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Citations et extraits (66) Voir plus Ajouter une citation
Et c'est là que, paradoxalement, certains pays dits en voie de développement ont énormément à nous apprendre. Alors que les budgets des Coopérations techniques des pays occidentaux exportent notre modèle de vie occidental insoutenable depuis cinquante ans, nous aurions au contraire bien besoin de la sagesse des pays du Sud (et elle est gratuite), avant qu'elle ne disparaisse totalement, et nous avec.
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Nous sortirons de cette crise en retrouvant le "Mythos " : en réenchantant notre rapport au monde, notre ontologie, en comprenant qu'il existe plusieurs niveaux de réalité (alors qu'on veut nous faire croire que seul le " Logos " est réel). Réenchanter, c'est redonner vie aux dimensions perdues de l'art, la littérature, la poésie, le sacré, le jeu, la contemplation, l'esthétique. C'est redonner leur place aux dimensions immatérielles, et cependant réelles, que le protocole scientifique et le capitalisme ont écartés. Pour y parvenir, c'est assez simple : créer des liens, des analogies, des relations, donner du sens au lien, retrouver notre imagination créatrice, contacter l'âme du monde (l'inconscient collectif, selon Jung). Et aussi autoriser la science à redevenir une discipline de contemplation du monde, alors qu'elle est actuellement dirigée de façon à accentuer notre domination sur notre environnement.
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Alors qu'il était notre meilleur ami voici plusieurs milliers d'années dans un monde sauvage où l'on devait capter la moindre information pour ne pas se faire attaquer, manger le plus possible, car on ne savait pas de quoi demain serait fait, attirer de multiples partenaires sexuel(le)s pour perpétuer sa lignée, dominer sa tribu, etc., notre cerveau reptilien nous mène aujourd'hui à consommer toujours plus de nourriture, d'information et de luxe, tout en dominant les autres. Il est donc devenu le pire ennemi de la sobriété heureuse. Comme le résume merveilleusement Sébastien Bohler : l'homme a le cerveau d'un primate et la technologie d'un Dieu.
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Comment ne pas être frappé par l'engouement croissant des populations des pays occidentaux pour les activités qui impliquent de "faire" : bricolage, jardinage, cuisine, couture, loisirs créatifs, artisanat... ? Comme si les individus, désorientés face à un monde déboussolé, cherchaient dans ce "faire" une forme de consolidation de leur identité, mais aussi une réponse à leur quête de sens. Mieux vaut cela que la dérive de l'hyperconsommation qui ne crée, en fin de compte, qu'un vide existentiel.
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Le protocole de Kyoto, qui demande aux Etats de comparer leur niveau respectif de production de gaz à effet de serre (GES), comporte des incohérences. En effet, la plupart des biens achetés par les consommateurs et entreprises n'entrent pas en ligne de compte ; seules sont additionnées les émissions directes au travers de l'activité de production sur le sol national, sans tenir compte des importations nécessaires pour réaliser cette production (l'extraction est comptabilisée dans le pays d'origine, et les transformations primaires dans les pays où elles ont lieu).
De plus, le procédé comptable du Registre national des émissions de GES est incorrect. Pour être plus précis, la consommation (les achats réalisés sur une année), la fabrication des biens durables (voitures, logements, informatique, etc.), l'impact carbone des placements financiers détenus par les ménages ( assurances, épargne, pension, investissements), des voyages à l'étranger, du transport ne sont pas pris en compte. C'est ce qu'on appelle les émission indirectes.
Bien sûr, ce procédé comptable du type cadastral permet de prévenir les doublons entre les pays : on ne va pas compter en Belgique l'impact carbone des biens produits en Chine, puisque ceux-ci seront comptabilisés en Chine. Mais ce faisant, le consommateur belge ne sera jamais sensibilisé à ses propres émissions (dites indirectes) contenues dans ses achats quotidiens. Ce système le maintenant dans l'ignorance, son mode de vie insoutenable persistera, et la demande en biens importés perdurera, elle aussi. De l'autre côté de la planète (en Chine ou ailleurs), les pays producteurs continueront à recevoir ce signal de demande en biens de consommation, et il n'y aura aucune raison pour qu'ils ne l'honorent pas. En bref, l'offre et la demande économiques se maintiendront avec leurs émissions de CO2. La révolution des consciences n'aura pas lieu.
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Dans le cas du changement climatique et de l'extinction de la biodiversité, la question suivante vient aux lèvres : la non-violence suffira-t-elle ? Historiquement, des combats (acquisition des droits sociaux, etc.) ont été gagnés par la violence, d'autres par la non-violence. Dans le cas présent, il y a urgence, car nous arrivons bientôt à un point de rupture d'équilibre du système planétaire. Combien de temps et d'actions de désobéissance civile non violentes faudra-t-il encore pour renverser le système ?
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Il serait bon de penser à nationaliser des parties ou même l'entièreté de secteurs pour lesquels nous devons regagner notre souveraineté : le secteur pharmaceutique, le médical, l'alimentation, l'énergie, etc. Pourquoi pas ? Le but étant d'en faire des "communs" pour lesquels, collectivement, nous décidons des choix stratégiques en R&D, de production, d'usage etc.
Ce ne serait pas le retour du communisme, mais une nouvelle forme d'économie du Vivant.
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Un jour, un expert de la Banque mondiale voit un pêcheur qui se balance tranquillement sur son hamac, savourant la brise fraîche et odorante. L'expert lui demande combien de poissons il a pêchés aujourd'hui.
- Oh, pas tant que ça, je n'ai que ma pirogue et un petit filet, mais ça va, répond-il.
L'expert lui dit que s'il achetait un plus grand filet, il pêcherait plus de poissons.
- Oui, mais je n'ai pas d'argent, rétorque le pêcheur.
- Tu n'as qu'à en emprunter à une coopérative de crédit, dit l'expert.
- Mais je devrais rembourser mon emprunt, et donc pêcher plus. Avec ma petite pirogue, je n'y arriverai pas.
- Mais si tu vends plus de poissons, tu pourras t'acheter une plus grande pirogue et un plus grand filet aussi. Voire deux pirogues !
- Ah bon, et je vais naviguer en même temps avec mes deux pirogues ?
- Tu pourras engager un autre pêcheur qui travaillera pour toi, voire deux. Ils vendront tes poissons sur le marché. Comme cela, pendant qu'ils travaillent, tu pourras être confortable et te reposer. Tu auras la belle vie !
Le pêcheur réfléchit et conclut :
- La belle vie ? Je l'ai déjà sur mon hamac maintenant, merci !
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Alors que l'ancienne société (celle dans laquelle nous vivons actuellement) nous incite à faire ou produire pour avoir, posséder et consommer plus (sans augmentation nette de bonheur, mais avec un impact colossal sur l'environnement), j'aspire à une nouvelle société basée sur l'action (ou le faire) dans le but d'être ou de devenir une meilleure personne, plus heureuse tout simplement.
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Mais il est convenu de dire que le passage de l'Animisme vers le Polythéisme et ensuite le Monothéisme a conduit d'abord à une perte d'octroi d'âme à chaque élément de la nature, ensuite à une diminution de l'importance de chacun de ces éléments aux yeux des hommes et, enfin, au début de la séparation entre l'Homme et la Nature. celle-ci s'est progressivement vue désacralisée.
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