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5/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Fleurat, Creuse , le 20/03/1878
Mort(e) à : Iteuil, Vienne , le 27/09/1964
Biographie :

Jules Marouzeau est un latiniste français.

D'origine paysanne, il fait ses études secondaires comme boursier au lycée de Guéret et au lycée Lakanal, puis ses études supérieures de 1901 à 1907 à la Sorbonne, au Collège de France et à l'École pratique des hautes études (Section des sciences historiques et philologiques).

Agrégé des lettres en 1904, il présente en 1905 un mémoire pour l'obtention du diplôme de l'École pratique des hautes études (La place du pronom personnel sujet en latin), puis, en 1910, devient docteur ès lettres après la soutenance de ses deux thèses.

Soldat durant la première Guerre mondiale, il est fait prisonnier par les Allemands. Après son retour de captivité en 1920, il est nommé professeur de latin à la Faculté des lettres de Paris (Sorbonne) et directeur d'études à l'École pratique des hautes études (Section des sciences historiques et philologiques).

Sous le titre : "Une enfance" (1937) il fît le récit de ses souvenirs de petit garçon, en Creuse, à la fin du XIXe siècle.

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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Ma mère portait ce pauvre beau nom d'Honorine qui fut à la mode vers 1840, et ses contemporaines du village s'appelaient de noms rivaux d'Apollonie, Aménaïde, Séraphie, Amézida!
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Il fallut m'aguerrir longtemps pour monter seul au grenier. Mais y aller n'avait de sens que si j'étais seul, car c'était un champ d'explorations et de découvertes. A mesure que les yeux s'habituaient à l'obscurité, apparaissait là un monde plus étrange encore que celui de "sur l'armoire" : des restes de papiers peints qu'illustraient des fleurs étrangères à toute flore connue débordant de corbeilles que portaient des barques rouges où jouaient des musiciens bleus ; une "braye" à broyer le chanvre, un dévidoir à manivelle pour les écheveaux de laine, des paillons tressés à contenir le mil, un piège à renard, une malle-cantine que recouvrait une peau de veau garnie de ses poils, une carte de France avec l'Alsace-Lorraine encore intacte, un "chaneuil" de cuivre en forme de lampe romaine et des boîtes et des chiffons et des flacons de pharmacie... Mais le mirage et le miracle du grenier, c'était, écroulée dans un coin, avec ses planches piquées des vers qui laissaient échapper une impalpable poussière, une étagère chargée de livres!
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Le latin n'est pas une langue morte.
Le latin vit encore aujourd'hui dans le français et le provençal, et dans l'espagnol et le portugais, et dans l'italien et dans le roumain... de Gibraltar à la Mer Noire, de Dunkerque à la Sicile, et par delà les océans, d'un bout à l'autre du Nouveau Monde, du Canada jusqu'à la Terre de Feu.
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Monde des champs familiers, des chemins serviables, des récoltes, des bêtes, des travaux et des jeux. Voici luire là-bas, entre les vergnes des prés, le ruisseau où l'on épie, à plat-ventre, les écrevisses descendant de leurs glauques cavernes. Voici, au bord du chemin, la fontaine où courent les araignées d'eau, suspendues sur leurs pattes anguleuses dont chacune illustre la surface lisse d'un petit rond étoilé. Voici la "pêcherie", mare plate où les femmes vont laver la "bugeade" ou lessive du mois, agenouillées sur la paille de leurs baquets et tapant de leurs battoirs de bois, tandis que le linge qui trempe fait d'énormes bulles sur l'eau savonneuse. Je sais le buisson où s'enroule le chèvre-feuille, le mur de pierres sèches où mûrissent les premières baies de ronces. Je connais le pré des jacinthes et celui des coucous. Je sais le lieu et le temps des champignons : les vénéneux qu'on fait sauter d'un coup de talon : bolets de Satan qui verdissent à la cassure, oronges au bonnet rouge étoilé de blanc qui dansent leurs rondes sous les bouleaux, "peu-de-chi" qui font des poches de poudre brune et fusent sous le pied comme des pétards ; les exquis aussi et les rares : le cèpe qui trône solitaire au rebord des talus, les girolles qui égrènent leurs chapelets d'or dans l'ombre des châtaigneraies, la délicieuse "nonne" ou "coulemelle", jolie comme son nom, beige parasol porté sur un long pied, qu'on cuit renversé sur le gril et remplie de crème jusqu'au bord.
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Mon village avait bien quinze maisons ; moitié sur la route, qui descend en pente raide vers le pont, moitié sur le "rang", qui est le chemin coupant la route (on disait "les Pinot de la route" et "les Pinot du rang".) Chaque maison avec sa grange, son écurie, son hangar : cela faisait sur la pente une belle poussée de toits rouges et bruns, rouges de tuile et bruns de chaume, autour du clocher bleu d'ardoises.
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Je ne raconterai pas mon enfance. J'évoquerai seulement quelques-uns des souvenirs qui m'en restent, et ce seront sans doute assez naturellement ceux qui prennent leur sens de ma vie d'aujourd'hui.
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