Quand un recueil trace les portraits de gens confinés…
Je croyais découvrir en choisissant ce livre un roman sociétal fait de statistiques et de données factuelles et j’ai découvert des portraits typés, nettoyés au karcher pour en montrer la structure mentale principale. Tout ceci montré avec un humour incisif et corrosif. Bref, un moment unique correspondant sans doute au ressenti des followers sur Instagram quand Lison Daniel égrène ses chroniques du jour.
C’est donc une galerie de personnages que l’autrice nous présente, des gens normaux englués dans les périodes de confinement connues en 2020. Chacun doit faire avec son caractère et c’est souvent savoureux. Isabelle est une bourgeoise qui a des problèmes de riches, Franck est un caviste qui ne sait vendre que du vin bio, Annick est une astrologue qui n’hésite pas à prédire des avenirs sombre, d’autres encore tournent en rond ; tous ont une spécificité, une histoire, un vocabulaire, une teinte particulière.
Ce petit livre de 156 pages se déguste comme un bonbon acidulé à laisser fondre en bouche. Intense et bref plaisir d’une soirée qui aurait pu être morose sans cette lecture. J’avoue avoir ri aux éclats une ou deux fois, avoir été séduite souvent par la perspicacité du trait lancé pour figer l’une des personnalités, avoir reconnu l’esprit de cette période que personne n’a oubliée et qui a changé pas mal de gens.
Le bémol dans un premier temps est la réflexion que je me suis faite sur l’intérêt d’un livre papier quand tout a déjà été publié sur un réseau social avec en plus la voix de l’autrice, mais je pense que la strate du lecteur lambda en recherche d’humour du jour est une cible, en effet, à ne pas négliger.
Je remercie Virginie et Mon Poche pour ce service presse.
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