Les utopies n’existent pas. Les gens foutent toujours tout par terre. Ou l’utopie de quelqu’un est souvent la dystopie d’un autre.
Que ressent-on, quand on est inconscient dans un monde irréel?
People should have gods who didn’t demand so much. Who didn’t take so much.
J'ai souvent rêvé de ressembler davantage à ma sœur, d'être plus forte, plus courageuse, plus sûre de moi, au lieu de toujours douter.
Combien de femmes n'avaient jamais rien dit de leurs avortements ? Des femmes de fermiers sachant qu'un bébé de plus signifierait que leurs autres enfants mourraient de faim. Une autre aux hanches étroites dont la première naissance avait pratiquement été synonyme de trépas. Des femmes qui pouvaient a peine se permettre de se nourrir et de se payer un toit, et encore moins de soccuper de quelqu'un d'autre. Celles qui avaient subi des traumatismes ou qui vivaient avec des partenaires violents qui emploieraient un enfant comme une arme. Un homme trans qui trouverait la grossesse extrêmement dysphorique. Une femme qui avait senti ce mouvement à l'intérieur d'elle s'arrêter, même si techniquement il y avait encore un rythme cardiaque. Ou des femmes qui, purement et simplement, ne voulaient pas d'un enfant et connaissaient mieux que quiconque leur propre corps, leur propre esprit.
Le mantra des astronautes se fraya un chemin jusque dans son esprit : espérer le mieux mais se préparer au pire.
En vérité, les femmes les effrayaient. Ou ils les haïssaient. Mais n'étaient ce pas sensiblement la même chose ?
Le monde est tout autour de toi. Tu peux le changer. Deviens ce changement.
Quand on peut choisir son apparence selon son bon vouloir, la plupart optent pour les mêmes traits ordinaires et symétriques.
-On préfère vivre maudites que crever bénies. Pitié. On ne veut pas mourir.
Quand on se disputait, on connaissait chacune la meilleure manière d’atteindre l’autre, mais c’était comme frapper un miroir : le verre blesse tout aussi profondément.
On ne peut pas passer chaque minute de chaque jour pendant seize années avec quelqu’un sans savoir s’il est capable ou non de commettre un meurtre.
Mon procès aura lieu dans quelques semaines. Mais peut-on réellement parler de procès s’il n’y a pas de jury, seulement un juge pour décider de mon sort ? Le gouvernement semble vouloir tenir cela secret. Les médias ne doivent rien savoir – la majorité des forces de police ignorent même qui je suis ou ce que je suis censée avoir fait. J’ai surpris des gardes en train d’en discuter. Je ne me trouve pas dans une prison ordinaire. Il n’y a même plus de centre pénitentiaire à San Francisco, vu le peu de crimes qui subsistent. Je suis enfermée ailleurs, mais nous n’avons pas voyagé longtemps, je suppose donc que nous sommes restés en Californie du Nord. Peut-être dans les montagnes ?
Elle sait séduire les clients d’un simple regard, et elle se vante toujours auprès de moi de se tailler la part du lion parmi les pourboires. Tila semble savoir ce que chacun recherche et parvient toujours à transmettre la bonne impression. Elle arrive aussi bien à flirter comme un homme égrillard qu’à jouer les espiègles coquettes. J’ignore où elle a appris tout ça. Je n’ai certainement pas son talent.
N’y a-t-il pas généralement un bon et un mauvais flic ? C’est en tout cas comme ça que ça se passe dans les vieilles séries télé qu’ils diffusent tard le soir sur l’écran mural.