui m'a rappelé la taciturne Setsuko dans Oh Lucy ! ou encore l'incursion dans une culture dont j'ignore tout ou presque. Apprendre qui était Lao-tseu ou de quoi se compose un repas ordinaire n'a toutefois pas suffit à palier l'ennui poli qu'ont suscité ces 2 histoires somme toute assez classiques. Et j'insiste sur ces mots, ennui poli, car il serait injuste de parler de déplaisir tant elles sont – en dehors d'un abus d'ellipses qui épuisent le lecteur et laissent une impression d'incomplétude – bien écrites. L'hiver derrière la vitre m'a ensuite totalement happée : bien ficelée et bien rédigée, plus morbide que les autres et étonnamment captivante pour une histoire de mycelium, c'est à la fois la nouvelle la plus sombre et la plus aboutie des 5. Premier amour et Une envie d'aimer ferment quant à elles la marche sur une note plus douce, presque poétique.



Un recueil inégal donc qui aurait à mon sens gagné à inverser les nouvelles présentées – les deux premières étant moins abouties que les suivantes – mais qui constitue une incursion plus que bienvenue dans la littérature amoureuse coréenne.
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Un minimum d'amour

Recevoir un Service-Presse inattendu est toujours une bonne surprise notamment pour ce roman dont l’écriture, l’âme poétique de l’auteur transparaît dans chaque phrase de cette histoire des plus intéressantes. Merci beaucoup à L’Atelier des Cahiers pour l’envoi de ce très beau roman.



La mort de sa belle-mère amène Huisu à partir à la recherche de sa demi-sœur Yuran. Une quête initiatique qui la conduit à la DMZ, la zone démilitarisée séparant les deux Corées. Une histoire à l’écriture poétique sur les liens fragiles d’une famille rompus par l’enfance, la trahison, l’indifférence et les changements brutaux entre jeunesse perdue et passage à l’âge adulte. Quand l’histoire se répète, les fautes du passé ressurgissent et c’est avec un minimum d’amour que Huisu renoue avec le poids de son passé aidé d’une couturière.



Huisu arrivera-t-elle à retrouver sa demi-sœur et à se pardonner ?



Trouvera-t-elle les solutions pour son couple en perdition ?



Avec humanité, l’auteur pose les questions et les bouleversements du famille recomposée et des conséquences des choix et des erreurs du passé sur des âmes en perdition. Le lecteur sera conquis par le style de l’auteur, la délicatesse des mots et la découverte des traditions et modes de vie coréens.



Une manière quasi-poétique d’aborder la complexité d’une famille recomposée et de la fragilité des liens prêts à se briser.



Une lecture où malgré l’importance des sujets abordés et la gravité des faits, s’ajoute un côté apaisant.



Le parcours d’Huisu est semé de rencontres, d’histoires, de tranches de vies, un voyage d’âmes perdues à la recherche du sens de la vie dans une société où tout va si vite que n’importe qui peut dériver, sans prendre sa vie en main. Un très beau roman empli de questionnement sur soi-même et qui met avant les maladies mentales et la vie en Corée.
Lien : https://leboudoirdulivre.wor..
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Amours fantômes

Cinq histoires d'amour, d'amours fantômes que nous délivre cette anthologie offerte par l’éditeur Decrescenzo ( spécialisé dans la littérature coréenne). On retrouvera une femme qui croise un homme qui serait son premier amour, deux amis d'université qui n'osent se déclarer leur amour, un homme amoureux de l'image d'une femme ...



L'avantage de cette anthologie est d'avoir une vision sur plusieurs écrivains pour moi tous inconnus. Je n'ai pas accroché à toutes les nouvelles, mais une d'elle m'a particulièrement enthousiasmé.



Celle-ci s'intitule "L'hiver derrière la vitre" de Eun-Mi Choi. Le narrateur est une sorte d'anti héros , qui a un père qui absorbe du désherbant pour se suicider, une mère qui a une obsession de nettoyage à la Javel, le narrateur atteint de Prurit des organes génitaux....Et celui-ci tombe sous le charme de la photo d'une femme assise derrière une vitre parue dans un journal. Et cette femme travaille dans la même compagnie que notre narrateur.



Un héros qui est vu comme un pervers par sa famille, à cause de ses démangeaisons. On ressent de la compassion pour ce héros angoissé et source d'angoisse pour les autres.



Ce florilège  partage les mêmes caractéristiques : l'amour. Mais un amour qui a parfois un gout étrange : une relation platonique, des amours fanés, des aspirations amoureuses, et des pointes de regret et de nostalgie, mais tout en pudeur.



Merci aux éditions Decrescenzo ainsi qu'à Babelio pour cet ouvrage Masse Critique.
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Amours fantômes

j'ai trouvé que les nouvelles parfois avaient des longueurs, limite je m'ennuyais, j'ai failli abandonner ma lecture à cause de cela et heureusement que les 2 derniers écrits m'ont plus plu.
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Amours fantômes



Alors, c'est ma première incursion dans la littérature coréenne et je dois admettre que c'est un peu déroutant : le style est différent de ce que je lis habituellement





Comme toujours dans le cas de nouvelles, je vais donner mon avis sur chacune





* Au temps des rubans roses de Yeo-Seon Kwon : Alors, une histoire assez lente qui raconte les retrouvailles entre une jeune femme paumée, l'homme qui l'a larguée des années plus tomes et la femme de ce dernier... Le tout est centré autour de la nourriture ce qui m'a fait penser à In the mood for love (ce film m'a traumatisée, j'avais l'impression qu'ils passaient leur temps à manger de la soupe bref). On sent la relation se troubler, on comprend qu'elle a envie de le retrouver lui... tout en jouant la comédie de l'amitié à sa femme. Jusqu'au jour où après un long silence, il se présente chez elle avec une autre femme... Jeune, belle... La forme est vraiment originale mais j'avoue avoir parfois trouver un peu le temps long et m'être demandée où l'auteur voulait en venir





Ma note : 5,5/10





* L'escorte de la lumière de Hae-Jin Cho : J'ai bien aimé la progression de cette histoire et les souvenirs d'enfance qui reviennent à la mémoire du héros, guidé par les indices. L'histoire est cruelle pour la jeune femme mais la poésie est bien là et la langue soignée.





Ma note : 6,5/10





* L'hiver derrière la vitre de Eun-Mi Choi : L'histoire est étrange mais prenante. Le héros est vraiment intéressant et j'aime la structure du récit ainsi que la maladie étrange qui touche le principal protagoniste. J'aime particulièrement toute l'histoire familiale qu'il y a derrière et la manière dont le héros est perçu par les autres. Ses fantasmes sont bien décrits et on a toujours l'impression d'être sur le fil ... Est-il vraiment pervers ? Une excellente histoire





Ma note : 8/10





* Premier amour de John Kyongnin : Deux histoires d'amour se croisent, celle de la cousine vieillissante dont le mari est parti des années plus tôt et celle de la narratrice qui a laissé filé Harok, son grand amour. Le ton est poétique et on se prend à ce récit qu'on aurait souhaité plus long





Ma note : 7/10





* Une envie d'aimer de Ku Hyoseo : Un amour non avoué mais partagé entre deux anciens camarades d'université. Chacun sait que l'autre l'aime mais elle est mariée et on sent que ce serait tellement compliqué d'admettre leur amour... Une jolie relation platonique et une belle plume





Ma note : 7,5/10





Pour résumer :





Ce que j'aime : la poésie, la découverte d'une autre littérature et la nouvelle "L'hiver derrière la vitre"





Ce que j'aime moins : j'avoue que j'aurais parfois aimé plus de détails et moins de poésie





En bref : Un recueil qui offre un vrai dépaysement et une écriture poétique





Ma note





7/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
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Un minimum d'amour

Merci à Babelio et aux éditions Atelier des Cahiers pour ce livre reçu grâce à une Masse Critique !



En Corée du Sud, Huisu vient de perdre sa belle-mère. Mariée à un homme infidèle et mère d'une fille qui désire plus que tout partir vivre en Australie et fuir cette vie, elle décide de partir en quête de sa demi-sœur, pour essayer de retisser des liens avec elle et de se faire pardonner de l'avoir rejetée si violemment par le passé.



Malgré quelques doutes que j'avais quand au sujet, ce roman fut une merveilleuse découverte. Les personnages semblent profondément seuls, comme enveloppés d'un manteau blanc qui les isole du monde, et ils souffrent de ne pas réussir à s'ouvrir aux autres. Leur existence semble morne, dépourvue de tout désir et de tout espoir d'une vie meilleure. Pourtant, ils continuent d'avancer, au gré de ce que le destin leur réserve et, comme des boutons arrachés qu'on recoud, cherchent à trouver le bonheur dans de petites choses. Un beau roman aux allures de conte, empreint de poésie tout en simplicité et extrêmement touchant.
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