Voici la chronique des années d'adolescence, quête autobiographique sociale et individuelle d'un auteur né en 1949.
L'écrivain est là et bien là, usant d'un vocabulaire d'une remarquable richesse et n'hésitant pas à bousculer les modes de l'écriture. Ainsi,
Lionel Bourg, poète-prosateur, ose-t-il «aller à la ligne» au beau milieu de certaines phrases. Poème narratif? Texte inclassable... Et superbe.
L'enfance dont l'écrivain témoigne ici est noire, dans la compagnie d'une mère «vieille pythie» au langage de poissonnière et pourtant passionnée de littérature, entre Cosette et
Madame Bovary, s'enthousiasmant pour
Dostoïevski et détestant
Zola en qui elle voit un bourgeois. L'époque est à l'électrophone sur quoi l'on écoute en famille Fréhel, Montand, Gene Vincent et Elvis Presley. Clark Gable est un roi. Il y a encore les mots «qui tombent d'un poste de radio».
«La radio piaulait
— Mexico, Mexico, Mexiiiiiiiiiiiiiico»...