Citations de Louison Nielman (142)
Au réveil,tout lui revient en pleine face comme un tsunami auquel elle ne peut échapper.Entre les quatre murs protecteurs de sa chambre,les bruits routiniers et familiaux la réconfortent.Partagés entre l'envie de se confier à sa soeur et celle de se taire,la culpabilité l'emmure.Elle entend déjà:
Tu vois ,je t'avais prévenue,tu n'as pas voulu m'écouter
Et si ? Et si ? Elle se serait défendue:
Avoir une relation sexuelle n'a rien à avoir avec prendre une photo,tu mélanges tout.Apolline argumente ses doutes sans tiers,avec ses remords pour seuls juges.Si elle n'était pas allée à cette soirée,si elle n'avait pas dormi là-bas...
"Depuis que son cœur bat au rythme de l'amour n'a jamais écrit autant de textes"
"Tu devrais avoir honte d'avoir ainsi abusé de la confiance d'une personne".
J’ te connais, car vous, les femmes êtes toutes les memes
"ne t'envole pas, cette branche ne va pas casser, elle peut supporter ce poids aussi lourd soit-il."
Ses parents l’épaulent, la rassurent, sa mère la serre encore très fort contre elle. Elle sent bon le démaquillant, le même depuis des années, celui qu’Apolline aimait tant quand elle était plus petite. Cette étreinte régressive l’inonde de réconfort et de compassion.
Elle se penche sur le bastringue, le vide en contrebas semble lui tendre les bras. Le train passe alors à grande vitesse, faisant trembler la rambarde, animant d’une secousse intense chaque fibre de son être. Cette sensation dans le bas-ventre la bouscule. Une porte de sortie? Vient-elle d’entrevoir une lumière au bout de ce tunnel oppressant, au fond duquel elle se débat, seule?
La fin. S’envoler, ailleurs. Ne plus penser. Loin des yeux, des sarcasmes. La solution l’effleure, la traverse.
Elle rétrécit, comme si chaque commentaire venait grignoter un morceau de son intégrité. Elle est comme en dehors d’elle, en pièces détachées.
L’heure de se préparer pour le collège arrive. Au collège? Et si là aussi, des élèves avaient reçu le contenu partagé? Elle serait nue au collège… Nue partout, sans retenue. Terrassée par cette réalité, nulle part à l’abri, en exposition totale; elle aimerait être un cafard, rêvant de rester plongée dans le noir, recroquevillée contre son matelas, son support rassurant.
Ce soir, demain, toute la vie,
comme tu me l'as promis,
je sentirai toujours ton amour...
... où que tu sois.
(...) je sens la fraîcheur de ta main dans la mienne...
... et ton regard qui me pousse à avancer.
Ce soir, demain, toute la vie,
comme tu me l'as dit,
j'écouterai toujours mon coeur...
... j'entendrai toujours ce qui est bon pour moi.
Ce soir, elle a le courage d'éteindre son portable pour le mettre à distance, montrer aussi qu'elle est loin, loin ...
L'envie de tout oublier la traverse. Dormir, ne jamais se réveiller, sauf dans un ailleurs.
"Lâche-nous !"
Cette phrase s'est posée comme une frontière de plus entre elle et eux. Cette phrase qui sauve parfois, ou qui amorce le pire. Celle qu'elle avait justement dite à celui qui avait importuné Léa.
"Je suis moi,c'est tout."
"Est-ce qu'il faut pour autant renoncera la féminité? S'exprime t-elle seulement par la tenue? est-ce qu'on est masculin parce-qu'on est viril?"
"Etre la fille qui en a dans le pantalon.
"Je ris car je suis la cuisinière qui ta mis au bout du rouleau!"
L’autre jour à la piscine il t’a balancé que tu ne risquais pas de couler avec des beaux flotteurs et tu as souri !
J’avais mal pour toi Manon. Tu donnes du grain à moudre à ce macho, je ne comprends pas, tout ça pour être dans
Leur clan ? Sois vraie Manon, ne te laisse pas embarquer dans cette image de la fille blonde et sexy, tu as d’autres choses à montrer !
Citation choisie par Demeter
Ben alors, môman a pas bien fait les lacets ce matin, ironise-t-elle.
Rejoins-moi à la sortie tout à l'heure, j'ai besoin de te voir, supplie la voix d'Aurian, comme dans une série mélodramatique.
" Chaque oeillade est comme la projection d'une douce chaleur enivrante"
Ben non! sinon le caïd des bacs à sable passerait pour un romantique doué des sentiments.