Citations de Lizzie Felton (26)
L'enfer n'est composé que de remords, de désespoir, de culpabilité et de honte. Il n'y a ni amour, ni bienveillance, ni repos. Juste un feu cruel qui châtie les damnés pour l'éternité.
Chaque être humain passe son existence à se chercher, et rares sont ceux qui finissent par se trouver.
Mais les ténèbres n'étaient pas un obstacle. Et elles n'étaient pas non plus son ennemie. Il savait que les grandes vérités se terraient toujours dans l'obscurité.
L'angoisse fleurissait en elle en des bouquets de ronces et leurs épines se plantaient une à une au fond de sa gorge.
L'angoisse fleurissait en elle en des bouquets de ronces et leurs épines se plantaient une à une au fond de sa gorge.
Ah, Violette... Il fallait dire qu'elle aimait tant les fleurs ! Sûrement parce qu'elle en était une. Une fleur vulnérable et céleste, au délicieux parfum.
Une rose éternelle.
C'est un homme charmant, mais c'est un intellectuel et les intellectuels se suffisent souvent à eux-mêmes. Surtout les écrivains ! Avec tous les personnages à qui ils donnent vie, ils ne sont jamais seuls. Mon époux dit que l'être humain cherche dans la compagnie de ses semblables un moyen de se fuir lui-même, et qu'il n'a guère besoin de cela. Moi je ne peux pas ! Je ne peux pas me contenter de moi-même. Alors je contemple Ulysse... Je le regarde s'épanouir, créer, et c'est pour moi le plus beau des spectacles.
Pourquoi les plus beaux souvenirs étaient-ils ceux qui résonnaient en nous comme les plus douloureux ?
Il n'existait pas d'émotions positives ou négatives. Juste des émotions. Chacune d'entre elles avait son importance. Certaines étaient agréables. D'autres non. Mais il fallait les vivre. Voilà tout. On se sentait mieux une fois qu'on l'avait compris.
Un cri venait de retentir dans la pièce. Un cri hideux, propre à glacer le sang, bientôt suivi d’un froissement métallique. A moins que tous deux provinssent de l’autre côté de la vitre? Il n’aurait su le dire. Mais ils lui avaient semblé être d’une telle violence qu’il avait la sensation de les avoir entendus éclater dans sa propre tête. Il en avait mal aux tempes. Mal au cœur. Si mal qu’il en tremblait. Comme si un pic venait de lui transpercer le ventre. De le déchiqueter à l’intérieur.
La lecture du conte achevée, Violette ferma le livre et le posa sur la table de chevet.
— Raconte-moi encore une histoire, maman ! Une histoire avec pas de princesses dedans. Elles sont idiotes, les princesses ! J’adore pas ça, moi !
— Ah bon ? Et pourquoi les trouves-tu idiotes ?
Salsa la dévisagea d’un air compatissant.
— Mais... Maman ! Elles embrassent des crapauds !
— Ah oui ! sourit-elle. Tu as sans doute raison...
— Tu me racontes Happy Potter ? Ou Persil Jackson ?
Sa mère secoua la tête, faisant danser les longues mèches qui s’échappaient de son chignon.
Tout comme sa mère, Blues avait été charmée par cette bâtisse et n’avait éprouvé qu’un vague sentiment de tristesse à l’idée de quitter celle dans laquelle elle avait grandi. Et pour cause : dès l’instant où elle avait franchi ses grilles, il lui avait semblé que toutes les horloges du monde s’étaient arrêtées de tourner. Que la Terre elle-même avait pris une pause. Elle avait compris que ce lieu était spécial et qu’il renfermait une magie palpable, où toute notion du temps s’effaçait. Or, ce ressenti avait bien peu de choses à voir avec le simple fait que les vieilles demeures la fascinaient en général.
Le voyage se poursuivit ainsi, pénible et sans fin, jusqu’au moment où l’imposant manoir se refléta à la surface d’une flaque d’eau. Ses fenêtres à croisillons brillaient toutes d’une étrange lueur rouge. Isidore se hâta de fouiller ses poches à la recherche des clefs. Sauf qu’en relevant la tête, il ne vit rien de plus que le sentier qui se couvrait progressivement de brume. Une brume étrange, aux reflets vermeils. Il tournoya sur lui-même, en proie à une incompréhension des plus totales, et se remit en marche à travers les bancs de brouillard. Son sentiment de malaise redoubla. À présent, les rafales secouaient tant et si bien les troncs blanchis qu’elles menaçaient de les rompre en deux.
Elle sut dès lors qu’elle ne devait jamais plus venir ici et qu’elle y reviendrait toujours. Comme on rendrait visite à un être cher. Elle sut que cette maison lui ferait du bien et qu’elle la ferait souffrir. Qu’elle ne pourrait plus en aimer une autre ni se sentir chez elle ailleurs.
Elle la voulait.
Et ce n’était pas un caprice. Ce n’était pas même un rêve. C’était de l’amour.
- Cet endroit est merveilleux c'est l'une des plus belles choses que j'ai vues au monde. La plus belle après toi, disons.
Et, à chaque baiser plutôt que de se lasser, ils tombaient un peu plus amoureux encore.
Elle releva son regard et le plongea dans le sien, qui était si beau et si clair. C'était comme regarder la mer à travers deux fenêtres.
Le monde t'offrira un autre spectacle, mais il n'en sera pas moins beau. En tout cas, ce n'est jamais deux fois le même. C'est pour cela qu'il faut constamment ouvrir les yeux. Car tout change, tout bouge, tout se transforme. Et c'est infiniment merveilleux de pouvoir assister à cela.
L'amour est comme un bon disque, songea Lucie. D'abord, tout n'est que découverte. On a envie de passer son temps à l'écouter. On saisit d'ailleurs toutes les occasions de le faire. On se sent envoûté par ses différentes mélodies qu'on ne connait pas encore, mais dont on pressent déjà qu'elles vont nous plaire. Après quelques écoutes, on se met à l'aimer plus fort encore, ce disque. On chante avec lui, on y découvre des notes que nous n'avions jamais entendues, des mots dont nous n'avions jamais saisi le sens nous apparaissent clairs. Puis il faut dire ce qui est : on finit par s'en lasser. A force de l'entendre, on ne le supporte plus. La musique reste toujours aussi savoureuse, mais on s'en est trop gavé. On est écœuré. Et finalement ce disque que l'on connait pas cœur n'apparait plus qu'en bruit de fond. Et il tourne, il tourne en rond.
"Elle sentait se réparer toutes les erreurs qu'elle avait commises, se recoudre toutes les blessures qu'elle avait eues, se reconstruire tous les idéaux qu'elle avait vus se briser."