comment va réagir Kubilai en apprenant qu'aucun savant ne les accompagne? Heureusement, il ont réussi à conserver le petit flacon d'huile!
Ces craintes sont vite dissipées. Kubilai ne leur fait aucun reproche car le récit du voyage l'intéresse bien davantage.
Le ski nous vient du Nord. Comme en témoignent les peintures rupestres découvertes en Scandinavie, il remonterait à environ 3000 ans avant notre ère. Les hommes ont donc su se déplacer sur la neige bien avant l'invention de la roue.
Parce qu'elles "touchaient" le ciel, les hommes les ont ensuite considérées comme les demeures sacrées des dieux. L'Everest a longtemps porté le nom de la déesse Chomo-lungma qui l'habitait.
Voici le vulcain
rapide
Qui vole comme
un oiseau.
Son aile noire et
splendide
Porte un grand ruban ponceau.
Gérard de Nerval (chapitre sur les papillons de jour, page 76)
Certains peuples ont adoré la montagne comme un dieu dont le tonnerre était la voix. Les Anciens pensaient que les montagnes soutenaient le ciel et le reliaient aux profondeurs de la terre. Pour les Chinois, le pilier central était le mont Song-scian, pour les Indiens le mont Neru, pour les Juifs le mont Thabor. (Les montagnes sacrées, page 14)
- Ouvrez, les gens, ouvrez la porte
je frappe au seuil et à l'auvent,
ouvrez les gens, je suis le vent
qui s'habille de feuilles mortes.
- Entrez, monsieur, entrez le vent,
voici pour vous la cheminée
et sa niche badigeonnée:
entrez chez nous, monsieur le vent.
- Ouvrez les gens, je suis la pluie,
je suis la veuve en robe grise
dont la trame s'indéfinise,
dans un brouillard couleur de suie.
- Entrez la veuve, entrez chez nous,
entrez la froide et la livide,
les lézardes du mur humide
s'ouvrent pour vous loger chez nous.
- Levez, les gens, la barre en fer,
ouvrez, les gens, je suis la neige;
mon manteau blanc se désagrège
sur les routes du vieil hiver.
- Entrez, la neige, entrez, la dame,
avec vos pétales de lys
et semez-les par les taudis jusque dans l'âtre où vit la flamme.
Emile Verhaeren (page 23)
En Norvégien, le mot "ski" signifiait "bûche", car ils étaient taillés dans le bois à coups de hache.
tout empereur de Chine que je suis, mes sujets me considérent comme un étranger! Certes, je ne parle pas leur langue, seulement celle de ma tribu, et ils se méfient de mes officiers mongols. Toi, tu pourras enquêter plus librement.
Soleil, je t'adore
comme les
sauvages
A plat ventre sur le
nuage
Que j'ai chaud !
c'est qu'il est
. midi.
Je ne sais plus bien
ce que je dis.
Tu es un clairon,
un toréador,
Tu as des chaînes
de montre en or.
Soleil, je supporte
tes coups,
Tes gros coups
de poing sur
mon cou.
C'est encore toi
que je préfère,
Soleil, délicieux
enfer.
Jean Cocteau (page 27)
Pour faire ma barbe
Je veux un blaireau,
Graine de rhubarbe,
Graine de poireau.
Par mes poils de barbe !
S'écrie le blaireau,
Graine de rhubarbe,
Graine de poireau,
Tu feras ta barbe
Avec un poireau
Graine de rhubarbe,
T'auras pas ma peau
.
Robert Desnos (page54)