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Citations de Louis Gillet (18)


La littérature irlandaise est celle d une île de navigateurs : elle a fait au monde le présent d un grand thème, le thème de la Quête, du voyage, de la découverte, de l Aventure. (....)
J'ai dit l existence de Joyce et sa vie vagabonde. Il était naturel que la vie se dessinat pour lui sous la forme d une Odyssée extraordinaire qui jamais ne sortit du cercle des rues de Dublin ; toute l histoire du poète n est que celle d un seul livre, d un seul thème et d un unique rêve.
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Qui peut se flatter, au bout de quinze jours d une difficile lecture, de déchiffrer un texte que l auteur a mis dix-huit ans à écrire, en y revenant toujours pour y ajouter patiemment de nouveaux sous entendus et de nouveaux secrets ?
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Tout était fait d'après nature. Comme toujours avec Watteau, selon le procédé rapporté par Caylus, le tableau a été précédé d'études, de tout ce travail de dessins auxquels nous le voyons réserver ses matinées, à l'heure où naissent les idées et où il trouve ce qu'il appelait ses « pensées ».
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Depuis le jour où Manet, apercevant au bas d'une toile une signature inconnue qui imitait la sienne, s'écriait: «Zut! voilà qu'on me vole mon nom! » il s'est passé près de cinquante ans. On a le droit de traiter M. Claude Monet comme un maître, un des grands inventeurs qu'il y ait eu dans les formules du paysage. Il n'est pas seulement le vétéran de l'impressionnisme, il en est peut-être encore l'incarnation la plus complète. Qui se souvient aujourd'hui des batailles d'il y a trente ans? Désormais, tout ce bruit est déjà loin de nous. La paix, avec le temps, s'est faite sur ces nouveautés. Elles ont cessé d'être choquantes en cessant d'être neuves. Voici enfin un point de vue d'où embrasser ce fragment d'histoire pittoresque.
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Ce roman est une sorte de rêverie ontologique, une méditation sur la nature de l existence, délivrée par la nuit de toutes ses contraintes, entièrement flottante, dilatée, à l état gazeux de nébuleuse, comme la Voie lactée où se dessinent des météores et des constellations.
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DOMINIQUIN - Mais le meilleur maître du temps est un homme tout différent de l'Albane, un peu plus jeune que lui, pauvre, inégal, de son vivant fort contesté, en demeurant la figure la plus sympathique de l'école. Ce nouveau venu s'appelait Dominico Zampieri. C'était le fils d'un cordonnier. Il naquit à Bologne en 1581. Il était court et gros. Ses camarades lui donnèrent le diminutif de Meniechino. Il paraissait peu doué; on le baptisa le Bœuf. Ce tâcheron muet, obstiné, gauche, ce candide qui avait l'audace de s'exprimer comme il sentait, qui se cherchait anxieusement et ne se trouvait pas toujours, modeste, replié, humble, en butte à la critique, disgracié en ménage, devait se voir fatalement sacrifié aux faiseurs, aux improvisateurs, à l'effronterie d'un Lanfrane. Même illustre, il resta toujours le "petit Dominique", Dominiquin.
C'était une âme charmante, un original, un rêveur, un homme qui s'est longuement assimilé les maîtres, mais qui sentait aussi vivement la beauté, là où elle se rencontre, à l'improviste, au coin d'une rue, et qui la recueillait toute fraîche, à la volée, dans une note furtive prise sur un calepin, sous son manteau.
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On le voit: n'eût-il fait que ces quatre ou cinq figures, Watteau portraitiste n'en occuperait pas moins une place et un rang à part dans l'école française, par l'accent tout particulier d'expression directe, par l'absence totale de convention et de manière, qui font de lui en ce genre un des maîtres du portrait.
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Michel-Ange à sa mort (1564) laissait Part italien en proie à une décadence incurable. C’est la pire névrose qu’ait connue la peinture. Venise même montrait des signes du mal commun. Titien vivait encore, Vérone se ne cessait de prodiguer au monde les fêtes les plus somptueuses ; mais Tintoret manifestait des symptômes de fébrilité, une passion d’émouvoir qui furent étrangères à la Venise des beaux jours.

Partout ailleurs, ce n’est que désordre et démence. Une épidémie de manière sévit sur la peinture. L’art se précipite et se perd sur les traces du dieu. Le pessimisme de Michel-Ange, le désespoir sacré qui font du mausolée des Médicis le plus farouche hymne au néant, se changent chez ses sectateurs en cette conviction que la nature n’est bonne à rien et ne saurait offrir aucun modèle à consulter. La peste de l’idéalisme commence ses ravages.
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[Le cubisme] est défunt en tant que formule pittoresque, il est très vivant en tant que formule décorative.
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L'Enseigne de Gersaint occupe dans l'oeuvre de Watteau une place exceptionnelle. C'est son oeuvre maîtresse, une des plus belles peintures du monde, peut-être le point de départ de toute une oeuvre qui aurait pu être, que Watteau n'eut pas le temps de faire et que personne après lui n'aura réalisée.
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Il y a vingt ans, il était difficile de parler du XVIIe siècle. Pour les hommes de ma génération, grandis dans le cultes exclusif des maîtres du quattrocento, il y avait fort à faire pour franchir l'intervalle qui les sépare de l'art baroque; les guides manquaient. Il régnait une foule d'idées fausses sur ce qu'on appelle la décadence. Ce livre est un des premiers où l'on ait tenté de rendre justice à l'école bolonaise.
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En France, avant 1660, les choses restent confuses. Le désordre politique et moral se reflète dans l'art. Ni traditions, ni doctrines, ni enseignements, ni direction. On ne sortira de là que par une réforme radicale. L'Académie, où aboutit cette période anarchique, est une nécessité de la situation.
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Mais, dans ce peuple en miniature, l'artiste a voulu un beau jour créer une figure plus grande: il a fait le grand Gilles de la galerie La Caze. L'histoire est connue:acheté 150 francs par Denon à un brocanteur du boulevard, Brunet le rachète à sa vente pour 650 francs et le cède à Cypierre, d'où il passe au docteur La Caze et de là au Louvre avec la merveilleuse collection de ce dernier. Le tableau est inconnu au dix huitième siècle. Mais la Colombine du second plan est gravée dans le recueil de Julienne, et le Terme rieur qui borne la toile à droite est une signature qui se retrouve dans d'autres compositions de Watteau.
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Mais le fait est qu'à la fin du siècle, les artistes ne travaillent plus guère pour Louis XIV. Les temps sont difficiles et on approche des mauvais Jours. Le trésor est à sec, Versailles chôme, l'École de Rome crie misère, et bientôt le vieux Roi battra monnaie de sa vaisselle pour habiller ses troupes. Mais les malheurs de l'État font le luxe des particuliers.
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Il n'était pas le premier qui s'en venait des mêmes cantons vers ce pays de Cocagne des Peintres et des artistes qu'était le Paris de Louis XIV. Pendant tout le dix-septième siècle, Pour ne pas remonter plus haut, il y avait eu un exode, un glissement ininterrompu des gens et des talents de la Flandre vers Paris. Paris, depuis Henri IV et Richelieu, prend déjà sa figure moderne de capitale de l'Europe. Sans Parler de Rubens, de Pourbus, de Champagne, on ne finirait pas d'énumérer les peintres qui, depuis la régence de Marie de Médicis, sont venus s'y exercer ou y chercher fortune.
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A cette date de 1712, nous sommes au moment central de la vie de Watteau. Il a vingt-huit ans, il y en a dix qu'il est arrivé à Paris, tout seul, rapin timide, ignorant, ignoré; et dans moins de dix autres années, dans neuf ans, presque jour pour jour, le pauvre Watteau ne sera plus.
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C'est en 1712 que Watteau sort de l'ombre. Le 30 juillet de cette année-là, un jeune peintre, qui souhaitait d'aller à Rome « pour y étudier d'après les maîtres », mais qui n'était pas en état de faire les frais du voyage, se présentait à l'Académie d'un air gauche et embarrassé, avec deux petits tableaux sous le bras, dans l'espoir d'obtenir la pension du Roi. La scène, telle que la rapporte Gersaint, est charmante.
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