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4.1/5 (sur 317 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Fontainebleau , 1986
Biographie :

Clara Arnaud est écrivain voyageur et romancière.

La lecture de récits d’aventure exacerbe ses rêves de voyage et, à 15 ans, elle découvre la langue chinoise. Mais son premier voyage en Chine n’est pas pour tout de suite : à 16 ans, elle traverse l’Europe en train, du sud au nord ; à 17 ans, elle pédale seule au Québec et réitère l’expérience cycliste dans l’Ouest irlandais un an plus tard. Puis, c’est au Kirghizistan que la porte sa farouche passion pour les montagnes et les chevaux.

En 2008, après une année de préparation et âgée d'à peine 21 ans, Clara Arnaud débarque en Chine. Durant cinq mois, ce pays lui offre une expérience bouleversante qui culmine au Tibet et dont elle tire un récit aux éditions Gaïa intitulé "Sur les chemins de Chine" pour lequel elle reçoit de nombreux prix dont le Grand prix de la fondation Zellidja en 2009.

Entre ses voyages, Clara se consacre à ses études de géographie, de chinois et d’économie à Sciences-Po, ainsi qu’à sa passion pour la course à pied et l’équitation. Elle est titulaire d'un master à Sciences-Po (2009-2011) et à l'Université Tsinghua (2011).

Clara Arnaud travaille depuis plus de dix ans sur des projets de développement international, et ses premières missions l’amènent au Sénégal, au Bénin et au Ghana, avant la République Démocratique du Congo et le Honduras.

Elle consacre son premier roman, "L’orage" (2015), à Kinshasa, la capitale congolaise où elle restera deux ans.

Après "La Verticale du fleuve" (2021), "Et vous passerez comme des vents fous" (2023) est son deuxième roman publié chez Actes Sud.
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Source : www.festivallabasvudici.com
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À l'occasion du Forum des libraires 2023, Anne-Sylvie BAMEULE, présidente du directoire, présente la rentrée littéraire d'Actes Sud - @ActesSud Au programme de la rentrée d'automne 2023 : 0:00 La rentrée littéraire d'Actes Sud marquée par la notion de territoires 0:42 Et vous passerez comme des vents fous de Clara Arnaud 1:13 Casablanca Circus de Yasmine Chami 2:01 Provinces de la nuit de Loïc Merle 2:51 Veilleuse du Calvaire de Lyonel Trouillot 3:37 Étraves de Sylvain Coher 5:12 Déserter de Mathias Enard 6:27 Le Roman de Jeanne et Nathan de Clément Camar-Mercier Un événement @livreshebdo_ avec le partenariat de @babelio


Citations et extraits (105) Voir plus Ajouter une citation
Le jour de leur rencontre, Alma s'était assise contre un arbre, elle avait ôté ses chaussures de marche, posé les jumelles ; elle grignotait un morceau de chocolat, s'apprêtant à repartir bredouille – il fallait savoir renoncer –, quand elle avait entendu une pierre tomber. Un isard ? Elle avait levé les yeux et, juste au-dessus d'elle, à quelques centaines de mètres, l'ourse jouait les équilibristes dans les éboulis. Indifférente à sa présence, l'animale retournait d'énormes pierres pour trouver insectes et charognes. Derrière elle, deux oursons duveteux, encore frêles, cavalaient, au risque de dévaler la pente à tout moment, entraînés par l'un des blocs que leur mère balançait sans ménagement. Le souffle court, Alma avait saisi sa paire de jumelles, incroyable de les voir comme ça. Son pouls s'était emballé, rester calme surtout, mais le bang bang se répercutait dans sa cage thoracique, et il lui semblait qu'on pouvait entendre son cœur battre dans toute la vallée, alors qu'elle braquait son attention sur l'ourse. Stature exceptionnelle, fourrure noire et ce collier de poils argent, c'était bien la doyenne, celle que l'on appelait parfois la Negra dans l'équipe. L'ourse avait jeté encore quelques pierres qui, dévalant, l'avaient fait sursauter. Puis l'animale l'avait fixée, et c'est comme si, à ce moment précis, Alma prenait la mesure de sa puissance, les cent kilos de muscles et de fourrure de l'ourse affamée par la diète hivernale, de la largeur de ses paumes, t'inquiète ma belle, je sais que je suis chez toi. L'ourse l'avait toisée de son promontoire, se dressant sur ses pattes arrière pour jauger une éventuelle menace grâce à son flair, avant de s'éloigner, sans hâte, escortée des deux petits, son corps épais se mouvant avec une exceptionnelle dextérité.
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Il respirait plus régulièrement. Une goutte de sueur coula le long de son front, froide. Il frissonna. Le ciel donnait l'illusion d'être à portée de doigts, vaste toile sombre, et pourtant rien de plus impalpable que le cosmos, une immensité de matière, de vide, de temps. II observa encore l'astre incandescent, la silhouette irréelle des montagnes dans sa lueur rouge. Qu'il se fût réveillé par hasard au moment précis où la Lune se trouvait dans l'ombre de la Terre l'interpella. Il ne savait pas si l'ardeur de l'astre lui signalait que la montagne l'accueillait, ou s'il s'agissait d'une menace. Il resta assis devant la porte de la cabane, se roula un joint et fuma dans le frimas printanier, sous la lune éclipsée.
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Les plantigrades ne méritaient pas plus d’être défendus que n’importe quelle autre espèce en sursis, mais, les protégeant, c’était tout un écosystème qu’il s’agissait de conserver. L’ours prenait place dans une chaîne d’interdépendances, impliquant quantité de plantes, d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens, mais aussi les hommes et leur bétail. Alma ne pouvait pas lancer ce genre de démonstration ou de débat au comptoir, où les conversations ne supportaient pas la nuance, alors elle se tut et repensa aux montagnes.
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Depuis qu’elle s’était installée là-haut dix jours plus tôt, coupant les ponts, refusant d’obtempérer, pour une fois dans sa vie, elle s’était sentie légère, soudain débarrassée de la pression des résultats à fournir, des conclusions à tirer en hâte - la hâte n’avait rien à faire, d’ailleurs, dans l’observation du vivant.
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Nous étions en paix comme nos montagnes
Vous êtes venus comme des vents fous
Nous avons fait front comme nos montagnes
Vous avez hurlé comme des vents fous
Eternels nous sommes comme nos montagnes
Et vous passerez comme des vents fous

Hovhannès Chiraz « Impromptu »
Poète arménien (1914-1984)
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La montagne ne pardonnait pas. Il fallait de nouveau s'y frotter pour se forger un corps qui ne craignait ni les variations thermiques, ni l'humidité, ni les efforts lents des ascensions, ni les courses folles en descente.
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Elle s’éloigne lentement, de ce pas suspendu, quelque peu léthargique de la sortie d’hibernation. Malgré les restrictions alimentaires et la perte de poids qu’impose le demi-sommeil hivernal, elle lui semble toujours aussi grande, aussi puissante que la première fois qu’il l’a vue, un an plus tôt, sa grosse tête balançant au rythme de ses pas, du mouvement de ses épaules ourlées de fourrure. Les premières semaines de printemps, ils sont encore faibles, peu réactifs, lui a expliqué Marcel, c’est le bon moment pour s’en approcher sans risque – et des ours, il en a chassé, il a l’habitude, le vieux. Elle dégage pourtant déjà une impression de grande force.
Et maintenant, Jules retient sa respiration, se concentre pour rester immobile, et il prie avec ardeur pour que son odeur soit suffisamment camouflée par celle de la terre, l’humus dans lequel il baigne, qu’elle ne le sente pas, il prie pour que tout se déroule comme dans ses plans, ses rêves. Il suffirait d’un souffle de vent mal orienté. Elle a disparu de son champ de vision, soudain. Il attend quelques minutes, seuls les oiseaux et une brise dans les feuilles, le craquement des branches sous son torse, à chacune de ses respirations, perturbent le silence.
Il attend, attend encore un peu, imaginant l’ourse s’éloigner nonchalamment, gratter le tronc d’un arbre mort, se plonger dans la dégustation de larves d’insectes avec délectation.
Puis vient le moment, il le sent. Il se redresse doucement, déplie son corps centimètre par centimètre, regarde de droite à gauche, et s’avance vers l’entrée de la tanière, comme si une force extérieure, un instinct l’y guidaient plus qu’une décision raisonnée.
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La neige avait fondu, dévoilant les parois - camaïeu terre et mordoré, vrac de roches -, mais bientôt, le printemps imposerait sa fulgurance chlorophylle.
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Et bientôt, ils sont à la cabane, les rituels du soir s'enchaînent, puis il s'assoit sur le pas de la porte, dans le frais, et quelque chose opère encore, malgré les larmes qu'il ne peut retenir. Parce qu'ici vie et mort, joie et peine, intensité et lenteur, hommes et bêtes, lumière et néant, ciel et terre, douceur et violence se côtoient ; parce qu'il s'y fond et s'y efface, s'y sent si vivant, il s'accroche à ce bout de montagne. Les bêtes dorment, corps indistincts collés les uns aux autres, le ciel coule, l'herbe ploie sous la brise, partout s'élève l'odeur des excréments d'ovins qui parfument l'estive. Et Chance ronfle, allongée devant la cabane, son vieux flanc chevalin se soulève au rythme de ses respirations. Dans son sommeil, Lunita poursuit des brebis imaginaires. Une autre nuit fond sur l'estive.
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Quand tu fais partie du décor quelque part, c'est que tu as gagné le pari.
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