AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.28/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Pairs , 1924
Biographie :

Le Dr. Ange-Pierre Leca est médecin et spécialiste des momies égyptiennes.

Après ses études de médecine, il se spécialise rapidement en rhumatologie.

Depuis longtemps attiré par l'histoire et la civilisation de l'Egypte ancienne, il unit son gout pour ce domaine et ses connaissance médicales dans ses ouvrages.

Il est membre de la Société Française de Rhumatologie et membre de la Société Française d'Histoire de la Médecine.

Ajouter des informations
Bibliographie de Ange-Pierre Leca   (4)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Les chapitres proprement liturgiques sont d'inégale longueur, le texte à réciter étant, par exemple, beaucoup plus court pour une simple onction de la tête que pour la longue opération du bandelettage des jambes. On peut toujours imaginer que la partie manquante du texte décrivait les différents temps de l'éviscération, de l'excérébration, de la dessiccation mais rien n'est pas moins certain car les Égyptiens n'ont pour ainsi dire jamais représenté dans leurs reliefs ou peintures ces premiers
stades de l'embaumement. Ce défaut d'illustration de l'ouverture de la momie tenait peut-être à des interdits religieux ou magiques. Le « Rituel de l'embaumement » mentionne donc successivement les dix paragraphes suivants :
— La première onction de la tête.
— Le parfumage du corps (à l'exception de la tête).
— Le dépôt des viscères dans un vase.
— La préparation du dos par des massages à l'huile et
le début du bandelettage.
— Une indication technique afin d'éviter de renverser les
liquides versés dans les cavités viscérales.
— La pose des doigtiers d'or aux mains et aux pieds.
— La dernière onction et l'enveloppement de la tête.
— Le premier bandelettage des mains.
— Le dernier enveloppement des mains.
— L'onction et l'emmaillotage des jambes.
Commenter  J’apprécie          60
Le premier guide de l'embaumement

C'est des Égyptiens eux-mêmes que l'on attendrait le plus
de détails sur leur méthode d'embaumement des cadavres.
Il semble, hélas ! qu'ils aient peu écrit sur le sujet. On connaît bien le « Rituel de l'ouverture de la bouche » représenté dans les tombes thébaines sous forme de peintures murales accompagnées de commentaires : c'est un rituel funéraire qui ne concerne pas la momification elle-même mais les gestes accomplis juste avant l'ensevelissement afin de rendre vie à la bouche. De même, les « Livres des Respirations », d'époque tardive, sont destinés à rendre à la momie son souffle vital.
Quelques formules inscrites sur des stèles ou sur les parois
des tombes de l'Ancien Empire font appel aux vivants, aux
prêtres funéraires et plus spécialement aux « gens de la chambre d'embaumement » pour préparer le cadavre et veiller sur lui.
Commenter  J’apprécie          10
Disette et abondance
Des plus aisés aux plus misérables, les Parisiens ont leurs façons de vivre, différentes selon les milieux, et qui orienteront, du moins en partie, l'extension de l'épidémie qui approche. Les conditions d'hygiène doivent, à présent, être prises en compte.
En 1832, Paris est plongé dans la misère. Six années consécutives de disette ont affaibli la population ouvrière. Les travailleurs ne mangent pas souvent à leur faim et leurs repas sont maigres : l'orge, le seigle, la bouillie de sarrasin, les châtaignes, les légumes secs et une médiocre quantité de pommes de terre en sont la base. Mais l'aliment principal est le pain dont le prix règle la survie. En 1827, un préfet de police clairvoyant écrivait : « Il faudrait veiller que le prix du pain n'excédât pas trois sous la livre. » Or nous en sommes au pain de quatre livres à quinze sous, trois sous de trop qui comptent dans le budget d'une famille déjà mal nourrie, et ce n'est qu'un début.
La viande est un luxe que l'ouvrier s'offre les jours de paye, c'est-à-dire deux fois par mois. Encore doit-il avoir un bon salaire. Il peut alors se fournir chez l'un des quatre cents bouchers de la capitale à moins qu'il n'aille chercher, dans les gargotes qui entourent les barrières, des morceaux cuits qui n'ont pas payé l'octroi.
Commenter  J’apprécie          00
Les ouvriers célibataires, ceux qui travaillent bien, fréquentent le restaurant. Peut-on nommer ainsi cette salle de la rue de la Mortellerie, au sol boueux où, dès l'entrée, deux bonnes transvasent, de la marmite dans une écuelle de fer, une seringuée de bouillon et un morceau de pain ? Quand « l'assiette » est vide, on y jette un morceau de bœuf que l'on pique avec « une fourchette en fer en public dégraissée sur les lèvres de la servante ». Et c'est tout de même un repas à quarante-cinq centimes ! On peut dîner à moins, mais la viande sera plus dure. A sept sous, on trouve seulement de quoi se remplir l'estomac d'une « soupe épaisse, de pommes de terre frites, d'eau et de pain à gogo » . Pour trois sous — il est inutile de chercher un traiteur moins cher — la mère Bidoche, près de la fontaine des Innocents, donne encore de quoi tromper sa faim, mais s'il n'y a pas de place à table, il faudra s'installer sur les marches de la fontaine, quel que soit le temps. Que l'on apporte sa miche et son couteau et l'on pourra se nourrir d'un semblant de soupe où nagent quelques choux, puis d'un morceau de bœuf aux haricots noirs. Ce n'est pas si mal pour le prix.
Commenter  J’apprécie          00
Bourgeois et prolétaires.

Ces ouvriers de passage, ces étrangers, ces divers types de Parisiens, de souche ou d'adoption, qui peuplent la capitale méritent une plus ample présentation.
Paris compte, en cette année maudite, 785 862 habitants. C'est la plus grosse ville de France : aucune autre n'atteint 200 000. La répartition en est inégale : dans les 28 quartiers du centre, taillés petits sur le cadastre, 383 876 sujets, près de la moitié de la population, se partagent seulement un cinquième de la superficie. Dans cette zone, où la surpression démographique est déjà menaçante, arrivent sans cesse, surtout des départements du Nord, des ouvriers en quête d'ouvrage.
Les uns, saisonniers, constituent une population fluctuante difficile à évaluer, d'autres font souche. « En 1833, sur 100 Parisiens décédés, 50 seulement sont nés à Paris, 41 dans les départements, 5 à l'étranger, 4 dans la Seine »
Commenter  J’apprécie          00
Si la France historique avait déjà subi de nombreuses calamités, guerres, émeutes, pestes, grippes, famines, toutes porteuses d'une immense épouvante et soldées par des hécatombes, il lui fallut attendre 1832 pour voir de près cette nouveauté : le choléra. Depuis quelques mois, même les moins prévenus savaient qu'il ravageait l'Europe mais, par une sorte d'inconscience, le gouvernement prit des
mesures préventives insuffisantes et la population refusa tout d'abord d'y croire. Mis à part quelques cas isolés, c'est dans la capitale que l'épidémie éclata, jetant la terreur, dès qu'ils en eurent compris l'importance, parmi les Parisiens de toutes catégories sociales. L'objet de cet ouvrage est, en premier lieu, de décrire tout simplement l'évolution de cette épidémie et les comportements qu'elle engendra chez le plus riche comme chez le plus misérable.
Commenter  J’apprécie          00
1832 entame sa carrière. Qui désire visiter Paris doit se hâter car, dans quelques semaines, avec l'arrivée du printemps, il n'y fera plus bon vivre.
On n'a que l'embarras du choix pour entrer dans la capitale : le mur d'enceinte qui l'entoure est percé de 58 portes, dont 45 sont ornementées de pavillons bâtis à l'imitation de l'antique par l'architecte Claude Nicolas Ledoux. Murailles et barrières n'avaient pas été élevées pour le plaisir des yeux mais afin de rendre plus efficace le fonctionnement de l'octroi, et ce mur, dit des « Fermiers généraux »,
construit dès 1784 sur l'ordre de Louis XVI, n'a rien perdu de son impopularité.
Commenter  J’apprécie          00
Les collaborateurs de La Gazette médicale ont beau jeu d’ironiser sur les signes qui désignent aussitôt ces choléraphobiques : […].
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ange-Pierre Leca (23)Voir plus

Quiz Voir plus

Couleur: Jaune

Ce peintre a réussi à peindre jaune sur jaune . Les Tournesols est une oeuvre signée:

Paul Gauguin
Pablo Picasso
Vincent Van Gogh

8 questions
80 lecteurs ont répondu
Thèmes : jaune , couleur , culture générale , peinture , cinema , littérature , art , histoireCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}