L'aube de la Guerrière de
Vanessa Terral,
Un roman aux éditions du Chat Noir
Troisième tirage maintenant disponible
www.editionsduchatnoir.com
Musique : L'ombre du groupe Kells (avec l'aimable autorisation du groupe)
Illustrations :
Cécile Guillot & Miss Gizmo
Qu'avais-je appris ? Qu'il ne faut pas rester à rêver sa vie, mais qu'il faut prendre des risques, oser... Oui, oser vivre ses rêves. Je saurais a l'avenir affronter mes désirs et ne pas fuir
Les rêves d'enfant ont la particularité qu'ils peuvent s'effacer avec le temps et disparaitre aux profits des désirs d'adulte.
Il faut porter les habits qui te plaisent, peu importe ce qu’en disent les gens. De toute façon, les autres n’aiment pas la différence, alors je préfère mettre ce qui me plaît, quitte à être regardée de travers plutôt que de jouer les moutons.
_ Merci, Emily. Voici donc le livre dont nous parlerons aujourd'hui : Tess d'Uberville de Thomas Hardy, ajouta-t-elle pour faire illusion devant la gouvernante.
Sitôt que cette dernière fut partie, Lottie reposa l'ouvrage sur un guéridon. […]
_ Nous ne sommes pas ici pour causer littérature ou porcelaine, alors, s'il te plait, viens-en aux faits. Si aucune mission ne nous attend, je préfère rentrer m'occuper de la réception de ce soir, la coupa sa sœur, excédée de tout le temps jouer les nounous.
_ Eh bien, nous avons justement reçu un colis de Monsieur Rabbit.
Mesdames et Messieurs ! Jouvenceaux et jouvencelles ! Petits et grands ! Approchez, approchez ! Venez assister à un spectacle unique en son genre. Notre cirque vous ouvre ses portes et dévoile ses mystères.
« Je me mis à sangloter, impuissante, par terre.
Un chatouillement persistant me tira de mon désarroi... Le cuir chevelu me démangeait d'une manière atroce. Je me grattais avec vigueur, ayant retrouvé un peu de forces, et une pluie de petits insectes se déversa sur ma main avant de s'enfuir sur le plancher. Il y en avait partout! J'aurais voulu crier, mais j'avais trop peur d'ouvrir la bouche et de laisser entrer ces bestioles. C'est donc dans une sorte de grincement aigu qui s'échappa de ma gorge tandis que j'essayais de me débarasser des parasites à grandes volées de claques. Je parvins tant bien que mal à me relever et m'apprêtais à continuer ma besogne quand je me rendis compte qu'il n'y avait rien. Avais-je halluciné?
Je titubais jusqu'à mon lit désorientée. Luna miaulait tout doucement. De violents crampes d'estomac débutèrent. Je me pliai en deux, une subite bouffée de chaleur m'enflammant le visage alors que des grosses gouttes de sueur se formaient sur mon front. Trempée, je me mis à avoir froid. Je grelottais recroquevillée sur le lit, me tenant le ventre. J'avais l'impression d'avoir avalé une grosse pierre. Des haut-le-cœur me secouèrent et je vomis. Pas d'aliments à moitié digérés, ni de suc gastrique, ce qui sortait de ma bouche semblait plus étrange et déroutant: des clous et autres ferrailles. Je me remis à pleurer. J'étais pourtant bien réveillée, de cela j'en étais sûre! Est-ce que je devenais folle? »
- Comment vous appelez vous ? Je suis sûr qu'un jour je verrai votre nom sur une affiche.
- Pierre. Pierre Amar. Je n'ai pas besoin de vous demander votre nom, mais pourrez vous me pardonner l'audace de vous demander votre prénom...
- Hortense... Mais pourquoi mon nom vous est-il indifférent ? Le connaîtriez-vous déjà par hasard ? Me suiviez-vous ?
- Nullement. Mais ce jour où vous surprendrez mon nom sur une affiche, votre prénom sera à mes côtés et j'espère que nous partagerons le même patronyme.
_ il faut porter les habits qui te plaisent, peu importe ce qu'en disent les gens. De toute façon, les autres n'aiment pas la différence, alors je préfère mettre ce qui me plait, quitte à être regardée de travers plutôt que de jouer les moutons.
Elle hocha la tête, les yeux plissés derrière ses verres, comme si j'avais prononcé des paroles hautement philosophiques.
_ l'important, c'est de se sentir bien dans ses pompes. De se sentir soi.
La nuit autour de moi se fait plus obscure,
Les vents sauvages soufflent plus froids,
Mais un charme tout puissant me lie,
Et partir, partir, je ne le peux.
Je ne savais si je devais me sentir blasée d'avoir lu une telle niaiserie ou jalouse de ne pas vivre une telle histoire romantique....