D'après le livre témoignage de Juliete Boudre, le téléfilm réalisé par Sylvie Testud.
plus d'informations : https://actualitte.com/article/111033/adaptation/les-adolescents-et-le-drame-des-psychotropes
Crédits France 2
Ma mère ne gagne pas beaucoup d'argent, mais elle "n'aime pas la crasse".
- La propreté, c'est gratuit.
Je ne crains rien, ni personne, mais quand même, les autorités, moins on s'y frotte, mieux on se porte.
"Le silence est plus parlant que n'importe quelle phrase idiote."
Ne demande ton chemin à personne, tu risquerais de ne plus pouvoir te perdre. (Citation de Rabbi Nachman de Brastlon)
Je ris. La situation est insolite. La tête de cette femme se trouve à une distance de trois centimètres de mon anus. Je sens sa respiration sur mes fesses. Quand même, en décidant de devenir actrice, je n'avais jamais imaginé ça.
- Bonjour.
La voix rauque et très faible a retenti !
Je n'avais jamais fait attention au sens du mot bonjour.
C'est un bon jour.
Moi, je dis toujours "bonjour" d'une seule traite.
Elle vient de me le faire comprendre.
Je suis dans l'erreur, c'est un jour qui est bon. C'est le bon jour que l'on se souhaite !
Le périphérique n'est pas une route en soi.
Le périphérique n'a pas de commencement. Il n'a pas de fin. Il ne mène nulle part. Quand on roule sur le périphérique, on peut y roulet toute sa vie.
Le périphérique est une sorte d'infini.
Le périphérique est un infini très petit.
"C'est dur de décider sa vie."
Si ma mère est la seule adulte de cette église à ne pas communier, ce n'est pas parce qu'elle porte de vilaines godasses ; c'est qu'elle n'a plus le droit de manger le corps du Christ. Ma mère n'a pas droit à une hostie. Elle a divorcé. Elle est excommuniée. Voilà que je prends conscience de l’injustice dont un membre de ma famille est victime en plein dans la maison du bon Dieu ! Voilà que je me révolte tout à coup. J'ai dix ans, et je n'aime pas qu'on foute ma mère sur le banc des accusés. Il n'y en a pas d'autres dans cette assistance qui mériteraient moins que ma mère ?
Le Titanic, le vol 93 du 11-Septembre, le bûcher de Jeanne d’Arc, et tellement de drames dont on a tiré tant de films. Alors que les lumières s’éteignent, on le sait d’avance : ça finira mal. C’est de notoriété publique, c’est écrit dans les journaux. Eh bien moi, à chacun de ces films, tirés d’histoires vraies, assise dans mon fauteuil, j’ai espéré une fin heureuse.