À côté du ramoneur savoyard ou de la bonne bretonne, le bougnat est une figure régionale classique associée, comme l'on sait, à l'Auvergne, une Auvergne au sens large, qui oublie les frontières administratives pour épouser les formes autrement plus anciennes et durables du Massif Central.
Une Auvergne intime dont ces hommes de la première moitié du siècle ne se défaisaient jamais tout à fait, qui leur tenait au corps comme un air de bourrée.
Que d'animation le samedi soir dans les bals de la rue de Lappe, ou dans les banquets des amicales.
Le pays entier parut émerger d’un mirage et beaucoup trouvèrent dans ce courant bouddhique, né lui aussi dans une période de chaos, la source d’un nouvel élan. Longtemps marqué par la féodalité, le Japon s’éveilla également au monde extérieur, acceptant dès lors d’ouvrir sa boîte à secrets et d’offrir au reste de la planète le récit de ses croyances. C’est ainsi que des Occidentaux vont découvrir, derrière la complexité d’un enseignement marqué par une longue tradition, la sève même du bouddhisme, tolérance et pacifisme, compassion, sérénité de l’éveil au cœur du réel, tout ce que Nichiren entendait déjà régénérer en son temps. Des phrases de ce grand sage vont émerger dans notre langue et s’ancrer dans nos consciences.
Le sang coulait sur ma cuisse, la Bougnate me pansait encore, une vraie infirmière, et des gestes tellement doux, j'allais lui faire un marmot pour remplacer le mort, et même deux, dix, la dabe et le paternel, un oncle, il en fallait bien dix pour refaire un équilibre entre la vie et la mort [...].
On avait rien dit aux filles qui nous attendaient dans la piaule. Elles faisaient un petit halo de chaleur et j'ai renversé la Bougnate, je me suis allongé sur elle, en fermant les yeux, pour ne rien voir au-dehors, ni en dedans de moi.
C'était bien malheureux, un type si costaud à l'extérieur et si bancal tout en dedans.
"L'aîné, Bassot, affichait une mèche en bataille, son regard fuyait, par protestation plus que par timidité, comme s'il ne supportait pas qu'on veuille capter son attention sans que lui-même l'ait fortement décidé."
Voilà un gars qui se mouillait pas. Ou peut-être qu'il avait pas tout le pouvoir qu'on lui prêtait. Il devait être comme nous, finalement, bancal devant la vie, un petit brin d'herbe pour amuser le vent.
... le reste de la soirée, il a retrouvé sa joie, une joie nerveuse quand même, des fois il riait trop fort, pour sortir de lui-même.
Il y avait quand même des bouffées de chaleur dans les rues, comme des souvenirs de soleil.