Une histoire de Vikings ... Voyons, je vous ai déjà parlé de maintes prouesses au combat des valeureux Ases contre les vilains Alfes des montagnes. Eh bien, sachez que les marins n'ont rien à leur envier en termes de bravoure. Brandir la hache ou l'épée, ne pas trembler face à l'ennemi, c'est une chose. Mais pour être un Viking, il faut surtout savoir manier un gouvernail et une paire d'avirons.
les morts ne rejoignent pas le monde souterrain, mais perdurent à travers les animaux, les plantes, les étoiles et même les rivières.
Pourtant, Ashild se réjouissait de la venue de l'hiver. C'était la saison de l'alcool de baies et de l'hydromel, que même les enfants avaient le droit de goûter pour se réchauffer, et des longues veillées ponctuées par les histoires d'Oddleif. Elle n'avait pas renoncé à lui soutirer plus d'informations sur les royaumes du Sud. Bien que les travaux d'automne soient rudes, elle savait que bientôt elle pourrait passer son temps à paresser, blottie près du feu, entourée de sa famille, en sécurité dans leur cabane lovée sous les aurores boréales.
- Je trouve ça plutôt rassurant, avoua-t-elle. Les saisons vont et viennent, mais rien ne change.
Cette nuit-là, Åshild rêva de paysages lointains, de hautes montagnes, d'arbres sacrés et de collines enneigées creusées par des ruisseaux aux noms chantants. Elle se battait aux côtés de Svannhild contre les Danes couronnés d'or, protégée par le large bouclier de sa sœur. En s'éveillant, il n'en restait qu'une impression diffuse : le sentiment que sa vie s'apprêtait à commencer, la sensation qu'un événement allait bouleverser son existence et en faire une formidable aventure. Elle en avait presque le cœur douloureux d'impatience.
Il acquiesça gravement. C’était on ne peut plus sérieux. Il n’était pas un jeune chêne qui meurt une fois déraciné. Il pouvait pousser partout et faire de n’importe où son foyer, pourvu qu’il ne soit plus seul.
Brandir la hache ou l'épée, ne pas trembler face à l'ennemi, c'est une chose. Mais pour être un Viking, il faut surtout savoir manier un gouvernail et une paire d'avirons.
Je sais que tu ne t'en rends pas encore compte, mais si nous sommes nées sur cette rive, nous en sommes aussi prisonnières.
Ce que je pense, c'est que quelqu'un, ou quelque chose, a offensé les puissances marines.