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Citations de Lina Nordquist (39)


Il y a deux choses auxquelles personne n'échappe dans la vie. Mourir et choisir.
p 223
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Nous qui avons le travail et la grâce avec nous, a-t-elle dit à sa fille aînée, nous devons agrandir notre table, et non notre clôture.
p 25
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Nous n'avons pas tardé à nous tordre de faim. Si les premières neiges nous avaient embrassés tendrement, l'hiver n'avait plus rien de doux ni de chaleureux. Ce n'était plus que gel, vide et paysage mort. Je manquais de lait pour ma petite. Mon garçon semblait avoir les yeux plus grands qu'avant. Sous les miens étaient apparues des poches aussi grosses que des prunes, marque des nuits trop courtes, du vent cinglant, de tous ces ventres vides et fragiles à remplir. Mes mots écorchaient Armod. Après tout, c'est ça, l'amour : s'il ne trouve pas de quoi se nourrir, il ne peut gagner la conscience et le coeur. Avec la faim, l'amour se déchire en lambeaux. Les moustiques desséchés sont les plus agressifs.
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Un chevreuil apparaît près de la clôture, nos regards se croisent et il s'enfuit aussitôt. Peut-être que ce n'était que mon imagination, l'ombre d'une branche. Les chevreuils ont des bois qui poussent chaque année, paraît-il, une fois tombés, ils réapparaissent comme des bourgeons sur leurs têtes. Pour nous, les humains, c'est différent. Ce qui est fait est fait.
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Mais tant qu’il y a l’amour… Ce n’est pas vrai. Avant tout, il faut de quoi vivre. J’avais beau aimer mes petits, leur estomac leur faisait mal. Nous mangions tout ce que nous trouvions, y compris des vers de terre. Ta sœur et toi, vous aviez les yeux qui brillaient de désespoir comme des animaux affamés. 
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J'étais devenue bonne au presbytère, la femme du pasteur avait besoin d'aide pour tenir la maison et ma présence plaisait à son époux. La nuit, quand le silence régnait, il ne manquait jamais une occasion de se glisser dans ma chambre. Comme le paysan des années plus tard, il venait se servir. Sa peau devenait moite contre la mienne aussi souvent qu'il le souhaitait, et la buée qui apparaissait sur la vitre donnait l'impression que même les murs avaient abandonné.
- je vous remercie, mademoiselle, m'avait-il dit un jour, avant de s'en aller.
Il me donnait envie de vomir, mais je le laissais recommencer. Qu'aurais-je pu faire d'autre ? La femme du pasteur avait mis sept mois à remarquer que mon ventre s'arrondissait et à me jeter dehors.
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– Qu’il est facile de s’habituer à tant de beauté, me suis-je extasiée.
– Il faut bien, a répondu Armod. Mais quoi qu’il arrive ne t’habitue jamais à l’horreur.
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Quand on aura vu toute une forêt grandir, c’est qu’on aura vécu.
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Dans l'ombre des arbres demeurent ceux qui nous manquent.
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Je n'ai pas peur de mourir j'ai peur de ne pas vivre, Kara
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La forêt, la vraie, commence de l’autre côté de notre clôture. Outre les arbres, c’est ce qu’il y autour qui fait son caractère, l’air,la mousse, le lichen,les fleurs et les champignons. De simples troncs alignés en rang d’oignons m, ce n’est pas une forêt.De même qu’on n’a pas une vie juste parce qu’on existe.
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— Chaque vie, c'est un morceau de temps, il faut juste espérer qu'on ait de quoi s'abriter du vent.
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Nous sommes sortis un moment, laissant la porte ouverte pour aérer la mort et faire entrer la vie.
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Se souvenir de tout , ce n’est pas joyeux.
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Au fond de la forêt, l'âme a bien des choses auxquelles se fixer, a-t-elle affirmé.
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Quel étrange destin. Tu t'ouvrais à la vie, Roar, toi qui avais toujours eu les cheveux parsemés d'aiguilles de pin et de résine. Toi qui t'étais recroquevillé sur toi-même et tourné vers le passé, le regard clairvoyant. Jusqu'à ce qu'arrive cette fille, avec ses histoires et son rire qui aurait pu piéger une forêt entière. Cette fille qui t'a ouvert les yeux, éclairé le regard, et réchauffé la peau. Qui a fait naître chez toi un rire aussi sonore qu'une pluie de cloches, qu'un cheval au galop. Le Sien était chaleureux comme Armod.
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Je n'ai pas peur de mourir, j'ai juste peur de ne jamais vraiment vivre.
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Comment pourrais-je un jour payer ma dette envers toi ? lui ai-je demandé.
- Aime-moi, a-t-il répondu. Simplement : aime- moi.
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Une heure plus tôt, la journée était normale. L'enfer n'est jamais qu'à quelques minutes du quotidien.
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Attendre ce qui n'arrivera jamais est un curieux sentiment.
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