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Citation de PatriceG


"Les toiles de Tolstoï ne ressemblent jamais à celles de Pouchkine, ni à celles de Tourguenief, ni à celles d'aucun autre écrivain russe"
MH 1946

Pour s'en convaincre, il suffit de rapprocher les deux nouvelles du même nom, la Tempête de neige de Pouchkine et celle de Tolstoï :
L'une part tout de suite dans l'intrigue et la tempête de neige n'est qu'un prétexte :
" A la fin de l'année 1811, époque mémorable, vivait dans son domaine de Niénaradovo le bon Gabriel Gavrilovitch R.. Il était renommé dans toute la circonscription pour son hospitalié et sa cordialité. A tout moment , les voisins venaient chez lui pour boire et manger, jouer au boston à cinq kopeks avec sa femme Praskovia Pétrowna, er certains pour voir leur fille, Marie Gavrilowna, une jeune fille de dix-sept abs, pâle et svelte. Elle était considérée comme une riche héritière, et plusieurs la destinaient, soit à eux-mêmes, soit encore à leur fils..
Marie Gavrilowna avait été éduquée d'après les romans français et, par conséquent, elle était amoureuse. L'objet de son choix était un pauvre enseigne de l'armée, qui se trouvait en congé dans sa campagne. Il va de soi que les jeune homme brûlait de la même passion et que les parents de sa bien-aimée, ayant aperçu leur pendant réciproque , avaient interdit à leur fille de songer seulement à ce mariage, et recevaient l'enseigne plus mal encore qu'un assesseur en retraite.
Nos deux amoureux étaient en correspondance et se voyaient chaque jour dans un petit bois de sapins ou bien près d'une vieille chapelle ..

L'autre, la neige n'est pas anecdotique, elle apparaît au premier plan :
" Vers les sept heures du soir, ayant pris du thé , je quittais un relais de poste dont j'ai oublié le nom, mais qui se trouve quelque part sur le territoire de l'Armée du Don, près de Novotcherkassk. Il faisait déjà nuit lorsque, enveloppé dans ma pelisse et la capote du traîneau, je m'installai à côté d' d'Aliochka. Passé le bâtiment de la poste, le temps paraissait doux et calme. Bien qu'il ne neigeât pas, on ne voyait pas la moindre étoile au dessus de nos têtes, et le ciel semblait extrêmement bas et noir, comparé à la plaine couverte de neige immaculée qui s'étendait devant nous.
A peine avions-nous dépassé les silhouettes sombres des moulins, dont l'un agitait maladroitement ses grandes ailes, et quitét le village, que la route me parut devenir plus lourde et plus enneigée, tandis que le vent se mettait à souffler plus fort sur ma gauche, à déporter les queues et les crinières des chevaux et à balayer avec obstination la neige soulevée par les patins du traîneau et les sabots des chevaux. Le son de la clochette s'entendait de moins en moins, un filet d'air froid entré par quelque interstice de ma manche me parcourut le dos , et je repensai aux paroles du maître de poste, qui m'avait conseillé de ne pas partir, si je ne voulais pas passer la nuit à chercher mon chemin et à grelotter..
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