Marguerite Boutrolle

Roman graphique sur une tranche de vie d'une jeune adulte.

Il est tiré de faits vécus par l'auteure dans sa jeunesse mais elle l'a érigé en fiction d'après ce que celle-ci en dit en avant-propos.

Pia, une jeune fille de 16 ans, issue d'un "milieu bourgeois, catholique, blanc" s'apprête à entrer en terminale dans un nouveau lycée dans lequel elle retrouve son amie Pauline tout en faisant la connaissance d'une nouvelle amie plus branchée sur les "choses de la vie" et du sexe.

Pia encore vierge doit-elle se conformer aux autres lycéens prétendument expérimentés ?

C'est ainsi qu'elle rencontre un musicien dont elle tombe amoureuse, cette relation tourne court.

Un livre sur questionnements obsédants qui interpellent à l'adolescence, l'amitié, l'amour, la sexualité, la féminité, à partir de quel moment devient-t-on une femme ? Doit-t-on agir de manière conforme pour se fondre dans le groupe et être acceptée de celui-ci ?

C'est un roman graphique d'initiation, l'héroïne en ressort transformée et se pose finalement les bonnes questions sur les choix que l'on doit opérer en connaissance de cause.

Le choix des couleurs reste très sobres : noir, blanc, sépia, est-ce la couleur des souvenirs de jeunesse ?

Le graphisme lui-même est très simple, on a l'impression de dessins faits à la va-vite, presque caricaturaux, dessinée par une personne jeune pour retranscrire peut-être cette période, la jeunesse ainsi que le passage difficile à l'âge adulte et ses déconvenues.

L'écriture en langage jeune et de style écrit renforce cette impression.

Un roman qui plaira peut-être aux personnes qui se sentent concernées par ces problématiques, je me suis quelquefois ennuyée car je me suis sentie peu concernée par un sujet duquel je m éloigne mais je trouve néanmoins la mise en exergue du questionnement intéressant pour un certain public, de plus, je ne suis pas habituée au graphisme de cette auteure que je découvre, je viens de lire de belles BD aux couleurs chatoyantes, il m'est difficile pour en comparaison de l'apprécier totalement.

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Pia entre en terminale au lycée, elle va changer de groupe d’amis pour faire partie des gens cools, faire partie de ceux qui ont une vie sentimentale épanouie… et une vie sexuelle. C’est un récit sur la découverte de la sexualité, de l’émancipation, et surtout sur la pression des injonctions sociales. Un récit très intime, tout en finesse, sur un moment charnière de la vie. La façon de présenter les choses n’est pas du tout manichéenne, on entre dans l’intimité de Pia, on comprend ses aspirations, ses choix, elle a tord et elle a raison à la fois, son inexpérience dans le domaine sentimental va se retourner contre elle, c’est inéluctable, mais c’est aussi ce qui la fait évoluer. Le récit propose une évolution du personnage très réaliste, d’une belle subtilité, c’est délicat, beau et dur à la fois. Le graphisme en noir et blanc, un trait simple épuré, quelques nuances de gris, les images sont réduites à l’essentiels, pas de détails superflus, il renforce la modestie que l’auteur a mis dans sa narration, pas de parti pris, juste les faits tels qu’ils sont, que ça soit l’auteur ou le lecteur, on ne se place pas en juge, c’est juste une histoire de fin d’adolescence comme elles se passent souvent.

J’ai trouvé le point de vue de l’auteur particulièrement juste et sincère, une pudeur du regard face à l’impudeur des faits, et ça c’est fort.

Fraîche de M. Boutrolle :

Difficile de percevoir l'aspect malsain de son histoire d'amour, d'autant plus quand vous êtes prête à tout pour plaire et que personne ne vous initie au consentement...



Un dessin noir et blanc, des personnages tranchés dont Pia qui est au lycée et se pose beaucoup de questions sur l’amour, le sexe… sur ce qu’elle veut faire, ou doit faire pour grandir, être adulte… Un album dense et riche qui fait réfléchir qu’on soit directement concerné ou non par ces sujets… Le consentement, le libre-arbitre, le regard des autres

1 univers, 1 vrai style graphique et un album intéressant à plus d’un titre, d'une jeune artiste qu’il va falloir suivre avec attention, un tour sur sa page insta vous fera comprendre l'étendue de son talent.

Une BD réaliste.



Dans cette BD, nous suivons Pia, une jeune fille qui entre en terminale dans un lycée privé. Elle a plusieurs objectifs pour cette dernière année : avoir un mec, des amis stylés et pouvoir participer à des soirées populaires. C’est ce qu’elle pense être la vie normale d’une fille de son âge.

Mais est-ce vraiment la réalité ?



Cette BD pourrait parler à beaucoup de jeunes filles aujourd’hui, en effet, Pia essaye à tout prix de se conformer aux idéaux auxquels elle croit, mais elle va vite comprendre que lorsqu’on essaye d’être quelqu’un que l’on n’est pas, on se perd rapidement. Elle va laisser tomber sa meilleure amie pour traîner avec des amis stylés et va s’engager dans une histoire d’amour toxique. Ce qui est fou, c’est qu’elle pense tout contrôler, mais lorsqu’elle apprend que son petit ami n’est pas celui qu’elle croit, c’est la douche froide. Sa meilleure amie reste en fin de compte la seule personne sur qui elle peut compter au vu des événements dramatiques qui déferlent sur elle.



Fraîche aborde des sujets importants de l’adolescence comme la soumission que peut revêtir la première relation amoureuse ou encore ce besoin de vouloir appartenir à une tranche sociale au lycée. On évoque également la question du consentement à travers des détails dans la relation amoureuse de Pia qui semble mettre de ses décisions alors que ce n’est pas du tout le cas. Mais ce qui ressort le plus c’est la pression sociale que peut endurer un/une adolescente durant ces différentes années d’études.



Une très belle BD qui met en lumière des sujets importants !

Jusqu'où est-on prêt.e à aller pour plaire, pour s'intégrer, pour se faire aimer?



Pia Pralin,16 ans, bonne élève, rentre en terminale dans le lycée privé de son amie Pauline (PauPau) où les gens sont stylés. Mais Pia souffre d’un complexe: elle est extrêmement en retard sur le dossier des amours («pas de teuf, pas de mec, pas de baise»). Elle éprouve à ce sujet de la honte, de la peur et de l'envie. Dès les premiers jours elle décide de «mettre des trucs en place» pour entrer dans le groupe des «fraîcheurs du lycée». Quitte au passage à perdre identité, virginité et à renier sans trop d'état d'âme Paupau.



Dans ce premier roman graphique aux dialogues qui sonnent vrais, Marguerite Boutrolle analyse avec discernement la fin de l’adolescence. Une période où l’on se cherche sans toujours parvenir à se rencontrer, où le paraître l'emporte sur l'être (avoir du style, traîner avec les gens populaires), où l’on apprend qu’il ne faut se fier à personne (un secret devient vite de Polichinelle) et où l'on peut blesser les gens qui nous aiment vraiment, à l'instar de Paupau ou de la maman (certes dépassée mais jamais dupe).



Coup de cœur pour certaines expressions que j'ai trouvées excellentes, notamment «le bonheur-trac».



L'histoire est divisée en 18 épisodes séparés par une double page noire. Cette construction habile permet ainsi de marquer une pause propice à la réflexion dans le récit. Mais aussi de percevoir la métamorphose progressive de l'adolescente mise en relief par des gros plans et un coup de crayon épais et généreux. Le dessin sensoriel en noir et blanc comprend également des onomatopées traduisant les émotions qui traversent Pia.



L'autrice s'empare des préoccupations des ados : les réflexions sur la première fois à travers l'anecdote de la recherche sur Internet de conseils/techniques, la popularité pour avoir la paix et être respecté.e, la perception biaisée du monde du travail.



Mention spéciale à la fin qui met en exergue la notion de consentement éclairé en la liant à la connaissance de soi et de ses désirs.



Comme Pia, on retient qu’il ne faut pas chercher à plaire à tout prix! Fraîche: une BD que j'aurais aimé lire adolescente.

Cette chronique d'une adolescente en pleine mutation reflète une traversée du monde de l'enfance au monde de l'adulte.

A la manière d'un reportage, le lecteur entre au cœur de son intimité, de ses questionnements, de ces étapes qui l'amènent à se questionner sur ce qu'elle a vraiment voulu par rapport à ce qu'elle a subi. Elle essaie timidement d'en parler avec sa maman, mais le dialogue est coupé. Tabou, incompréhension,... Le voyage se fait seule.

L'autrice adopte un style graphique et des dialogues assez crus, pour dire la violence de ce passage.

J'ai trouvé cela touchant.

Parfait récit d’adolescence.

Fraîche sonne vrai ! avec un personnage principal, Pia, auquel on peut facilement s’identifier fraîche aborde les questions essentielles,pour ne pas dire existentielles, de l’adolescence.



J’ai apprécié faire partie du quotidien de Pia sur les 261 pages. 261 pages d’ailleurs qui s’adressent aux adolescents mais aussi au parents, aux jeunes adultes nostalgiques des années lycée… tres concrètement à tous ceux touchés de plus ou moins près par cette période mouvementée qu’est : L’ADOLESCENCE.

Un roman graphique qui ne laisse pas indifférent ! L'autrice s'inspire de sa propre expérience pour écrire une fiction abordant la période de l'adolescence, les interrogations qui peuvent traverser l'esprit d'une jeune fille, l'obsession pour la sexualité et l'envie de passer à l'acte, l'envie d'être populaire et répondre aux standards imposés par la société. On ressent toute la violence, psychologique et physique, que va subir Pia, parfois sans réellement en prendre conscience. Une vraie réflexion intervient sur la notion de consentement, sur la pression que ressentent les ados face à la sexualité. Jusqu'où pouvons-nous aller pour tenter de se faire accepter, de se sentir intégré ? Une lecture percutante.

C'est un très beau roman graphique que nous livre Marguerite Boutrolle. Entièrement dessiné en noir avec un trait assez épais les images saisissent avec une vérité touchante les expressions et les postures corporelles des personnages qui sont des lycéennes et des jeunes adultes. Marguerite Boutrolle raconte l'entrée dans la sexualité active de Pia et tous les questionnements que cela provoque en elle ainsi que toutes les conséquences dans sa vie sociale auprès de ses pairs. Elle entre dans la sexualité par amour pour David, un jeune homme légèrement plus âgé, mais ce n'est pas une réussite sensuelle. Le roman graphique se conclut sur une prise de conscience : "ce n'est pas en essayant de plaire partout que je vais réussir à affirmer ce que je veux et ce que je ne veux pas.

« Fraîche » de Marguerite Boutrolle est un roman graphique construit sur l’expérience de l’artiste qui, avec le recul, veut en faire profiter les adolescents afin qu’ils se posent les bonnes questions, soient eux-mêmes, et gardent une vraie liberté au lieu de se préoccuper de leur réputation.

Les dessins mettent souvent en avant les regards, thème central : comment me voit-on ? qui suis-je ? quel regard porté-je sur les autres, le monde ? Quelle image ai-je de moi ? laquelle les autres (filles, garçons, parents) ont-ils me concernant ? La première de couverture dit toutes ces interrogations, entre miroir, reflet, regard direct vers le lecteur. Les traits en sont rapides, peu fins pour rendre compte de corps encore en formation, enveloppe d’une psychologie elle aussi en recherche.

L’œuvre montre et formule dans des dialogues très adolescents les préoccupations liées à une société ou un âge qui semble renvoyer des injonctions : coucher à tout prix, plaire, être populaire. Quitte à s’oublier en pensant avoir grandi pour finalement souffrir, voire se mépriser, quitte à délaisser les vraies relations -celle de l’amitié en particulier-, quitte à confondre sexe et amour.

Le conformisme est interrogé : dans quelle mesure cette volonté de n’être plus vierge à 17 ans n’est-elle pas une manière de s’affirmer libre, de s’opposer à un milieu bourgeois catholique, mais aussi de tomber dans le conformisme de cette revendication d’une sexualité libre… et finalement imposée par des « normes » adolescentes ? Le thème du consentement est également abordé, et apprendre à savoir dire non -et pourquoi on le dit - est essentiel. Une oeuvre à mettre entre toutes les mains adolescentes pour savoir agir en toute conscience et ne pas suivre (êtres, comportement, pensées) en croyant être indépendant.

La force de cette BD, c'est le dessin sans aucun doute. Je n'ai rien à lui reprocher, j'ai beaucoup aimé.

Je suis plus critique par rapport à l'histoire en elle même. La thématique est bien (même si vue et revue), les personnages bien construits, leurs relations sonnent justes/ vraies mais ... je ne sais pas je n'ai pas vraiment accroché. Peut-être que l'ambiance fait un peu vieillotte? ça fait un peu daté. Enfin c'est mon impression.

Je lirai d'autre BD de cette auteure, j'ai vraiment aimer ses dessins.

On oscille entre la mélancolie et l’indignation en suivant l’histoire de Pia et ses mésaventures lycéennes.

A travers le trait vif de la dessinatrice et les dialogues incisifs de l’autrice (en réalité la même personne) on se questionne sur sa propre adolescence : est-ce que j’étais moi-même toujours consentante ? Et puis on s’amuse aussi de retrouver le décor 2000 de nos années lycée. Une très belle première BD.

Le dessin crayonné de Marguerite Boutrolle va à l’essentiel : décors, dialogues et cadrages sont au service d’une narration linéaire et efficace. La variation du découpage confère au récit un rythme soutenu.
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