Elle ne respecte personne, la guerre. Même quand elle ne touche pas au corps, elle abîme l’âme.
Derrière Fynch, les bois s'embrasent, puis le soleil s'extirpe de l'horizon pourpre. Les jeunes arbres et les grands pins, le soleil qui étire ses rayons, tout est flamboyant et baigné de lumière, de nouvelles ombres apparaissent, le monde prend vie.
La tristesse ne part jamais complètement, je crois, par contre elle devient plus supportable.
Quand on devient parent, il y a cette chose en vous qui s’épanouit et grandit. On aime comme on n’a jamais aimé auparavant.
Le soleil de décembre, chaud et encore haut dans le ciel mais qui commence à décroître, sa lumière qui se diffuse entre les jeunes arbres. La brise. L'air chargé de pin, de terre et de cerf et de cerf de Virginie aussi : la promesse contenue dans cette odeur, un espoir pour l'avenir.
Je n'avais aucune limite parce que j'avais déjà franchi toutes celles qu'on peut imaginer.
C'est terrible de perdre une personne que l'on aime, terrible. On découvre une souffrance qu'on ne connaissait pas. (p. 57)
Je lui prends la main pour la serrer, puis je me cale contre le tronc, tout près d'elle, et je crois bien que n'importe qui dans ce monde serait bien en peine de faire l'expérience d'un moment plus idyllique que celui-ci. Le soleil de décembre, chaud et encore haut dans le ciel mais qui commence à décroître, sa lumière qui se diffuse entre les jeunes arbres. La brise. L'air chargé de pin, de terre et de cerf de Virginie aussi : la promesse contenue dans cette odeur, un espoir pour l'avenir.
Je lui dirai un jour. Toute la vérité. Ce que le monde au-delà de cette cinquantaine d'hectares de bois nous a fait. Ce qu'il nous ferait encore.
J’ai toujours été convaincu que si une chose était écrite, et qu’elle n’advenait pas la première fois, alors on avait une seconde chance. Mais je n’ai jamais eu l’audace de croire à la possibilité d’une troisième ou même d’une quatrième chance. D’imaginer que le monde pourrait vous offrir un peu de bonheur après vous avoir, toute votre vie, accablé de peines, comme s’il avait changé de position sur celui que vous êtes et sur ce que vous méritez. Appelez ça comme vous voulez : chance, karma ou, peut-être davantage, grâce.