AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Lionel Bourg (15)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
La croisée des errances : Jean-Jacques Rousse..

Les débuts de Jean-Jacques Rousseau furent des débuts nomades.

Il circula, erra, pris la fuite, et cela pendant pas mal d’années. Beaucoup de ses tribulations eurent pour cadre la région Rhône Alpes, un livre aujourd’hui permet de suivre Rousseau au gré de ses errances, s’appuyant sur les textes de l’écrivain et associant ces écrits aux paysages que Rousseau traversa.

Ce livre nous ouvre les perspectives des pérégrinations du philosophes, ses marches parfois difficiles, marches qui s’étagent au fil des années et des lieux.

Lionel Bourg nous permet de suivre le Rousseau jeune vagabond amoureux des montagnes « Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur » et aussi le Rousseau trouvant asile aux Charmettes chez Mme de Warens et en proie aux émotions du jeune homme faisant connaissance avec l’amour et la volupté.

Mais Lionel Bourg suit les traces de l’écrivain à Lyon, à Valence, à Grenoble hors des sentiers battus.

Il est bon de découvrir le Rousseau musicien, le futur auteur des Confessions et des Rêveries d’un promeneur solitaire. Lionel Bourg à travers ses propres souvenirs nous invite à herboriser et vagabonder aux côtés de Rousseau en s’invitant dans ses écrits, en les lisant ou relisant tout en suivant son parcours de Genève à Paris.

Le portrait tracé du « proscrit, indésirable à Genève » et qui devient le philosophe inspirateur des Lumières. Mettant ses pas dans ceux de Jean-Jacques, Lionel Bourg nous invite à le connaître mieux, à redécouvrir l’impertinent qui aujourd’hui encore intrigue par son amour de la solitude tempéré par son envie de reconnaissance, son amour de la langue et de la liberté,.



Un petit livre écrit par un admirateur qui ne peut s’empêcher de dire « J’aime Rousseau », suivez le par les monts et par les champs derrière Jean-Jacques le genevoix, d’auberge en cascade, de l’adolescence à l’âge adulte, au long des chemins, c’est un joli parcours plein de sensibilité.

J’ai aimé ce petit livre qui fait la part belle aux errances du philosophe et de l’auteur, publié chez un éditeur de la région comme il se doit.
Lien : http://asautsetagambades.hau..
Commenter  J’apprécie          80
Les chiens errants de Bucarest

Ce récit en prose poétique est très pointu tant sur le fond que sur la forme. Assez rapidement, on déduit que l'auteur était en résidence ou en voyage dans ce pays et qu'il en fait une transcription très personnelle. Le motif poétique des chiens errants est très intéressant. Elle sied à merveille à la plume décomplexée, revêche de l'artiste. Par contre si l'on cherche à découvrir des choses en mode "littérature de voyage" on reste sur le pas de la porte. Mais à la fois on est chez Fata Morgana donc on sait où on met les pieds (ou pas). J'ai apprécié l'ouvrage. Plus long cela aurait été trop pour moi mais dans ce format c'est très bien. Si un jour je vais dans cette ville je penserais aux chiens de Lionel Bourg.
Commenter  J’apprécie          70
C'est là que j'ai vécu

Inventer l'endroit où l'on revient, d'où l'on s'élance, où rêve et vit. Dans une prose sinueuse, flâneuse, Lionel Bourg fixe, sans les figer, les contours flottant de son territoire imaginaire. C'est là que j'ai vécu mêle alors une description en promenade de Saint-Étienne, une évocation de ses noms et des bribes d'histoire et de luttes qui s'y attachent à un essai d'appropriation d'une poésie vécue.
Lien : https://viduite.wordpress.co..
Commenter  J’apprécie          50
Et des chansons pour les sirènes

A mi-chemin entre la poésie en prose, l’essai sur le langage et le vagabondage littéraire au fil de la plume, ce tout petit livre s’ouvre sur un chapitre autobiographique qui explore le rapport de l’auteur à la langue française, lui qui de basse extraction a flibusté son accès à la culture et au langage dit châtié voir littéraire comme un passager clandestin embarqué dans l’ascenseur social, avec entre les dents un coutelas acrimonieux forgé d’obscénités comme de références indiscriminées glanées où faire se peut.



Le langage est riche et alambiqué, parfois presque trop, convoquant à tour de bras grands noms et références littéraires, et obscurcissant parfois le propos. L’on passe ainsi de cette mise à sac culturelle à une réflexion aux méandres indistincts sur le langage des sirènes et leurs chants, faisant parfois escale par des souvenirs de visites culturelles dont le lien avec le sujet se révèle plus ou moins clair, avant de repartir serpenter vers la découverte d’une œuvre de vieillesse de Giono à la richesse de langage polyphonique pour achever sur des fossiles marins un cheminement pas désagréable, mais dont j’ai eu du mal à suivre la destination comme la progression, excessivement confuses.



Un petit ouvrage que sa longueur réduite permet de conserver dans la rubrique des « pourquoi pas », si les thèmes autour du langage vous intéressent et les expériences de lecture un peu difficiles ne vous rebutent pas.

Merci aux éditions le Réalgar !

Commenter  J’apprécie          50
Un Oiseleur, Charles Morice

Merci à Babelio qui m'a permis de découvrir ce livre grâce à l'opération "Masse Critique Non Fiction",



Le format de l'ouvrage est original. Il est tout petit 10x15 cm et compte une trentaine de pages, sobre, élégant et bien imprimé.



Charles Morice est un écrivain, journaliste, poète qui a vécu autour des années 1900. Il a été le "découvreur" de Verlaine et théoricien du symbolisme. Il a également découvert très tôt Camille Claudel, Picasso. Il était ami avec Gauguin.



Lionel Bourg ne nous offre pas une biographie "normale" (comme je le croyais), mais plutôt un hommage en forme de récit. Ce texte, malgré sa brièveté, est particulièrement ardu à lire. Les phrases sont longues, avec beaucoup d'incises. Le style est recherché mais indigeste (pour moi) avec un nombre considérable d'adjectifs.



Par exemple : l'auteur nous parle de la ville de Saint-Etienne (ville de naissance de Charles Morice) : " Instable et, à l'image de ses marais originels, prompte à digérer les chancelantes constructions qu'elle autorise en surface, la métropole manufacturière, qui survit à ses effondrements, mal fichue, cajolée, détestée, ne se contente pas d'abriter en ses grasses entrailles le trop célèbre labyrinthe où des Thésée en culottes courtes subjuguent, balle au pied d'impitoyables minotaures."



Malgré toute ma bonne volonté et mes efforts ( car je l'ai lu plusieurs fois ) je n'ai pas aimé ce livre : trop compliqué. Je retourne à la fiction et à des biographies classiques :)
Lien : http://carnetdenoisette.cana..
Commenter  J’apprécie          40
L'horizon partagé

Comme d'habitude avec Lionel Bourg, des textes sur ses souvenirs, dédiés à des personnes proches. Des lieux, des ambiances, mais ce livre est peu intéressant même lorsqu'on connaît les lieux dont parle l'auteur. Seul chapitre plus intéressant, celui sur ces petits-enfants.
Commenter  J’apprécie          30
L'Engendrement

Voici la chronique des années d’adolescence, quête autobiographique sociale et individuelle d’un auteur né en 1949.

L’écrivain est là et bien là, usant d’un vocabulaire d’une remarquable richesse et n’hésitant pas à bousculer les modes de l’écriture. Ainsi, Lionel Bourg, poète-prosateur, ose-t-il «aller à la ligne» au beau milieu de certaines phrases. Poème narratif? Texte inclassable... Et superbe.

L’enfance dont l’écrivain témoigne ici est noire, dans la compagnie d’une mère «vieille pythie» au langage de poissonnière et pourtant passionnée de littérature, entre Cosette et Madame Bovary, s’enthousiasmant pour Dostoïevski et détestant Zola en qui elle voit un bourgeois. L’époque est à l’électrophone sur quoi l’on écoute en famille Fréhel, Montand, Gene Vincent et Elvis Presley. Clark Gable est un roi. Il y a encore les mots «qui tombent d’un poste de radio».

«La radio piaulait

— Mexico, Mexico, Mexiiiiiiiiiiiiiico»...
Commenter  J’apprécie          30
L'horizon partagé

Une autobiographie épistolaire : ainsi pourrions-nous qualifier" L’Horizon partagé". Onze lettres adressées à des proches décrivent effectivement un parcours de vie, une enfance heureuse mais marquée par certaines difficultés scolaires, une adolescence engagée et enfin l’âge mûr : l’amitié et la poésie.

Lionel Bourg se raconte, donc, sans pour autant s’enfermer dans le piège de l’auto-contemplation, du narcissisme. L’horizon demeure partagé, au sens où chaque courrier constitue un hommage à l’interlocuteur : un camarade d’école, la fille, ou encore la compagne de l’écrivain. Diverses figures, généralement attachantes, prennent ainsi corps au fil des pages, comme cet oncle, ex-résistant communiste, bougon mais bienveillant, digne des "Vies minuscules" de Pierre Michon : « Tiens, je t’entends, déjà, l’usine à en vomir tous les matins quant tu partais avant le jour, et le Parti, les airs, les insultes, les humiliations à n’en plus finir (…) » (p. 109-110). Union, l’écriture dépeint généralement d’heureux moments, comme si l’existence restait au fond un cadeau, la possibilité sans cesse renouvelée de rencontrer des gens, de lire de nouveaux livres, de découvrir des paysages inédits. La tristesse point néanmoins fréquemment, notamment lorsque L. Bourg écrit à sa défunte mère : « Une femme usée, flétrie, qui rêve ou se souvient confusément des gens qu’elle a connus, jadis, un mari, des amants, les membres désormais indistincts d’une même famille » (p. 25). Une certaine nostalgie, relativement discrète, se dégage également en filigrane, sans qu’on puisse toutefois parler de passéisme.

Restent, dès lors, la magie de l’évocation du verbe, et le goût pour la poésie, pour elle-même et par elle-même. Riche d’une vaste érudition livresque et artistique, L. Bourg convoque de nombreuses figures tutélaires, à la fois des versificateurs tel Apollinaire ou René-Guy Cadou, mais aussi des peintres et des chanteurs parmi lesquels Ferré et Brassens. Lyrique, inspirée, la prose limpide de L’Horizon partagé reste d’ailleurs proche du verset : « C’est l’heure / Tout s’assemble. / Les amants de septembre ont embrassé l’été » (p. 184). Créateur d’une œuvre sensible et variée, Lionel Bourg signe là un de ses plus beaux livres.



(Article d'Etienne Ruhaud paru dans "Diérèse")
Lien : https://pagepaysage.wordpres..
Commenter  J’apprécie          10
C'est là que j'ai vécu

[...] D’une écriture foisonnante de réminiscences, le poète nous conduit d’un bout à l’autre de cet ouvrage qui se présente à la fois comme une ode à cette cité si chère au cœur de l’auteur et comme une tentative d’épuisement toute en délicatesse et délicieusement parée d’évocations multiples. Enfin, ce récit méditatif, porte une pléthore de réflexions sur le travail de l’écrivain et sur cette force que revêt la poésie, capable de transcender et de sublimer le réel jusqu’à le rendre plus onirique. [...]
Lien : https://proprosemagazine.wor..
Commenter  J’apprécie          10
Et des chansons pour les sirènes

Merci à Babelio et les éditions Le Réalgar pour l'envoi de ce livre! En le recevant j'ai été surprise par son format de ce livre: 10x15cm, et une soixantaine de pages! Bref une taille de carte postale, pas lourd, pas encombrant, c'est plutôt agréable à prendre en main! La qualité de l'édition/impression aussi est irréprochable.



Je m'attendais à un essai, la finesse de l'ouvrage ne l'empêchait en aucun cas (Les sirènes, de J-F Cerquand, sur le mythe des sirènes en Grèce antique, son rapprochement avec le culte de Perséphone et son évolution dans le temps est aussi un ouvrage court, très dense) mais là aussi j'ai été surprise. Il semble s'agir d'impressions personnelles, quatre chapitres, entre autobiographie, poésie en prose et récit d'enfance et de visite... C'est assez inclassable en fait. Mais pourquoi pas!



Ce qui est par contre vraiment gênant, c'est le style de l'auteur, affreusement alambiqué! Et qui me rappelle des souvenirs d'écriture personnels, quand adolescente, dans mon journal intime je commettais des textes très recherchés, à peu près aussi remplis d'adjectifs, d'adverbes, de propositions qui se rajoutent les unes aux autres, au point qu'on en oublie le début de la phrase, et de quoi elle parlait... Les phrases à rallonge, d'illustres écrivains tels que Marcel Proust s'y sont pourtant déjà essayés avec succès, que d'ailleurs Lionel Bourg cite aussi, parmi les innombrables références de son texte; qui ressemble plus à une liste de noms d'écrivains, de poètes, de chanteurs, entrecoupée par des souvenirs d'enfance et de de promenade à Castellane ( là où se trouve le musée des sirènes et de sirèniens), qu'à un vrai récit... Côté sirènes, je ne suis pas déçue: comme je disais, il a farci son texte de petites références, citations, noms célèbres, et j'ai pioché des choses intéressantes.



Alors j'hésite entre une indulgence coupable envers ce style si naïf dans sa recherche de sophistication, et un certain agacement devant ces divagations un peu pédantes : l'auteur insiste beaucoup sur le fait que venant d'un milieu populaire voire inculte, il a bien du mérite à avoir réussi à "s'en sortir" et à avoir acquis un langage soutenu...

Honnêtement, le contenu de cet ouvrage n'est pas inintéressant, mais ce style imbitable en rend la lecture assez rébarbative, malgré sa brièveté!

Commenter  J’apprécie          10
Et des chansons pour les sirènes

Je suis malheureusement passée complètement à côté de ce pourtant tout petit livre. Une soixantaine de pages modulées en quelques parties dont j'ai eu beaucoup de peine à saisir le cheminement voire même le propos.



La première partie est restée digeste car je suis parvenue à me raccrocher à un autre livre, d'un abord nettement moins abscons, sur le thème de l'appropriation d'un langage qui n'est pas celui de son milieu social (« Ma part de Gaulois » de Magyd Cherfi). Mais pour le reste je reconnais que j'ai fait chou blanc. Le vocabulaire n'est pas spécialement soutenu mais la syntaxe est beaucoup trop alambiquée. On s'y perd sans pour autant trouver cet égarement agréable.



Parfois on se coule dans le mouvement et on se laisse porter en appréciant la balade sans qu'il soit nécessaire de tout comprendre. C'est ce que j'avais le plus aimé dans un gros passage du roman noir « Nous cheminons entourés de fantômes aux fronts troués » de Jean-François Vilar : l'impression d'être accompagnée dans une déambulation à la fois intime et physique qui permet d'accepter qu'on n'en ait pas tous les codes.



Ici, dans « Et des chansons pour les sirènes », j'ai certes perçu du cheminement et de l'intime mais… on m'a abandonné quelques mètres à peine après avoir pénétré le labyrinthe. Je ne pense pas que ce soit un défaut de références de ma part – en tout cas pas exclusivement ni systématiquement. J'ai plus l'impression que l'auteur n'a tout simplement jamais cherché à se rendre intelligible. Soit parce qu'il se parle avant tout à lui-même et dans ce cas, ça relève du journal intime et ça ne me concerne pas. Soit, et c'est plus ennuyeux, parce qu'il ne s'adresse volontairement qu'au « haut du panier » de son lectorat ou, si je veux être un peu plus charitable : aux seuls habitués de son style.



Dans les deux cas, en tant que lectrice lambda, je suis exclue de la sphère et c'est assez désagréable d'être tenue en échec par un texte de 60 pages. Les thèmes évoqués, pour ce que j'ai pu en capter, sont pourtant de ceux qui m'intéressent. Je suis donc d'autant plus déçue de n'avoir pas pu saisir le propos autrement que par nébuleuse intuition en quelques rares passages…



Je remercie néanmoins Babélio et le Réalgar-Editions pour cet envoi. C'est une expérience intéressante en soi de découvrir un texte qui est – ou auquel on est – hermétique !
Commenter  J’apprécie          10
Les montagnes du soir précédé de La seule qui n..

Quand j’ai déballé ce livre de son enveloppe, je me suis dit qu’il serait mon préféré d’entre tous. Tout m’y portait. D’abord, c’était l’occasion de saluer le remarquable et patient travail de Gérard Fabre qui propose de si beaux livres – et ces Montagnes du soir sont du bel ouvrage : les reproductions des huiles de Bruno Danjoux se prêtent bien au papier, la main est agréable, la typographie et la mise en page sont sobres et claires. Ensuite, j’étais heureux de retrouver Lionel Bourg dont j’ai déjà lu bien des livres et auquel je dois l’une de mes premières petite publication. Mes a priori me portaient vers ce livre et rien ne semblait devoir le remettre en cause – si ce n’est que je connaissais déjà l’auteur, ce qui est finalement frustrant : on préfèrerait s’enthousiasmer pour une découverte.





Autant le reconnaître, j’aime Lionel Bourg. J’aime ce style assez à part, les sonorités de ses grandes phrases à nulle autre pareille, j’aime sa révérence pour les mots rares et précieux. Bien sûr, on peut dire qu’il est parfois pompeux, trop dense, confus, verbeux, qu’à d’autre moment, il a des emportements désuets… Oui, souvent on peut dire qu’il en fait trop. Il n’en reste pas moins que Lionel Bourg a une langue, un style, une force qui ne laisse pas indifférent





On peut également regretter que ses livres soient plus des pérégrinations, des ballades poétiques, des feuillets plus proches de la poésie que du « Livre » - pour autant que cela veuille dire quelque chose. On ne trouvera pas entre ses pages « d’histoire », qui se déroulerait du début à la fin – c’est d’ailleurs dommage, si je peux me permettre, Lionel en conteur d’histoire devrait être merveilleux ;-). Nous sommes incontestablement dans des carnets, dans le work in progress que constitue son œuvre, où les Montagnes du soir ne sont certainement qu’une étape de plus, même si la sensibilité y affleure toujours un peu plus vive. Lionel s’y dévoile certainement un peu plus que dans d’autres de ses livres (au moins dans la troisième partie) – et ce n’est pas pour ne pas nous toucher un peu plus.





Peut-être que ce n’est ni un livre essentiel, ni un livre majeur pour le lecteur : juste un monologue, un bavardage, la marque du besoin vital de jouer sa musique. Car il y a cette musique, cet amour incommensurable des mots : « Il y a de l’équarrissage dans la manière dont les vallons dénudent leurs courtes et oblongues falaises. » Bien sûr, il y a des « enflures », du verbiages, des encombrements de vocabulaire, des dérisions adolescentes, des critiques à la petite semaine et des couples nostalgico-littéraires un peu agaçant.





Pourtant, j’avoue, je passais sur tout cela… Car comme le dit Escarbille bis : « l’écriture de Lionel Bourg n’est pas facile à accepter, elle prend à la gorge car elle dégorge quelque chose de plus qu’un sanglot. »





Mais voilà. Il y a eu l’analyse de Tophiv : http://www.zazieweb.fr/site/fichelivre.php?num=6717#Message46883


D’un coup, celle-ci noircit tout l’ouvrage. C’était comme s’il avait été violemment caviardé. C’était comme si ma naïveté était tombée. La fraîcheur était partie. Je buttais sur chaque phrase. La musique n’était plus là. Je ne l’entendais plus. Je ne faisais plus que chercher les pièges, les phrases bancales. Je boitais à la lecture des pages, mes pieds s’enfonçant dans la moindre ornière. D’un coup Lionel Bourg m’apparaissait aussi nu qu’une rédaction relue par un professeur exigeant. J’en étais le premier malheureux.





Pendant longtemps, je ne suis plus arrivé à lire ce texte. Depuis, cahin-caha, je reprends mes marques. En feuilletant le livre, j’arrive enfin à nouveau à y entrer. La musique est encore un peu dissonante, mais le charme de la mélodie recommence à transparaître. Je ne sais pas si je m’en remettrais. Tophiv a laissé une marque indélébile. Je relirais Lionel Bourg. On ne quitte pas comme ça ceux qu’on aime. Il restera certainement dans mon panthéon d’auteurs d’aujourd’hui. Mais une blessure s’est ouverte, comme un regret, comme une petite trahison qu’on ne parvient jamais à oublier. J’en serais toujours le premier malheureux.





Donc j’aime ce texte oui. Mais plus autant qu’au début de cette aventure. J’en suis toujours le premier malheureux.
Commenter  J’apprécie          12
Un Oiseleur, Charles Morice

Je ne connaissais pas Charles Morice, c'est chose faite. Je retiens de lui son esprit de découvreur et d'insoumis sans concession, son honnêteté allant jusqu'à le rendre inadapté à ce monde, son âme d'enfant et son ironie.



Et je remercie Lionel Bourg qui me donne envie, avec ce court hommage (plus qu'une biographie), de découvrir Morice dans ses œuvres.



(Merci également à Babelio et aux éditions du Réalgar pour ce livre reçu dans le cadre de Masse critique).
Commenter  J’apprécie          00
Un Oiseleur, Charles Morice

« Un oiseleur, Charles Morice » évoque la vie de Charles Morice, artiste de la fin du XIXe – début du XXe siècle, principalement connu pour avoir été l’ami de nombreux artistes de l’époque, notamment Verlaine et Gauguin.

L’écriture de ce court texte est rythmée, poétique et suggère quelques aspects de la vie d’adulte de Charles Morice, à la manière d’un peintre pointilliste, par petites touches.

J’ai apprécié la lecture de ce court texte, comprenant de nombreuses références bibliographiques, qui m’a donné envie de connaître plus en détails la vie et l’œuvre de Charles Morice.

Commenter  J’apprécie          00
Les montagnes du soir précédé de La seule qui n..

C'est un carnet de rêveries, de souvenirs d'enfance et de méditations autobiographiques avec en toile de fond les montagnes de Forez.

Ces montagnes du soir, ne sont pas les montagnes les plus passionnantes que j’ai eu le plaisir de gravir.

Mais bizarrement, au fil des pages, je me suis laissée bercée par les mots, emportée par les descriptions de Lionel Bourg, touchée par les illustrations de Bruno Danjoux.

C’est comme un murmure mélancolique. Une douceur chantante. Le retour, le passé, l’enfance, les souvenirs. Tout ce passé que nous entraînons avec nous et qui fait de nous, ce que nous sommes aujourd’hui.

A découvrir ...
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Lionel Bourg (43)Voir plus

Quiz Voir plus

Garfield et son monde

Quel est le plat favori de Garfield ?

Un hamburger
Une carotte
Un poisson
Des lasagnes

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Thème : Garfield, tome 1 : Garfield prend du poids de Jim DavisCréer un quiz sur cet auteur

{* *}