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Citations de Laurence des Cars (10)


Avec ce tableau authentiquement préraphaélite, immédiatement célébré par la critique et le public à l'exposition de la Royal Academy de 1852, Millais contribua d'une façon décisive à la reconnaissance du mouvement. Curieusement, Ruskin n'approuva que tardivement Ophélie, et le qualifia de "plus ravissant" paysage anglais hanté par le chagrin".
Significativement, Millais rompait avec les représentations traditionnelles du sujet relevant d'une image somme toute classique de féminité tragique mais séduisante, que l'on trouve chez Delacroix par exemple. Le peintre investissait en effet son sujet d'une charge hypnotique et morbide inédite, qui eut une influence considérable sur la peinture et la littérature de la fin du siècle.

Chapitre II, "Un archaïsme d'avant-garde (1848-1869)
[à propos du tableau "Ophélie" de Millais]
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Cette veine shakespearienne est à la source de "La douzième nuit" de Deverell et la "Mariana" de Millais était accompagnée d'un extrait de Tennyson inspiré de "Mesure pour mesure" :
Elle dit seulement "Ma vie est morne
Il ne vient pas" ;
Elle dit "Je suis lasse, lasse
Si seulement j'étais morte."
L'attente interminable de Mariana pour son fiancé Angelo devient une somptueuse variation sur le thème de l'abandon quasi voluptueux, voire de l'aspiration à la mort, que rappelle le phylactère inscrit sur le vitrail "In coelo quies" ("Au Paradis est le repos"). L'importance dans l'histoire du mouvement préraphaélite du mélange subtil de sensualité et de spiritualité que Millais réussit ici n'échappas pas à Ruskin : "la plus parfaite de ses œuvres et la plus représentative d'une génération, n'était pas Marie annoncée et consentante, mais une Marie sans nouvelles qui s'étirait."

Chapitre II, "Un archaïsme d'avant-garde (1848-1859)"
[à propos du tableau "Mariana" de Millais]
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Auguste Renoir, puis Édouard Manet se souviennent de la volupté des nus de Courbet.
« La Femme à la vague » est un des nus les plus sensuels du peintre. La calme affirmation des charmes du modèle est mise en valeur par la richesse de la matière picturale et le choix subtil des couleurs : la chair blonde et rose attire les caresses, les deux tétons, d’un rose délicat, pointent au-dessus des globes fermes et lourds des seins, dont la peau transparente laisse apercevoir le fin réseau bleuté des veines.

Dominique de Font-Réaulx – Conservateur au musée d’Orsay en 2007

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"On me nomme le peintre socialiste.J'accepte bien volontiers cette dénomination;je suis non seulement socialiste mais bien encore démocrate et républicain ,en un mot partisan de toute la révolution et par dessus tout réaliste.
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Le lecteur occasionnel de critiques d'art a-t-il jamais été intrigué par la présence de trois mystérieuses lettres désignant une nouvelle école ou style de peinture à la mode depuis peu.Les hiéroglyphes en question sont "P.R.B", initiales des mots "Pre-Raphaelite Brothers"."
Angus B.Reach
The Illustrated London News
4 mai 1850
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Police Verso, dont le titre évoque le pouce baissé qui décide de la mise à mort du vaincu, est sans doute la plus célèbre des oeuvres de Gérôme consacrée aux jeux du cirque. Treize ans après Ave Caesar, le peintre concentre son propos sur la tension passionnelle qui lie la foule déchaînée et le suspens du geste meurtrier du gladiateur. Le succès du tableau repose sur le parfait équilibre entre l'action dramatique qui sollicite le spectateur, et une reconstitution archéologique évocatrice du Colisée et de ses rites violents, qui crédibilise l'œuvre. Cette science de l'image ne pouvait que marquer le cinéma, des premiers péplums aux productions les plus récentes.
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"En 1848, l'école anglaise de peinture était loin d'être dans une condition vitale et vivante. Un très grand et incomparable génie, Turner, en faisait partie. Il était vieux et avait épuisé sa fraîcheur d'exécution (...) Dans l'ensemble, l'école était tombée très bas (...) et sa moyenne était arrivée à un point où le lieu commun est un éloge et où l'imbécilité n'est pas un terme excessif."
William Michael Rossetti, 1867
(page 11- Chapitre I)
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Avec cette nouvelle école - Rossetti particulièrement - nous sentons immédiatement que la nature n'est plus qu'un accessoire. Les attraits les plus forts, les réminiscences les plus vives, viennent à l'adorateur de la Beauté du regard d'une femme.
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A l'image du mécénat provincial en pleine expension, une ville comme Liverpool devint un des centres les plus importants du préraphaélisme. Chaque année, l'Académie y présentait une section importante de peintres préraphaélites, ce qui permit l'éclosion dans cette ville d'un groupe d'artistes trés influencés par le mouvement comme William Davis et William Lindsay Windus.
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La représentation de la vie moderne, qu'elle soit l'objet d'enthousiasme ou de réprobation, reflétait les exigences réalistes des préraphaélites. Mais les styles autant que les arrière-plans moraux et religieux de ces oeuvres révélaient des personnalités et des sensibilités fort différentes.
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