Maria Levski

Soudain, mon attention est captivée par une figure féminine émergeant de l'ombre. À mesure qu'elle se rapproche, ses traits apparaissent telle une illumination, comme si elle avait surgi de l'obscurité elle-même. Un long manteau en laine noire, des cheveux magnifiquement bouclés qui dansent autour de son visage, et des lèvres rouges, vibrant d'une énergie sensuelle.
Elle est encore plus belle que dans mes souvenirs, une vision irréelle qui semble éclairer les ténèbres de sa présence envoûtante. Elle est désormais juste assez près pour que je puisse apercevoir ses yeux, brillants tels des étoiles dans la nuit sombre.

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La pluie éparse coulait sur mon visage.
C'était comme si les gouttes d'eau avaient le pouvoir de tout effacer sur leur passage... la saleté des rues parisiennes, la poussière des plantes laissées sur les bords des fenêtres, la tristesse...
Ces petites pointes de cristal, si délicates et subtiles, ressemblaient à s'y méprendre à des larmes. Elles dansaient sur mes joues, se confondaient, s'apprivoisaient, alimentant ce vide que je ressentais.
Je n'aurais jamais cru en arriver au point de ne plus savoir qui j'étais, d'être une étrangère dans mon propre corps.

(Prologue)

Ses veux sont toujours larmoyants, et je crois qu'au fond elle se sent tout aussi seule que moi.
J'aurais pu céder, pour une fois. Accepter le réconfort de son corps. Me délester dans ses bras et accueillir le plaisir charnel qu'elle m'offrirait. Mais je ne suis pas ce genre de gars.
—J'aurai ce que je veux Alex me lance-t-elle, et son/ expression change subitement. Tu seras à moi. J'obtiens toujours ce que je désire.
Elle a ce regard de chasseresse, telle Artémis en quête de sa prochaine proie.
Un frisson me parcourt l'échine.


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Il s'interrompt, attendant d'abord ma réaction
- ...s'il te plaît ? ajoute-t-il d'un ton presque enfantin
Je lève les yeux au ciel.
- Bon... d'accord. Mais tu me promets de ne pas y toucher? Eva me tuerait si quoi que ce soit dans le bureau était abimé.
— Ne t'en fais pas, je sais prendre soin des choses.
Il me lance un regard, comme tentant de me faire passer un message.
—Je t'en donne ma parole d'honneur, fait-il en mettant la main sur son cœur.


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D'ailleurs, ça te fait quoi de savoir que tu as passé une nouvelle décennie ?
Cette question me provoque un pincement au cœur. Car même si je suis jeune, j'ai l'impression d'avoir perdu une majeure partie de mon adolescence à survivre, plutôt que profiter de la vie.

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m'arrive souvent de juger ce trait de caractère qu'elle possède, de me dire que jamais je ne voudrais être aussi dure avec mes enfants. Et puis, je me souviens que si j'avais eu à vivre ne serait-ce qu'un tiers de ses traumatismes, jamais je n'aurais survécu.

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Je recule. Et puis je m'enfuis. Je me mets à courir. Aussi vite que possible. Sans même lui donner d'explications. À cet instant, je me sens lâche.
Car quoi de plus méprisable que quelqu'un qui va à l'encontre de ce que lui dicte son cœur ?

Si la peur de mourir n'était pas si ancrée en moi, je crois bien que j'aurais sauté de ce pont ce soir-là. N'était-ce donc pas
'unique solution pour faire taire toutes ces pensées qui me détruisaient ?

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Si il y a bien une chose que l’argent et le pouvoir ne peuvent encore contrôler, c’est l’amour. Et je me suis promis de ne jamais laisser quoique ce soit, ni qui que ce soit, me dicter mes sentiments.

Je cherche désespérément le regard d'Alex, implorant son pardon, mais il fuit tout contact avec moi. Je le mérite, j'en suis consciente. C'est le prix à payer lorsque l'on met en jeu son cœur.