Quand Man s'est retournée elle avait les larmes aux yeux. Elle m'a regardée et je suis restée bien droite. J'ai attendu qu'elle dise quelque chose. Elle a ouvert la bouche, mais rien n'est sorti et elle s'est retournée vers la télé
(rencontre dans un train avec Madame Tayssir et ses deux jeunes enfants)
Je ne devrais pas avoir une conversation avec elle. Je ne veux pas être arrêtée ou qu'on inscrive mon nom sur une liste. Le gouvernement pourrait finir par me torturer.C'était illégal de torturer autrefois, mais je crois que ça ne l'est plus.
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Je dois avouer que j'étais soulagée de la voir partir. Après son départ j'ai vérifié qu'elle n'avait laissé aucun paquet suspect sous les sièges. Je ne voulais pas l'insulter c'est seulement le résultat de notre formation.
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Que vont elles faire ? Se prosterner et prier quelque part dans les collines ? Tramer leurs complots en secret ? Ou bien retourneront elles chez l'une d'elle pour regarder la télévision et raconter des blagues comme des gens normaux ?
Mais malheureusement le monde est fait de gens faibles et de gens forts, et si il existe une seule régle c'est que vous devez protéger les plus faibles que vous, animaux et humains. Vous devez veiller sur eux, quoi qu'il arrive. Peu importe que vous soyez jaloux d'eux ou que vous souhaitiez qu'ils vous aiment d'avantage.
Edgar s’est à son tour regardé dans une glace. Teint pâle, cheveux blancs, yeux fatigués, d’un verre de mer glacée. J’aurais dû faire le cochon, a-t-il songé. Il a essayé, mais c’était beaucoup moins bien que le chien. Il faudrait qu’il s’entraîne. Du bout de son index, il a remonté son nez. L’effet était saisissant.
Avoir une vie, c’est avoir une histoire. Même à huit ans, Edgar le savait.
Ce qu’il ignorait, c’était comment la sienne avait débuté. Le cerveau des nouveau-nés était mal dégrossi. Si on voulait savoir comment sa vie avait commencé, il fallait obtenir les informations auprès d’autres personnes.
tout ce que vous avez dans le coeur n'arrive pas jusqu'à votre bouche. Il s'en perds beaucoup en route
Le chagrin est une île. - Mathilda Savitch. [...]
Je pense à l'île du chagrin. Je voudrais savoir quelle taille elle fait et combien de temps il me faudra pour l'explorer. Depuis quand je suis là sans même le savoir.
au lycée, Mme Veasey nous fait respecter une minute de silence. Tous les matins à 8h48, à l'heure de la bombe....Une minute de silence c'est long en réalité.On pourrait écrire un roman en une minute de silence
Héléne m'a dit un jour : "Ils tuent des innocents, Mathilda." Et elle ne parlait pas des terroristes, mais de nous. C'était nous les tueurs.
Je voulais demander si quelqu'un pouvait à la fois se tuer et être tué par quelqu'un d'autre.